TechEd 07 : quelle orientation pour Virtual Earth ?

Alexandre Laurent
Publié le 07 novembre 2007 à 16h12
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Les systèmes d'information géographiques (GIS en anglais), ne suscitent l'intérêt du grand public que depuis quelques années et la sortie d'un logiciel désormais bien connu des internautes... Google Earth. Aujourd'hui, géolocalisation et cartographie interactives sont des problématiques incontournables, que l'on souhaite adresser les besoins du grand public ou ceux des entreprises. A l'occasion du TechEd 07, événement européen auquel participent plusieurs milliers de développeurs, Microsoft donne quelques pistes sur les enjeux et le futur de ce domaine bien particulier qu'il contribue à développer avec son outil de visualisation 3D, Virtual Earth.

« Google a sans doute contribué à sensibiliser le public aux systèmes d'information géographiques », reconnait Jennifer Forsythe, Partner Manager au sein de la Virtual Earth Business Unit, « mais c'est un domaine dans lequel nous sommes actifs depuis plus de dix ans. Longtemps réservés au monde professionel, les GIS doivent maintenant être rendus plus accessibles, et surtout, plus attractifs afin que le grand public s'en empare », ajoute-t-elle. L'éditeur français Dassault Systèmes, partenaire de Microsoft sur ce secteur, ne démentira pas ce point de vue puisque les deux sociétés ont en effet récemment mis au point et lancé 3DVIA, un logiciel permettant à tout un chacun de concevoir ses propres modèles 3D à destination de Virtual Earth.

Pour s'ouvrir au grand public, Microsoft emploiera donc des méthodes éprouvées : ouverture, interactivité et intégration avec d'autres services. « Nous fournissons un kit de développement complet pour Virtual Earth permettant à tout un chacun d'adapter le service à ses besoins. Le tout s'inscrit bien sûr parfaitement dans la logique de mash-ups prônée par Microsoft avec une initiative comme Popfly », explique Johannes Kebeck, Virtual Earth Technical Specialist.

Les mash-ups, ces applications composites qui permettent de mêler des informations et flux de données en provenance de différents services Web, sont certainement un moyen d'attirer le grand public, mais cette logique sert également de socle au développement d'un écosystème de partenaires qui utiliseraient la technologie Virtual Earth. « Les systèmes d'information géographiques deviendront des composants clé de la recherche en ligne et de la publicité, mais également de l'informatique décisionnelle », avertit Jennifer Forsythe. D'où les interactions progressivement rendues possibles entre des outils comme Sharepoint, BizTalk ou même SLQ Server et Virtual Earth. Les interfaces profiteront quant à elles des derniers raffinements autorisés par une technologie come Silverlight.

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En revanche, Microsoft ne semble pas désireux d'attaquer frontalement le marché de la navigation, sur lequel évoluent déjà des acteurs de poids. La première priorité reste le développement de l'application Virtual Earth elle-même, ainsi que l'intégration de nouveaux contenus. « 500 nouvelles villes devraient être modélisées en 3D dans les mois à venir », confie Johannes Kebeck. « Un composant permettant la visualisation sur mobile sera par ailleurs bientôt proposé au téléchargement, et nous travaillons déjà sur la mise en place d'une navigation en 3D temps réel avec possibilité de se déplacer au sein des villes ».

Un mode « Street View », semblable à celui proposé dans Google Earth, verra bientôt le jour. Afin de ne pas rencontrer les mêmes problèmes que son concurrent de Mountain View, Microsoft a toutefois décidé d'évincer des images intégrées à ce mode toutes les informations personnelles pouvant y apparaitre. Des algorithmes devraient donc permettre de nettoyer les rues de leurs passants, de façon à ce que personne ne puisse se plaindre du non respect de sa vie privée ou de son droit à l'image.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

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