Les meilleurs VPN pour la Suisse en 2024

Naviguer en toute sérénité depuis ou vers la Suisse ne va pas toujours de soi. Entre une législation qui questionne la confidentialité et des besoins variés – vie privée, sécurité, accès aux contenus –, les VPN s’imposent comme des alliés indispensables. Encore faut-il savoir choisir les bons outils et tirer parti de leurs fonctionnalités pour allier performances et protection.

Pourquoi utiliser un VPN en Suisse ? La réponse dépend surtout d’où vous êtes. Depuis la France, il s’agit en général d’accéder aux contenus suisses, comme des programmes exclusifs ou des services qui ne traversent pas les frontières. Une manière de s’ouvrir à une culture numérique souvent inaccessible autrement.

Sur place, les besoins changent. Résidents, expatriés, voyageurs ou simples internautes connectés à un Wi-Fi public dans une gare ou un café savent que leurs données personnelles méritent mieux qu’un réseau ouvert. Si l’on y ajoute une législation parfois plus intrusive qu’il n’y paraît, un VPN devient vite un indispensable. Encore faut-il faire les bons choix pour rester à l’abri des mauvaises surprises.

Les meilleurs VPN pour la Suisse

Avant d’aller plus loin, clarifions un point important : les VPN 100 % gratuits ne sont pas toujours le bon choix. La plupart paient leurs factures en monétisant vos données personnelles, quand d’autres, plus respectueux, peinent à garantir des performances fiables faute de moyens.

Pour éviter ces écueils, nous avons opté pour une sélection de VPN payants, mais que vous pouvez tester gratuitement grâce à leur politique « satisfait ou remboursé ». Concrètement, cela implique d’avancer les frais, puis de réclamer un remboursement auprès du service client. Pas d’inquiétude : toutes les garanties des VPN mentionnés ici ont été testées, et les remboursements ont été réalisés sans poser de questions, généralement en moins d’une semaine. Une alternative simple et plus sûre pour explorer vos options sans engagement.

Proton VPN

Proton VPN, c’est un peu le choix évident pour celles et ceux qui s’y connaissent. Basé en Suisse, il bénéficie d’une législation globalement respectueuse de la vie privée, même si certains aspects méritent d’être nuancés (nous y reviendrons). En prime, il propose une vraie version gratuite, illimitée en temps et en données. Seule contrainte : l’accès est limité à des serveurs situés dans cinq pays, choisis automatiquement pour leur rapidité (États-Unis, Pays-Bas, Japon, Pologne, Roumanie). Une option idéale pour celles et ceux connectés depuis la Suisse, mais moins pertinente si vous cherchez une IP locale.

Besoin ponctuel d’un VPN plus complet ? Proton VPN propose aussi une politique de remboursement de 30 jours pour ses abonnements, vous laissant explorer ses fonctionnalités sans engagement.

En version payante, donc, Proton VPN déploie tout son potentiel avec plus de 9 200 serveurs dans 113 pays, dont 407 équipements situés à Zurich. Ces serveurs prennent en charge le streaming et le P2P, que vous soyez en Suisse ou ailleurs. Mention spéciale pour les options avancées comme les serveurs Secure Core, localisés en Islande, en Suède et en Suisse, dans des infrastructures impressionnantes : une ancienne base militaire, un centre de données souterrain et un abri antiatomique de l’armée suisse, enfoui à plus de 1 000 mètres de profondeur. De quoi offrir une confidentialité renforcée pour les internautes helvétiques comme d’ailleurs.

Mullvad

Pour les puristes, on ne saurait que trop recommander Mullvad. Fournisseur suédois ultra-transparent, il a fait de l’anonymat son fer de lance. Pas de compte utilisateur classique ici : à l’inscription, vous recevez un identifiant aléatoire. Aucun nom requis, aucune adresse mail exigée, rien qui puisse compromettre votre vie privée. Revers de la médaille : si vous perdez cet identifiant, impossible de récupérer votre compte.

Par souci de cohérence, Mullvad joue aussi la carte de la discrétion pour les paiements. Vous pouvez régler par carte bancaire, mais si vous préférez camoufler toutes traces de transactions, le fournisseur accepte également les cryptos et les règlements en cash (à envoyer par voie postale). Le tarif est fixe, clair et unique, à 5 euros par mois. Ici, jamais de promos ni de campagne marketing, parti pris marqueur de confiance.

Côté performances, Mullvad impressionne. Avec 634 serveurs dans 48 pays, dont 27 en Suisse (10 appartenant directement à Mullvad), il décroche la palme du VPN le plus rapide testé par Clubic. Ajoutez à cela le support des protocoles WireGuard et OpenVPN, et vous obtenez une connexion à la fois ultra-véloce et sécurisée.

Enfin, si vous hésitez, sachez que Mullvad propose une garantie satisfait ou remboursé de 30 jours. Une approche simple et sans compromis, à l’image de ce VPN résolument différent.

Surfshark

Si vous cherchez un VPN polyvalent et abordable, Surfshark reste un très bon choix. Avec ses 3 200 serveurs dans plus de 100 pays, dont une dizaine d'équipements à Zurich, il offre une couverture efficace, idéale pour la Suisse et l’international.

