Monero clavier

Contrairement au Bitcoin, Monero a basé sa politique sur l’anonymat de l’utilisateur. Aujourd'hui, les régulateurs US veulent en finir avec cet anonymat.

Depuis que le Bitcoin existe, une idée reçue consiste à penser que les transactions qui y transitent sont anonymes. Or ce n’est que quelques années après le développement de la crypto-monnaie que des développeurs ont décidé de créer un protocole plus soucieux de la vie privée des utilisateurs.

Anonymat et pseudonymat

Pour l’énorme majorité des blockchains, plusieurs informations sont publiques, parmi lesquelles l’adresse publique d’un portefeuille, mais aussi le montant d’une transaction, l’adresse de l’expéditeur…

Ces informations sont ainsi consultables publiquement sur les explorateurs de blocs et permettent de vérifier, notamment, le temps de vérification d’une transaction, voire de surveiller certains portefeuilles. 

La blockchain Bitcoin est donc considérée comme « pseudonyme ». Monero, au contraire, a concentré tous ses efforts pour fournir une algorithme de chiffrement censé assurer l’anonymat maximum pour les utilisateurs lors de l’envoi d’une transaction.

Une maigre récompense pour cracker l’algorithme

650 000 dollars, telle est la récompense offert par le gouvernement américain pour celui ou celle qui parviendra à cracker l’algorithme de Monero.

Toutefois, il n’est pas si simple de venir à bout du chiffrement de Monero. Certains experts ont déjà essayé par le passé et n’y sont jamais parvenus. À tel point qu'un majorité d'expert pense aujourd’hui que personne n’en est capable.

Les rares fois où Monero a livré ses secrets, faisaient suite à des bugs rapidement corrigés. La capitalisation boursière de cette crypto-monnaie est aujourd'hui évaluée à presque 2 milliards de dollars.

Qu’en pense-t-on chez Clubic ?


L’obsession des Etats-Unis à vouloir savoir ce qui se déroule sur cette blockchain interroge. Les plus gros blanchiments d’argent sont aujourd'hui réalisés par des banques fiduciaires et non sur la blockchain ; aussi ces 650 000 dollars n'auraient-ils pas dû être investis dans la lutte contre l’évasion fiscale ? Utilisées de la sorte, cette somme ne risque-t-elle pas plutôt de servir une forme de réduction des libertés numériques ?

Source : Cointelegraph