Alauda Aeronautics a dévoilé une nouvelle version de son bolide volant, spécialement conçu pour une toute nouvelle discipline sportive.
Des générations d'enfants (et d'adultes) ont rêvé de pouvoir monter dans des engins surpuissants et de faire la course à des vitesses vertigineuses à plusieurs mètres du sol, dans le ciel, voire dans l'espace. Si les podracers ou les circuits construits dans les anneaux de Saturne ne sont, jusqu'à preuve du contraire, pas impossibles, ils n'existent cependant pas encore. En attendant les promesses faites par la science-fiction, une entreprise australienne tente de nous donner un avant-goût bien réel de ce que pourrait être la course motorisée du futur.
Des engins impressionnants taillés pour la course
L'Airspeeder Mk4 devient le « véhicule électrique à décollage et atterrissage vertical (eVTOL) le plus rapide du monde », pouvant atteindre 360 km/h en 30 secondes depuis un départ arrêté. L'appareil à hélices est alimenté par un turbo-générateur à hydrogène Thunderstrike qui offre une autonomie maximale de 300 kilomètres. Il a la particularité d'être équipé d'une chambre de combustion imprimée en 3D, normalement développée pour les moteurs de fusée. Entre nous, une F1 de McLaren paraît moins stylée sur le papier.
Les courses de drones existent depuis plusieurs années, mais ces engins sont contrôlés à distance et sont manifestement trop petits pour transporter un conducteur. Ainsi, on pourrait affirmer que les Airspeeders volent dans la catégorie supérieure. Car, comme les voitures de course, ils sont équipés d'un cockpit qui permet au pilote de ressentir l'accélération et l'adrénaline du danger à chaque virage et à chaque dépassement.
C'est justement ce danger que le dernier véhicule d'Alauda tente de corriger, de manière très limitée toutefois. En effet, alors que le Mk3 laissait ses pales complètement exposées, celles du Mk4 sont protégées, conférant ainsi à ce dernier, selon le constructeur, davantage de maniabilité et de sécurité. De plus, comme ce modèle est destiné à la compétition, il est équipé d'ailerons et d'une ligne moins courbée, ce qui lui donne un aspect F1 et permet de se faire immédiatement une idée de ce à quoi nous avons affaire.
Une compétition qui devrait démarrer l'année prochaine
Les avions d'Alauda sont conçus pour une compétition créée de toutes pièces : l'EXA Series. Située à Londres, cette ligue a déjà constitué ses équipes de coureurs et a même recruté l'ancien pilote de Formule E Bruno Senna pour être son ambassadeur. La compétition devrait faire ses débuts en 2024 dans le sud de l'Australie.
Le P.-D.G. de la société, Matt Pearson, est très enthousiaste : « Nous, et le reste du monde, sommes prêts pour la course de voitures volantes habitées. Nous avons construit les véhicules, développé le sport, sécurisé les sites, attiré les sponsors et les partenaires techniques. Le moment est venu pour les marques, les fournisseurs et les équipes automobiles les plus progressistes, les plus novateurs et les plus ambitieux du monde de participer à un nouveau sport automobile véritablement révolutionnaire. »
Si les essais ont jusqu'à présent été réalisés sur des pistes très simples et extrêmement horizontales, la perspective de courses qui s'affranchissent du plancher des vaches pour occuper un espace plus vertical pourrait se révéler très excitante et divertissante. Encore faudra-t-il assurer la sécurité des pilotes, ce qui ne semble pas être une tâche facile quand on voit que la F1 est déjà une discipline à haut risque.
Source : Electrek