Côté sécurité, Surfshark fait appel à OpenVPN et WireGuard. L’ensemble de ses équipements helvètes et français prennent en charge le Dynamic MultiHop pour une confidentialité renforcée, et l’on apprécie la mise à disposition d’IP statiques, comprises dans le forfait, pour accéder facilement aux services en ligne regardant sur les changements trop fréquents d’adresse IP.

En prime, Surfshark autorise un nombre illimité de connexions simultanées et applique une garantie satisfait ou remboursé de 30 jours. De quoi protéger tous vos appareils sans compromis.

ExpressVPN

ExpressVPN est une valeur sûre pour celles et ceux qui cherchent performance, mais surtout simplicité. Avec ses 3 000 serveurs dans 105 pays, il opère depuis la Suisse sans aucune difficulté.

Sous le capot, sa technologie TrustedServer, qui efface automatiquement toutes les données à chaque redémarrage des serveurs, en fait un choix de confiance pour préserver la confidentialité. Les protocoles Lightway et OpenVPN assurent quant à eux des connexions rapides, idéales pour le streaming, le gaming ou le P2P, malgré l’absence d’équipements dédiés.

Reconnu comme l’un des VPN les plus faciles à configurer et à utiliser, il prend en charge jusqu’à 8 connexions simultanées et propose, lui aussi, une garantie de remboursement de 30 jours.

Quelques astuces pour tirer meilleur profit de votre VPN pour la Suisse

Un VPN, c’est bien. Un VPN optimisé, c’est encore mieux. Pour renforcer à la fois l’intégrité et les performances de vos connexions, quelques ajustements simples peuvent faire la différence.

D’abord, la sécurité : activez systématiquement le kill switch si ce n’est pas déjà le cas par défaut. Cette fonctionnalité protège vos données en coupant automatiquement votre connexion Internet si le VPN vous lâche sans prévenir. Pour des usages sensibles, comme la gestion de données confidentielles, privilégiez le protocole OpenVPN (TCP), qui n’a plus besoin de faire ses preuves. Vous êtes plutôt streaming ? WireGuard, avec sa rapidité et sa légèreté, fera parfaitement l’affaire.

Ensuite, pensez stratégie. Si vous êtes en France et cherchez à accéder à des contenus suisses, choisissez un serveur proche de la frontière. Moins vos données voyageront, meilleure sera la vitesse de connexion. Pour encore plus de rapidité, activez le split tunneling, qui vous permet de décider quelles applications utilisent le VPN et quels services se connectent directement à Internet. Résultat : le trafic VPN est moins chargé, et vos connexions gagnent en performances.

Enfin, si certaines plateformes, comme les services bancaires ou de streaming, bloquent régulièrement vos connexions VPN, une IP dédiée pourrait vous dépanner. Attention toutefois, l’option est généralement payante, mais elle vous préserve assez efficacement des désagréments liés aux listes noires d’IP partagées.

Législation en vigueur, limitations et conseils de sécurité

En Suisse, l’utilisation des VPN est parfaitement légale, mais elle s’inscrit dans un cadre réglementaire précis. La Loi fédérale sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (LSCPT), applicable depuis 2018, autorise les autorités à surveiller les communications dans des cas précis, comme les infractions graves, les menaces à la sécurité nationale ou la recherche de personnes disparues. Une nuance qui tempère un peu la réputation du pays en matière de protection de la vie privée.

Depuis le 1er janvier 2024, des modifications importantes sont entrées en vigueur pour adapter la loi aux évolutions technologiques, notamment à l’arrivée de la 5G. Ces ajustements doivent permettre une localisation plus précise des individus et renforcent la surveillance des télécommunications. Si ces mesures visent avant tout à combler des lacunes en matière de sécurité, elles soulèvent également des questions sur la protection de la vie privée.

Ces évolutions ont évidemment suscité de vives critiques de la part d’associations comme du milieu militant, qui craignent une atteinte aux libertés individuelles et une extension disproportionnée des capacités de surveillance étatique. Certains dénoncent la possibilité d’un contrôle accru sans suspicion préalable, pointant le risque d’une érosion progressive des droits fondamentaux.

Pour les internautes suisses, cela signifie que, bien que les VPN restent légaux, leur usage ne garantit pas une protection totale contre la surveillance étatique, notamment dans le cadre d’enquêtes pénales. Les utilisateurs et utilisatrices doivent donc être conscients que la confidentialité fournie par un réseau privé virtuel a ses limites face aux cadres légaux en place.

Cela dit, utiliser un VPN ne vous dispense pas de respecter les lois locales. Télécharger des contenus protégés ou contourner des restrictions géographiques en violation des conditions d’utilisation reste interdit, même derrière un tunnel chiffré.

Pour naviguer en toute sécurité, quelques bonnes pratiques s’imposent. Optez pour un VPN transparent sur sa politique de confidentialité et qui ne conserve pas de journaux d’activité. Pensez à activer des fonctionnalités comme le kill switch, qui coupe votre connexion en cas de défaillance du VPN, et restez prudent sur les réseaux Wi-Fi publics, où vos données peuvent être vulnérables. Enfin, méfiez-vous des services 100 % gratuits : si c’est gratuit, c’est souvent vous le produit.