Parmi les certificats falsifiés, il y aurait même ceux de l'éditeur antivirus russe Kaspersky Lab. Ce dernier a récemment été accusé par le gouvernement américain d'espionner ses utilisateurs pour le compte du Kremlin, allégations niées en bloc par le fondateur Eugene Kaspersky.
Hive : l'outil de la CIA pour commander les spywares
Jeudi 9 novembre 2017, Wikileaks a une nouvelle fois dévoilé les preuves de l'espionnage de la CIA en publiant la première partie du Vault 8. Cette nouvelle série de révélations devrait, entre autres, fournir le code source du programme appelé Hive, qui est au centre des techniques d'espionnage de l'agence américaine : c'est Hive qui permet de contrôler les logiciels espions.Wikileaks explique que grâce à Hive, la CIA peut communiquer avec ses logiciels espions sans attirer l'attention de l'utilisateur. Une nécessité si l'opération doit rester secrète. Pour ce faire, Hive permet, entre autres, de copier et falsifier les certificats électroniques d'authentification. Si le logiciel espion est découvert, l'utilisateur ne pourra ainsi pas le relier à l'agence américaine de manière simple et claire.
Un piratage à l'étranger en prenant l'identité de Kaspersky Lab ?
L'une des principales découvertes du Vault 8 est la falsification des certificats de Kaspersky Lab : ça permettait à la CIA d'infecter des ordinateurs à l'étranger tout en faisant retomber la faute sur l'éditeur d'antivirus, en tout cas à première vue. Grâce à cette falsification de certificats, en effet, si la cible analyse le flux de données sortant, elle va attribuer ce flux au logiciel ou l'entreprise dont le certificat a été copié.Kaspersky Lab, qui a analysé les premières données du Vault 8 de Wikileaks dès leur publication, a confirmé par communiqué de presse que Hive a permis de falsifier ses certificats d'authentification. Plusieurs autres entreprises et entités gouvernementales seraient également concernées.