Le GPS européen relancé ? Les ministres des 27 en charge du budget sont parvenus, vendredi soir, à un accord sur le financement des 2,4 milliards d'euros nécessaires à Galileo, projet européen de radionavigation par satellite (constellation de 30 satellites).
« Nous avons un accord. Tout l'argent provient de fonds inutilisés (en 2007), notamment de l'agriculture (1,6 Mds d'euros) », a déclaré un porte-parole de la présidence portugaise de l'UE. Cet aménagement budgétaire a été qualifié de « mesure exceptionnelle » destinée à pallier la défaillance de l'alliance public-privé envisagée initialement.
Les Etats membres de l'Union, à l'exception de l'Allemagne, qui a voté contre l'accord, et de l'Espagne, qui s'est abstenue, se sont donc ralliés à la proposition de la Commission européenne. Au printemps dernier, Bruxelles déclarait privilégier le financement communautaire de l'infrastructure satellitaire de Galileo à hauteur de 3,4 milliards d'euros, soit 2,4 milliards en plus du milliard déjà injecté, sur un coût total estimé à 10 milliards d'euros.
L'Agence spatiale européenne serait chargée de la supervision du projet, tandis que les entreprises du consortium initialement formé en conserveraient la partie technique. Le dossier n'est pas encore bouclé, cependant. Les ministres des transports de l'UE doivent finaliser l'accord, son volet industriel, jeudi 29 novembre 2007.
La phase de développement du projet Galileo devrait débuter en 2009, les premiers services seraient proposés en 2012. A l'heure actuelle, le marché mondial du GNSS (Global Navigation Satellite System) est largement dominé par le GPS américain.