Les autorités américaines n'auront pas tardé à lancer une enquête après la découverte, en début de semaines, de données sensibles liées à des personnalités américaines, publiées sur le site www.exposed.su. Ce dernier, toujours en ligne, propose à l'internaute de visiter des pages à l'esthétisme très sommaire, tandis que le générique de la série Dexter est joué en fond sonore.
Parmi les personnalités visées, on trouve en premier lieu Michelle Obama, mise en tête de liste. Puis viennent des célébrités du monde du spectacle, comme Beyoncé, Mel Gibson, Ashton Kutcher, Britney Spears ou encore l'ancien catcheur Hulk Hogan. La suite de la liste est plus politique : on y trouve, entre autre Joe Biden, Hilary Clinton, Al Gore ou Sarah Palin. Le directeur du FBI Robert Mueller et celle des U.S. Marshals Stacia Hylton sont également listés.
Parmi les informations proposées, on trouve les numéros de sécurité sociale, les numéros de téléphone, les dernières adresses de domicile connues et même les informations liées aux crédits en cours. Selon Bloomberg, ces infos viendraient principalement d'Experian, Equifax et TransUnion, trois entreprises financières liées aux crédits : théorie au moins confirmée par Equifax, qui a expliqué au journal que des accès frauduleux avaient été réalisés sur quatre rapports de crédit à la consommation.
A en croire les photos et autres messages glissés sur les pages du site The Secret Files, les hackers à l'origine de la démarche semble avoir une dent contre le gouvernement Obama. « C'est la faute de ton mari, nous t'aimons toujours, Michelle » peut-on notamment lire sur la page de la première dame des Etats-Unis.
Le FBI et le Secret Service font partie des entités qui enquêtent actuellement sur la situation. « En raison de l'enquête en cours, nous ne pouvons pas faire de commentaire, mais nous étudions la situation » a expliqué à Reuters un porte-parole du Secret Service. De leurs côtés, les célébrités n'ont pas non plus fait de commentaire : il n'est pas certain que les informations divulguées par le site soient toutes vraies, mais on imagine que les autorités américaines ne seraient pas autant mobilisées s'il s'agissait d'une simple plaisanterie.