Néanmoins, malgré une baisse de 8,2% de spams envoyés dans le monde sur toute l'année 2012, le trafic de ces derniers reste encore incroyablement élevé : en effet, 72,1% qui ont circulé à travers le monde l'année dernière étaient des courriels indésirables. Par rapport à 2010 où ce « score » s'élevait à 90%, l'évolution est tout de même notable et positive.
Kaspersky Lab explique cette baisse par le renforcement des protections anti-spam instaurées par les services de messagerie eux-mêmes, qui exploitent de plus en plus la signature numérique DKIM, destinée à identifier le domaine d'origine des emails pour immédiatement faire le tri entre les courriels légitimes et les indésirables : de grandes plateformes de messagerie électronique utilisent cette méthode de vérification, parmi lesquelles celles Microsoft, Google ou encore Yahoo.
Autre piste évoquée : la baisse tarifaire des publicités sur les sites Internet, qui permettrait aux spammeurs d'utiliser d'autres moyens pour faire circuler leurs « offres » à faible coût, notamment sur les réseaux sociaux ou sur les blogs, et ainsi éviter de se frotter aux restrictions des messageries. Une technique cependant limitée compte tenu de la nature, souvent illégale, des services et produits proposés dans les spams.
Cette nette baisse s'accompagne par ailleurs d'une évolution des tendances chez les pays émetteurs : la Chine, qui n'apparaissait pas dans le top 20 des sources de spam en 2011, était en première place en 2012, générant 19,5% du spam mondial, devant les Etats-Unis (15,6%) et l'Inde (9,7%). Du côté de l'Europe, le bilan est globalement positif, puisque la part de spam produite par le Vieux Continent a été divisée par 2 en un an, s'établissant à 15% en 2012.