Taxi volant Uber

L'AESA a publié, mercredi, la toute première étude sur l'acceptation par les citoyens de la mobilité aérienne urbaine. L'occasion, pour elle, de faire preuve d'optimisme quant à une arrivée prochaine des taxis volants.

L'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) a publié, mercredi, une étude inédite pourtant sur la mobilité aérienne urbaine, dont les résultats tendent à montrer que le public accueille favorablement la perspective de services tels que les taxis volants ou les livraisons par drone. Et certains marchés pourraient émerger au début de cette nouvelle décennie.

Les Européens optimistes sur les futurs modes de transport

Le principal résultat à retenir, c'est que 83 % des 4 000 citoyens européens interrogés ont un avis initial positif sur la question de l'Urban Air Mobility, c'est-à-dire de la mobilité aérienne urbaine. 71 % sont même prêts à essayer plusieurs de ces services de mobilité. L'évocation de trajets motivés par une urgence (médicale ou autre) a évidemment joué en faveur de la mobilité aérienne urbaine. Les personnes sondées dans le cadre de cette étude proviennent de Barcelone, Budapest, Hambourg, Milan, Örensud et Paris.

De façon plus générale, les Européens sont ouverts à l'idée de voir arriver dans le paysage des services comme la livraison par drone, l'ambulance aérienne ou les fameux taxis aériens. Des doutes subsistent néanmoins dans l'opinion. Beaucoup ne sont encore pas rassurés sur les problèmes potentiels de telles technologies, comme la sûreté, le bruit, la sécurité ou l'impact sur l'environnement.

L'AESA, dont la mission consiste à promouvoir le plus haut niveau possible de sécurité et de protection environnementale dans le domaine de l’aviation civile, voit d'un bon œil les résultats de cette étude. « Cela nous permettra de mettre en place les règles et réglementations pour ce domaine d'une manière qui soit alignée sur les attentes et les perceptions des citoyens », indique le régulateur.

Le régulateur voit des taxis volants en Europe d'ici trois à cinq ans

Aujourd'hui, les progrès technologiques réalisés penchent en faveur d'un nouveau système de transport aérien, que ce soit pour le grand public ou pour le fret. La propulsion électrique pour le décollage et l'atterrissage verticaux, les technologies de batterie et les bases réglementaires, notamment en matière de drone, ne peuvent qu'aider à réinventer l'aviation au sens large.

L'AESA ne cache pas son ambition et son optimiste quant à la mobilité aérienne urbaine. Elle estime que ce mode de transport pourrait être déployé en Europe d'ici trois à cinq ans. Pour le régulateur, il a « le potentiel de rendre la mobilité urbaine plus rapide et plus verte ». Trois à cinq ans ? Le pari semble osé, mais le rendez-vous est pris.

Source : Rapport AESA