Oakland, visible depuis l'Oracle Park de San Francisco © Alexandre Boero pour Clubic
Oakland, visible depuis l'Oracle Park de San Francisco © Alexandre Boero pour Clubic

Ville voisine de San Francisco de plus de 400 000 habitants, Oakland a subi il y a quelques jours une attaque par ransomware, qui paralyse toujours aujourd'hui certains de ses services.

La municipalité d'Oakland, en Californie, a été contrainte de décréter l'état d'urgence en raison d'une cyberattaque. La ville subit encore aujourd'hui les conséquences sur ses systèmes et réseaux de l'attaque par ransomware qui l'a touchée dans la nuit du mercredi 8 février et qui a commencé à produire ses effets dès le lendemain matin.

Les services non urgents mis hors ligne

Les ransomwares ne cessent de se répandre sur le Web, au point de paralyser des villes entières. Quelques heures après l'attaque, le Département des technologies de l'information (ITD) d'Oakland a pris soin de déconnecter plusieurs de ses services critiques pour s'assurer qu'ils n'avaient pas été touchés et que ces derniers pourraient être relancés sans crainte. Le 911 (le numéro d'appel d'urgence) et les autres ressources incendie et urgence fonctionnent, fort heureusement, normalement.

Dès le 10 février, la municipalité prévenait ses habitants que certains départements allaient être touchés par des retards. En effet, les services non urgents, comme ceux permettant de payer certains impôts et autres taxes, ou bien le service de règlement des amendes de stationnement et des frais de parking, allaient être mis hors ligne. D'autres systèmes, consacrés à la délivrance de permis et de licences, ont aussi été coupés, avec des bâtiments entiers fermés.

Mardi 14 février, l'équipe de communication de la ville d'Oakland a informé ses administrés être en train de travailler avec une entreprise spécialisée dans le cybercrime « pour mettre sur pied une réponse et mener une analyse approfondie des incidents ». Elle collabore également avec d'autres acteurs du monde cyber pour récupérer des données, sans oublier la collaboration des autorités et agences locales et fédérales.

L'état d'urgence décrété, et aucune information sur le ransomware

La crise a franchi un cap lorsque, mercredi 15 février, l'administrateur en charge du département des travaux publics Harold Duffey a décrété l'état d'urgence local « en raison des impacts continus liés aux pannes de réseau qui résultent de l'attaque par ransomware ». L'état d'urgence doit permettre à la ville d'Oakland d'assurer une certaine continuité de service et d'accélérer l'achat de matériaux et d'équipements, le temps de sécuriser et de restaurer ses systèmes informatiques.

Les autorités locales appelaient jeudi les habitants à remplir un rapport en ligne pour toutes les plaintes non urgentes. Le 16 février en fin de journée, les services dont nous vous parlions un peu plus haut n'étaient toujours pas relancés. « Nous continuerons à informer le public au fur et à mesure que nous aurons plus d'informations à partager. Merci de votre patience et de votre compréhension alors que nous continuons à travailler pour restaurer en toute sécurité les systèmes affectés », promet le City Hall.

Si la municipalité a publié de nombreux messages destinés à la population ces derniers jours, certains habitants auraient du mal à joindre les services municipaux par téléphone et sont redirigés vers des messages enregistrés. Pour le moment, rien n'a en revanche filtré sur les conséquences de l'attaque. La ville ne communique pas sur la potentielle rançon réclamée ni sur l'étendue des dégâts en ce qui concerne les données dérobées par les hackers.