Les équipementiers télécoms préparent peu à peu l'après 3G/3G+. Déjà partenaire de Intel pour développer la « 4G » à base de WiMAX et prévoyant de commercialiser des premiers mobiles compatibles avec cette technologie en fin d'année prochaine, Nokia, via sa filiale Nokia Siemens Networks, investit également dans la « 3G LTE », une sorte de « super 3G+ ».
Dans le domaine du haut-débit mobile, Pierre Chaizemartin, le responsable des technologies d'accès radio de Nokia Siemens Networks, nous précisait d'ailleurs en juillet dernier que d'ici à 3 ans, la technologie 3G LTE sera très largement répandue dans le monde, étant donné sa standardisation récente auprès du 3GPP. La 3G LTE devrait permettre d'atteindre des débits (dans des conditions optimales) de 100 mbps en téléchargement et de 50 mbps en émission de données, le tout avec un temps de latence de 10 ms (5 fois moins que pour le HSDPA).
Et cette fois c'est un nouveau test grandeur nature de la technologie qui a été effectué en Allemagne, en plein Centre-Ville de Berlin. Et contre toute attente ou presque, il est apparu que c'est une vitesse en téléchargement de 173 megabits par seconde qui a été notée, pourtant dans un environnement soumis à de nombreuses interférences, limitant la qualité du signal reçu.
Plus encore, Nokia Siemens Networks rapporte que le réseau 3G LTE a permis à plusieurs mobinautes de télécharger simultanément des fichiers à une vitesse constamment supérieure au cap fatidique des 100 megabits par seconde, et ce dans un rayon d'un kilomètre autour de la borne émettrice. Le processus d'expérimentation de la technologie 3G LTE comporte trois phases : la démonstration technique de sa faisabilité, l'intéropérabilité et les essais finaux. Ces tests vont continuer jusqu'à la fin 2009 avec un déploiement de la technologie prévu aux alentours de l'année 2010.