© Thipawan kongkamsri / Shutterstock
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Le groupe Wagner a lancé une attaque de ransomware en Russie pour y faire passer un message très spécial.

La guerre russe en Ukraine se passe aussi sur Internet, avec notamment ses effets sur Google Actu la semaine dernière, au moment de la tentative de coup d'État de Wagner. Le groupe de mercenaires est maintenant directement actif sur la Toile au travers d'initiatives cocasses.

Un ransomware et une offre d'emploi

Comment recruter quand on a sur le dos un État entier ? C'est la question qu'ont dû se poser les gens de Wagner après leur rébellion avortée et leur relocalisation loin de Moscou, en Biélorussie. Mais si cette mesure a été un coup de frein certain au développement de la compagnie, elle n'a pas réduit l'inventivité du groupe, dont beaucoup estiment qu'il est à inscrire sur la liste des entités terroristes.

Wagner aurait ainsi lancé une attaque de ransomware sur le réseau internet russe. Pas pour voler de l'argent, non, mais plutôt pour recruter de nouveaux volontaires. Et aussi faire passer un message très cher à son patron Evgueni Prigojine : il faut renverser Sergueï Choïgou.

Comment les Russes vont-ils réagir ? © fizkes / Shutterstock / Clubic
Comment les Russes vont-ils réagir ? © fizkes / Shutterstock / Clubic

« Allons à la guerre contre Choïgou »

Le message complet transmis est le suivant : « La chaîne n'est pas destinée à l'agitation, à la persuasion, au recrutement ou à l'implication de personnes dans la commission d'actes illégaux. Frères, cessez de tolérer le pouvoir. Allons à la guerre contre Choïgou ! » Un message clair contre le ministre de la Défense russe, devenu au fil des mois et des interventions de Wagner dans l'est de l'Ukraine l'ennemi ultime de son fondateur.

Wagner n'a pas revendiqué la responsabilité de la création de ce ransomware, qui intègre pourtant un véritable numéro de téléphone permettant de contacter le groupe. Pour Allan Liska, chercheur de Recorded Future, une autre option est possible. « Si vous êtes un groupe d'hacktivistes […] et que vous voulez mettre les gens en colère contre un certain groupe, c'est un bon moyen de le faire », indique-t-il. Alors, où est la vérité ?

Source : PCMag