Les hackers turcs se joignent au bal des réactions politiques qui font suite à l'adoption, le 21 décembre dernier, de la loi sur la négation des génocides, motivée notamment par la question arménienne. Le site personnel de Valérie Boyer, député UMP à l'origine du texte, a été piraté dans la nuit de samedi à dimanche.
Jusqu'à lundi matin, il affichait un message rédigé en turc et en anglais, dénonçant le caractère « pitoyable et pathétique » de la position française, et appelant à la divulgation des archives liées à la guerre d'Algérie. « Vous êtes un pays si respectueux de la liberté de penser que vous voulez mettre en prison les gens qui exprimeraient la vérité en disant "il n'y rien eu de tel qu'un génocide arménien. », pouvait-on lire dans ce message. Interrogée par BFM TV lundi matin, Valérie Boyer dit avoir reçu des menaces « de mort, de viol », la concernant elle et sa famille et annonce son intention de porter plainte.
Le message est signé Grayhatz, du nom d'une communauté de hackers turcs où l'on se félicitait lundi de l'attention médiatique accordée à ce piratage, tout en appelant à la conduite d'actions similaires contre les sites représentant l'Etat français, l'UMP ou Nicolas Sarkozy. Guillaume Perrier, correspondant du Monde à Istanbul, signale que le hacker Iskorpitx revendique être à l'origine d'une attaque menée contre le site du Sénat (senat.fr) qui, effectivement, se révèle inaccessible lundi midi, victime d'un déni de service (DDOS).
C'est également depuis la Turquie que seraient parties les attaques récemment menées contre le site de l'hebdomadaire Charlie Hebdo (voir Charlie Hebdo voit son site Web piraté et son siège incendié ), si l'on en croit les revendications alors formulées par un groupe se faisant appeler Akincilar.