Microsoft utilise une finesse juridique pour démonter un réseau botnet

Olivier Robillart
Publié le 10 septembre 2010 à 15h02
La firme a trouvé un nouveau moyen pour lutter contre l'influence des réseaux botnets. Ces réseaux sont constitués d'un ensemble d'ordinateurs zombies dont la caractéristique principale est de chercher à infecter de nouveaux postes, et ainsi agrandir leur mainmise. Microsoft a décidé d'agir en justice contre le botnet baptisé Waledac.
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La Cour du district Est de Virginie vient donc de décider de transférer les commandes de 276 noms de domaines à la firme de Redmond. Ces domaines serviraient de serveurs, utiles pour envoyer des instructions à des milliers de machines infectées. Dans un délai d'une semaine, les propriétaires « réguliers » devaient donc s'exécuter.

Le plus intéressant et alors de comprendre par quelle méthode Microsoft a obtenu cette autorisation. La firme a utilisé une procédure de droit américain appelée « ex parte ». Elle permet de prendre des mesures provisoires sans que l'accusé soit entendu, c'est-à-dire selon une procédure non-contradictoire. Dans ce cas précis, les accusés n'étaient pas présents à la Cour, ils auraient été simplement été avertis.

Le blog officiel de Microsoft justifie son action. Le réseau botnet Waledac avait intensifié son activité puisqu'il envoyait près de 1,5 milliard de spam par jour pour plus de 64 000 adresses IP uniques infectées.

Cette procédure initiée par la firme est la première en date. Reste donc à savoir si cette décision fera jurisprudence et poussera les éditeurs à agir de cette manière.
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