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L'application Cyber Azov est une création ingénieuse des autorités russes : déguisée en application pro-Ukraine, c'est en fait un cheval de Troie malicieux.

Heureusement, l'application n'a pas eu vraiment le temps de circuler et a été très peu téléchargée. Toutefois, elle était encore disponible au téléchargement sur Android mardi matin.

Un cheval de Troie déguisé

L'activité de l'application a été repérée par le TAG de Google (le Threat Analysis Group) qui surveille de près les activités cybercriminelles russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. D'après lui, l'application a été créée par Turla, un groupe de hackers associé aux services de sécurité russes. Turla est aussi le nom du cheval de Troie supposément créé par les autorités en Russie pour déstabiliser les gouvernements occidentaux, et est un malware actif depuis 2005.

L'application veut se faire passer pour une création du régiment Azov, un détachement de la garde nationale ukrainienne. Elle utilise notamment son blason pour icône. Cyber Azov prétend attaquer les institutions russes par DDoS (en français « attaque par déni de service ») en envoyant des requêtes en masse vers les sites gouvernementaux russes afin de les submerger.

La cyber-guerre continue

Cependant, le nombre de téléchargements reste faible et l'application ne réalise pas son objectif. D'après le TAG, Cyber Azov est copiée à partir d'une vraie application créée par un développeur indépendant pour soutenir l'Ukraine, appelée « Stop War ». Cette dernière encourage n'importe qui à soutenir l'effort de guerre ukrainien grâce au simple téléchargement de l'application.

Le TAG a aussi alerté de l'exploitation d'une vulnérabilité récente par les autorités russes et autres agents intéressés du conflit. Plusieurs acteurs cybercriminels semblent exploiter la vulnérabilité Follina, rendue publique fin mai 2022. Elle permet aux hackers de contrôler des ordinateurs à travers des documents Word trafiqués. Et d'après les chercheurs de Google, des groupes affiliés à l'armée russe utilisent Follina contre les médias ukrainiens.

Les Ukrainiens ne sont pas en reste : l'armée cyber a coordonné sur Telegram une série d'attaques DDoS contre la Russie, et ce, malgré des moyens limités.

Source : The Verge