Pour rappel, en 2010, un malware plutôt sophistiqué utilisant 4 voire 5 failles 0-Day et d'origine inconnue avait touché des infrastructures critiques iraniennes. Les centrifugeuses de la centrale nucléaire de Natanz avaient même subi les assauts du malware. Concrètement, Stuxnet était parvenu à injecter un code malveillant sur chaque programme d'un progiciel utilisé par la firme allemande Siemens, baptisé Step 7. Une fois infiltré dans un système, il en perturbait le fonctionnement.
Le responsable russe Ilya Rogachyov remet donc au goût du jour la rumeur selon laquelle des Etats seraient les auteurs du malware. Des propos déjà évoqués puisqu'en février dernier, le général israélien Gabi Ashkenazi avait reconnu être le père du ver Stuxnet. Il aurait glissé cette indiscrétion à l'occasion de son départ en retraite...
Toujours est-il que certaines rumeurs ont décidemment la vie dure. Interrogés sur la question, des éditeurs de sécurité nous avaient confié qu'il serait de toute façon difficile d'identifier clairement la source du ver. « D'un autre côté, je ne connais pas beaucoup de pays qui peuvent avoir les ressources en matière d'ingénieurs capables de développer ce type d'attaques. Ce n'est pas du ressort de tous même si je ne suis pas capable à l'heure actuelle d'identifier la source du malware » précisait également Eugène Kaspersky.