Les cassettes concernées étant les deux formats les plus populaires de l'époque à savoir le Betacam SP et le Digital Betacam. Ces formats de définition standard (SD) étaient de loin le choix de prédilection pour la plupart des tournages et les compagnies nippones impliquées dans cette affaire détenaient 85% du marché, un marché estimé alors à 115 millions d'euros.
Lors d'inspections surprises en 2002, la Commission a découvert des preuves directes d'entente sur les prix entre les trois compagnies avec des hausses de prix successives planifiées, des pratiques allant à l'encontre des règles européennes sur les cartels et la libre concurrence. Sony n'a pas coopéré à l'enquête en réfutant toute participation jusqu'à réception du document final récapitulant les charges à son encontre. Cette attitude aura coûté très cher à Sony, puisque l'amende le concernant a été majorée de 30% en conformité avec les nouvelles règles de la Commission qui basent les amendes sur la taille du marché et la durée de l'infraction.
Parallèlement, la Commission Européenne lançait il y a tout juste deux semaines des inspections surprises chez les fabricants de tubes cathodiques. Ceux-ci sont suspectés, à l'instar de Sony, Fujifilm et Hitachi, d'entente sur les prix. Pour l'heure aucune preuve directe n'a encore été rendue publique.