Capitole US

Alors que la Chine a récemment annoncé une interdiction
complète des cryptomonnaies sur son territoire, le gouvernement Biden envisage de nommer une crypto-sceptique à la tête de l'autorité régulatrice des banques.

L'administration Biden se penche en ce moment sur la possible nomination de Saule Omarova à la tête de l'OCC (« Office of the Comptroller of the Currency »), institution en charge de la supervision du secteur bancaire étatsunien.

Une candidate atypique à la tête de l'autorité régulatrice des banques ?

Cette avocate de formation est également professeure de droit spécialisée en droit bancaire et en finance d’entreprise à l’université de Cornell. Elle a déjà officié en tant que conseillère politique pour le compte du Trésor américain sous la présidence de George W. Bush. Originaire de l’actuel Kazakhstan, Omarova pourrait devenir la première femme titulaire et la première personne non blanche à occuper cette fonction.

En fin de mandat, le président Trump avait choisi au poste de contrôleur de la monnaie Brian Brooks, juriste de la plateforme crypto Coinbase. Autant dire que sil était confirmé, le choix de l'administration Biden constituerait un virage à 180°. Saule Omarova est en effet connue pour ses critiques des crypto-monnaies, qu’elle accuse de bénéficier au système actuellement en place. L'avocate a en outre déjà émis des critiques à l'encontre du système bancaire traditionnel, qu'elle estime « dysfonctionnel ». L'une des premières conséquences de sa nomination, si elle advenait, pourrait donc être un durcissement de la réglementation pour les crypto-monnaies et les entreprises bancaires privées en général.

Omarova a d’ailleurs déjà formulé quelques propositions qui vont dans ce sens. Elle a ainsi évoqué la mise en place d'une administration des services bancaires par l'intermédiaire de la Réserve fédérale, espérant par ce biais apporter plus de stabilité au système financier et protéger davantage les citoyens américains, notamment en cas de crise financière.

Une nomination subordonnée à l'accord du Sénat

La nomination de Saule Omarova à la tête de l'OCC n'est pas encore jouée, puisqu'elle doit être officiellement actée en dernière instance par le Sénat. Or, les Démocrates y détiennent une faible majorité face aux Républicains, et le lobby des banques ne manquera pas d’intervenir dans les débats afin de défendre ses intérêts.

Source : Cointelegraph