L'autorité américaine explique que les coûts engendrés par le piratage avancés par les Majors « ne sont pas vérifiables ». Dans son rapport intitulé « Observations sur les efforts pour quantifier les effets économiques des produits contrefaits et piratés », le GAO avance clairement que la méthode de calcul qui vise à estimer qu'un fichier téléchargé illégalement est autant d'argent perdu pour l'économie est fausse. Au contraire, cet argent serait réinjecté dans d'autres secteurs.
L'autorité américaine prend également comme exemple celui de lunettes contrefaites. La valeur d'un produit diffère entre celle du marché et celle que fixe le constructeur. Ainsi le montant d'une cargaison de lunettes avait été estimé à plus de 12.000 dollars par les douanes alors que la société qui les construit a évalué ses pertes à 7,9 millions de dollars. Un écart plutôt énorme.
Pire encore, certaines études prises comme référence ont utilisé une estimation du FBI selon laquelle « les entreprises américaines perdent de 200 à 250 milliards de dollars par an à cause de la contrefaçon ». Ces chiffres n'ont même pas pu être confirmés par le FBI car il n'existerait, à ce jour, plus aucune trace de ce rapport.
L'étude menée par le GAO a donc le mérite de mettre à bas certaines idées selon lesquelles les mauvais résultats de l'industrie culturelle seraient uniquement dus au téléchargement. Rien ne dit cependant si en France, les responsables d'Hadopi ont lu le rapport...