Dans son édition du 28 décembre dernier, le Canard enchaîné avait expliqué que des journalistes appartenant au même groupe que le Crédit Mutuel-CIC (le Républicain Lorrain, Le Progrès, le Bien public, le Dauphiné Libéré, l'Est Républicain, Vosges Matin, Les Dernières nouvelles d'Alsace) étaient en mesure de consulter certaines informations personnelles de clients de ces banques.
Dans son article, l'hebdomadaire satirique affirmait que des informations « normalement secrètes et internes au Crédit Mutuel-CIC » étaient accessibles depuis les postes de journalistes du groupe. Des données comme les relevés d'identité bancaire, des courriels privés mais également des notes fiscales ou des achats de titres pouvaient être consultés. Les critiques se sont donc concentrées sur un logiciel interne, point commun entre les différentes entités du groupe. Selon les premières informations, ce programme permettrait de partager de nombreux documents sans réelles restrictions.
Saisie du dossier, la Cnil confirme qu'une enquête est en cours sur le sujet. Dans une note, l'autorité ajoute que deux contrôles ont déjà été effectués : « l'un à Strasbourg chez Euro-Information, structure regroupant les structures informatiques du groupe mutualiste et l'autre à Woippy au Républicain Lorrain, quotidien appartenant au groupe ». La Commission indique également qu'elle va analyser les informations recueillies avant de décider d'éventuelles poursuites.
De son côté, le groupe a également confirmé l'enquête de la Cnil. Un responsable du Crédit Mutuel a précisé à l'AFP que la société n'avait « pas de problèmes sur cette affaire. Le groupe a répondu à toutes les questions de la Cnil ».