Trente ans après avoir employé le terme « metaverse » dans son ouvrage cyberpunk Snow Crash, Neal Stephenson en fait une réalité.
L'auteur phare de science-fiction décrivait en effet déjà en 1992 un monde empreint de réalité virtuelle dans laquelle les habitants fuyaient leur quotidien dystopique. Avec Lamina1, un metaverse gratuit, la réalité vient rattraper son œuvre de fiction.
Un metaverse laminaire
Annoncé lors de la conférence Consensus à Austin, Texas, Lamina1 se veut un metaverse gratuit dans lequel les artistes et autres créateurs de valeur seraient justement payés pour leurs œuvres.
Tout ceci en aidant l'environnement en étant négatif en carbone, et permettant ainsi de construire un metaverse ouvert, indépendant d'autres univers de ce type créés par d'immenses corporations (Meta de Mark Zuckerberg en tête).
Bien entendu, l'idée du metaverse telle que dépeinte à l'origine dans Snow Crash en 1992 est bien différente de ce qu'il en est aujourd'hui. Le Web3 n'existait certainement pas à l'époque, et la blockchain encore moins.
Pourtant, en 1995, Neal Stephenson commençait déjà à échanger avec des groupes ayant une certaine compréhension de ce que pourrait devenir la cryptomonnaie et une industrie cryptographique.
Cela a permis à l'auteur de publier son second livre, intitulé Diamond Age, dans lequel le concept de metaverse a été approfondi plus avant. Celui-ci présentait notamment un réseau global, avec des paiements anonymes permettant aux habitants de véritablement vivre dans le metaverse.
Un chantier utopique loin d'être achevé
Pour faire de son invention littéraire une réalité, Neal Stephenson s'est associé à Peter Vessenes, également co-fondateur de la Bitcoin Foundation et pionnier de la crypto-monnaie.
Celui-ci a ainsi expliqué que Lamina1 est un metaverse ouvert fondé sur la blockchain. Il devrait offrir toutes les infrastructures nécessaires afin de permettre aux créateurs de le construire en toute liberté.
Vessenes explique que les metaverses tels qu'on les connaît aujourd'hui ne favorisent pas le travail créatif dans ces derniers. Toutes les créations sont en effet données aux sociétés ayant créé leur metaverse, en échange de simples « J'aime » sur les réseaux sociaux.
Un Metaverse basé sur la blockchain, et donc sur une structure décentralisée, permettrait ainsi, de manière utopique, de récompenser les artistes à la juste valeur de leur travail. Selon Vessenes, Web3 et Lamina1 pourraient être une solution pour combattre les inégalités de l'écosystème Web2.
Ce projet sur le papier prometteur est cependant encore loin d'être terminé. Lamina1 en est encore à une phase très précoce du développement, même si les créateurs intéressés peuvent déjà venir y travailler.
Pour en apprendre plus sur Lamina1, rendez-vous sur son site officiel, cité en source ci-dessous.
Source : Lamina1