Sur son site, Lulzsecurity accroche un nouveau trophée à son tableau de chasse. Le groupement de hackers publie des données concernant le site américain senate.gov. Plus grave, Lulzsec annonce posséder des informations (non-publiées) sur pas moins de 200 000 joueurs du jeu Brink (PC, PS3, Xbox).
Concernant le Sénat des Etats-Unis, Lulzsec ne s'étend pas sur son activité. Le collectif explique seulement « ne pas trop aimer le gouvernement américain » et dévoile quelques données internes contenues dans les serveurs du Sénat. Selon un porte-parole de la chambre, le compte d'un sénateur aurait été corrompu permettant d'exécuter certaines commandes du serveur Web du Sénat.
L'attaque visant le Sénat serait donc, selon Lulzsec, d'une importance relative. Par contre, celle concernant Bethesda Softworks semble plus grave. Le groupement publie là encore une liste de données (principalement des logs et IP) et explique posséder des données sur les joueurs de Brink (FPS sorti le 13 mai dernier). Lulzsec explique : « Après avoir fait la carte de leur réseau interne et pillé l'ensemble de leurs serveurs, nous avons récupéré leur code source ainsi que leur base données contenant les mots de passe des joueurs ».
Sur son blog, Bethesda Softworks confirme avoir été piraté : « Le week-end dernier, un groupe de hackers a essayé de procéder à une intrusion illégale sur nos sites web afin d'obtenir des accès à nos données. Nous pensons avoir pris les mesures nécessaires pour protéger nos informations contre ces attaques. Aucune donnée personnelle de nature financière n'a pu être obtenue par ces hackers, ils ont donc pu avoir accès à certains noms d'utilisateurs, adresses e-mail et ou mots de passe. Par précaution, nous recommandons à tous nos fans de modifier leurs identifiants en conséquence pour tous nos sites et blogs ».
Pour rappel, début juin, le groupe Lulzsec avait déjà revendiqué une intrusion dans les serveurs américains de Nintendo sans pour autant causer de dommages. De même, après avoir piraté le site de Sony Pictures, le collectif s'était également attaqué au code source du réseau de développeurs de Sony Computer Entertainment. Là encore, le but de la démarche était de pointer certains manques en matière de sécurité de la part d'éditeurs.