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Les crypto-monnaies pourraient bien être la cause de la prochaine grande crise financière.

C'est en tous cas la prédiction du gouverneur de la banque centrale indienne Shaktikanta Das.

Les cryptos inquiètent

Il faut dire que le monde des crypto-monnaies a connu de meilleurs jours. Et si 2022 a été une année assez terne pour cette classe d'actifs, elle a surtout dû subir un automne terrible avec l'effondrement de FTX. Une faillite qui continue à faire sentir ses effets, comme le montre encore l'écroulement récent du cours du Solana, dans laquelle SBF était fortement investi.

De quoi faire sortie du bois les critiques de la monnaie numérique, comme l'actuel gouverneur de la banque centrale indienne Shaktikanta Das. Et ce dernier n'y va pas par quatre chemins. Durant une conférence avec des banquiers et des législateurs, il a expliqué que les cryptos « devraient être interdites car si on les laisse se développer… disons qu'elles sont réglementées et autorisées à se développer… alors, et je pèse mes mots, la prochaine crise financière viendra des crypto-monnaies privées ».

Pour le financier, l'absence de sous-jacents chez les crypto-monnaies montre que ces produits seraient « 100 % spéculatifs ». Une critique déjà entendue de nombreuses fois.

L'Inde, un pays anti-crypto

L'Inde fait ainsi partie de ces pays où les autorités ont pris des mesures restrictives très fortes sur les crypto-monnaies. Alors qu'en France, à partir de ce 1er janvier, l'immense majorité des Français seront assujettis à une flat tax de 30 % pour leurs gains, les citoyens indiens doivent, en plus de cette même taxe, subir un prélèvement supplémentaire de 1 % sur toute transaction dépassant les 10 000 roupies (environ 110 euros).

On peut toutefois questionner le danger systémique potentiellement représenté par les crypto-monnaies. La capitalisation totale de ce marché est en effet actuellement d'un peu moins de 800 milliards de dollars. En comparaison, celle d'Apple seule est d'un peu plus de 2 000 milliards, et celle du pétrolier saoudien Aramco de 7 000 milliards.

Et s'il s'agit d'acteurs solides basés sur des valeurs matérielles connues, et donc peu susceptibles de s'effondrer aussi vite que les crypto-monnaies lors d'un krach, Tesla apporte lui un autre exemple intéressant. La capitalisation boursière de l'entreprise d'Elon Musk est ainsi passée d'un peu plus de 1 000 milliards de dollars en octobre 2021 à 385 milliards ce 31 décembre. Soit un recul de plus de 700 milliards… presque la taille du marché des cryptos.

Source : Techcrunch