© TeamViewer
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L'autorité de régulation financière britannique alerte les internautes du monde entier d'une arnaque au partage d'écran, en forte augmentation.

Alors qu'il coûterait des millions et des millions de livres sterling aux utilisateurs britanniques, le phénomène de l'escroquerie au partage d'écran est pris très au sérieux par la Financial Conduct Authority (FCA), l'instance de régulation locale du secteur financier, qui a lancé il y a quelques jours sa nouvelle campagne ScamSmart. L'objectif : essayer de sensibiliser les utilisateurs face à une arnaque qui prend de l'ampleur.

Les escrocs instaurent un climat de confiance pour pousser les victimes à télécharger des logiciels de partage d'écran

L'arnaque au partage d'écran, qu'est-ce que c'est ? Tout bêtement, il s'agit d'une méthode de plus en plus utilisée par les escrocs du Web permettant de soutirer aux utilisateurs des informations et/ou d'accéder à leur compte bancaire pour ensuite opérer un transfert d'argent. Les victimes peuvent très bien être contactées par téléphone, directement depuis les réseaux sociaux, ou alors lorsqu'elles recherchent une opportunité d'investissement ou les coordonnées d'une entreprise en ligne.

Une fois qu'il vous a contacté, l'escroc s'emploie à de l'ingénierie sociale en essayant de gagner votre confiance et de vous convaincre qu'il peut vous aider. Il parvient alors à vous faire télécharger, depuis votre mobile ou votre ordinateur, un logiciel de visioconférence et de partage d'écran légitime, certains étant particulièrement connus, comme Zoom, Microsoft Teams, TeamViewer ou AnyDesk.

L'individu malveillant ne peut ensuite procéder à l'escroquerie que si vous l'autorisez à prendre le contrôle de votre écran. Une fois cette étape franchie, il peut accéder à vos informations personnelles.

Une arnaque au partage d'écran de plus en plus utilisée

La dernière étude de la FCA montre à quel point il est parfois difficile d'identifier une arnaque au partage d'écran. Le phénomène, en augmentation de 86 % sur un an, aurait coûté à 2 014 victimes la bagatelle de 25 millions de livres sterling. Une femme de 59 ans, Angela Underhill, a par exemple été piégée en téléchargeant un logiciel de bureau à distance pour sécuriser un investissement. Au final, elle a perdu 48 000 livres, les escrocs ayant eu accès à ses coordonnées bancaires, mais aussi à sa pension. Ils ont réussi à faire grimper la facture en contractant des prêts à son nom.

À la base, la femme avait cliqué sur une publicité faisant la promotion du bitcoin. Peu après, elle a reçu un coup de fil d'une personne se présentant comme un conseiller financier, qui lui a demandé de télécharger le logiciel AnyDesk, pour se faire accompagner.

Les arnaqueurs profitent évidemment de l'essor des plateformes à distance et autres outils de visioconférence pour piéger un maximum de victimes. Conjuguer une prise de contact à l'improviste avec une demande de partage d'écran doit pourtant sonner comme un avertissement : il s'agit de signes avant-coureurs d'une potentielle arnaque.

Source : FCA