Si la Russie a dernièrement mis sur orbite les trois derniers satellites de la constellation Glonass, pour concurrencer le système GPS américain, force est de constater que c'est la technologie en elle-même qui semble aujourd'hui poser problème.
C'est effectivement ce qu'a affirmé Sergei Ivanov, le vice premier ministre russe à l'occasion d'une récente allocution : « nous avons encore des problèmes, en particulier au niveau de la conception de Glonass, et nous devons modifier le programme pour accroître sa compétitivité par rapport au GPS. »
Le Glonass, acronyme de Global Navigation Satellite System (système global de navigation satellite), sera composé à terme d'une constellation de 24 satellites. Mais depuis la fin d'année dernière, ce sont 17 satellites fonctionnels qui ont été mis sur orbite même si les ingénieurs russes doivent encore les valider techniquement pour les exploiter pleinement.
Cette validation devait être effectuée par l'entité Roscosmos. Et c'est sur cette dernière que Sergei Ivanov rejette la faute, leur demandant de « prendre leur responsabilité » pour améliorer cette situation. « De nombreuses tâches pour garantir son installation et ses opérations rencontrent aujourd'hui des difficultés" », ajoute-t-il, parlant de sécurité ou d'équipement embarqué.
Pour rappel, autrefois réservé à une utilisation uniquement par les militaires, le système Glonass sera ouvert dans un premier temps aux russes, puis dans la partie Est de l'Europe et en Asie pour ensuite être disponible pour tous dans le courant de l'année 2009. Après le GPS pour les USA, Galileo pour l'Europe ou Baidou pour la Chine, il faudra donc compter sur un nouvel acteur de poids dans le monde des systèmes de positionnement par satellites.