Banque centrale américaine

Face à la hausse des risques liés à la cybercriminalité, la banque centrale américaine étudie des scénarios pour contrer ces menaces. L'idée de créer un dollar numérique fait son bout de chemin.

Au micro de CBS News, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), a révélé que les risques d’une crise financière similaire à 2008 et nécessitant un renflouement des banques par les gouvernements, étaient « très, très faibles ». Il s'affirme plus inquiet du risque d’une cyberattaque à grande échelle, inquiétude formulée par de nombreux gouvernements et grandes entreprises privées.

Un monde fluctuant

« Le monde change. Le monde évolue. Et les risques aussi. Et je dirais que le risque que nous surveillons le plus est le cyber-risque » confiait Jerome Powell à CBS News. Face à ce risque grandissant, plusieurs acteurs s’investissent, parmi lesquels la banque centrale américaine qui travaille sur plusieurs scénarios en cas d'attaques importantes.

Parmi les hypothèses envisagées, celle d'une grande institution financière qui pourrait être amenée à perdre la capacité de suivi des ses flux sortants. Un scénario va même jusqu’à envisager le fait qu’une (grande) partie du système financier pourrait tout bonnement se mettre à l'arrêt.

D'après Jerome Powell, un certain nombre de grandes institutions sont visées tous les jours par des cyberattaques, qu'elles parviennent à contrer grâce notamment à des investissements considérables réalisés dans le domaine de la cybersécurité.

Cryptomonnaie, la solution ?

Interrogé sur la possibilité de créer un dollar numérique, à l’image de la Chine qui a récemment légalisé sa cryptomonnaie, Jerome Powell a indiqué que la Fed envisageait cette option parmi d'autres pistes. Evidemment, de nombreuses études restent encore à réaliser avant que le sujet ne se concrétise.

En effet, si le sujet d'un cryptoactif américain officiel est dans les tiroirs depuis un certain temps, reste encore à évaluer le rapport bénéfices-risques d'une telle solution. Janet Yellen, secrétaire au Trésor, indiquait par exemple au New York Times que l'impact sur la protection des consommateurs faisait partie des sujets dont l'évaluation demanderait du temps.

Source : Challenges