L'Autorité des télécommunications pakistanaise impose désormais aux fournisseurs d'accès à Internet du pays d'informer les autorités lorsque leurs clients naviguent sur le web via des réseaux privés virtuels (VPN), rapporte le Guardian. Une mesure qui se dit anti-terroriste mais limite les actions de nombreux organismes et particuliers.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'interdiction du chiffrement. Précisons qu'au moyen des réseaux virtuels privés, les utilisateurs peuvent accéder aux sites web censurés et envoyer des e-mails sans craindre d'être repérés par le gouvernement. Autrement, au Pakistan, l'ensemble du trafic internet passe par le « Pakistan Internet Exchange », les données pouvant ainsi être interceptées par l'armée ou par les agences de renseignements intérieurs, précise le
Guardian.
Bien que la mesure ait prétendument été conçue pour entraver la communication des terroristes, elle touche également, outre les particuliers, les banques, les centres d'appels et d'autres types d'entreprises. En plus de cacher les activités terroristes, le chiffrement sert en effet à protéger les données sensibles telles que les numéros de compte et les mots de passe. Il reste possible d'utiliser les VPN, mais il faut pour ce faire demander une permission spéciale, indique la note envoyée aux fournisseurs d'accès, qu'a pu lire le
Guardian.
Le Pakistan n'en est pas à son coup d'essai en matière de contrôle du web puisqu'il avait déjà ordonné aux FAI de
filtrer l'accès à Facebook et de bloquer YouTube suite au lancement d'un concours de caricatures de Mahomet.