Le numéro un mondial des mobiles ne met visiblement pas tous ses œufs dans le même panier en matière de haut-débit mobile. Déjà partenaire de Intel pour développer la « 4G » à base de WiMAX et prévoyant de commercialiser des premiers mobiles compatibles avec cette technologie en fin d'année prochaine, Nokia investit également dans la « 3G LTE », une sorte de « super 3G+ ».
Dans le domaine du haut-débit mobile, Pierre Chaizemartin, le responsable des technologies d'accès radio de Nokia Siemens Networks, nous précisait d'ailleurs en juillet dernier que d'ici à 3 ans, la technologie 3G LTE sera très largement répandue dans le monde, étant donné sa standardisation récente auprès du 3GPP. La 3G LTE devrait permettre d'atteindre des débits (dans des conditions optimales) de 100 mbps en téléchargement et de 50 mbps en émission de données, le tout avec un temps de latence de 10 ms (5 fois moins que pour le HSDPA).
C'est au passage ce qu'a constaté Nokia qui a réalisé très discrètement des tests réels de cette technologie au cours de ces six derniers mois. Et pour cela, ce ne sont pas que des acteurs Finlandais qui ont testé cette technologie, différents partenaires techniques étant cités, des équipementiers comme Alcatel-Lucent, Ericsson, Nokia Siemens Networks ou Nortel aux opérateurs mobiles comme France Telecom/Orange, T-Mobile ou NTT Docomo.
« Les résultats préliminaires confirment que la technologie va délivrer une qualité importante concernant les données échangées entre les stations LTE et les téléphones mobiles. En outre, les performances de la couche physique de la technologie sont tout à fait satisfaisantes », indique Nokia dans un communiqué de presse. Et visiblement, ces tests sont censés refléter un usage typique d'un mobinaute lambda, ayant été réalisés avec des prototypes de stations à une ou plusieurs antennes, que ce soit dans un laboratoire ou dans un environnement très urbain.
Le processus d'expérimentation de la technologie 3G LTE comporte trois phases : la démonstration technique de sa faisabilité, l'intéropérabilité et les essais finaux. Ces tests vont continuer jusqu'à la fin 2009 avec un déploiement de la technologie prévu aux alentours de l'année 2010. D'ici là, le WiMAX sera-t-il déjà largement répandu ?