Fondé en 2009 dans l'objectif de mettre en relation et permettre des rencontres entre membres de la communauté LGBTQIA+, Grindr semble être dans le viseur des autorités chinoises.
Or, que ce soit sur l'App Store ou sur les sites de téléchargement d'applications sous Android, l'application de rencontre est désormais introuvable dans l'Empire du Milieu.
Mais où est donc passé Grindr ?
Ciblant principalement les hommes gays, bisexuels ou encore bicurieux, Grindr s'est fait un nom au niveau mondial en seulement une décennie pour discuter et rencontrer des personnes, y compris en Chine. Cependant, le service a disparu des radars en cette fin janvier. Selon The Verge, Grindr a été retiré de l'App Store en Chine le 27 janvier 2022, ainsi que des stores d'applications sous Android à une date inconnue. Rappelons que ces dernières sont principalement gérées par Huawei et Tercent, le Play Store de Google étant banni en Chine depuis deux ans.
La pratique n'est pas vraiment nouvelle, loin s'en faut. The Verge se fait écho, par exemple, du retrait sur l'App Store d'une application dédiée au Coran, Quran Madjid, en octobre 2021, mais aussi plus largement, de milliers de jeux chaque année.
Le service a émigré de Chine vers les Etats-Unis en 2020
La motivation des autorités chinoises, à en croire Bloomberg, est de promouvoir un environnement « civilisé, sain, festif et propice à l’opinion publique pendant le Nouvel an lunaire », pour cet événement et les Jeux Olympiques d'hiver. Alors que certains témoignent d'une intolérance de plus en plus marquée de la part du gouvernement chinois, Bloomberg précise que des concurrents locaux de Grindr, tels que Blued, sont toujours disponibles au téléchargement. Rappelons par ailleurs que Apple a déjà été épinglée pour sa propension à autoriser des pays à censurer des applications LGBTQ+, notamment la Chine.
En outre, Grindr a été vendu par l'entreprise chinoise Kunlun Tech à une société d'investissement américaine, sous pression des Etats-Unis, voilà deux ans . Kunlun Tech, propriétaire depuis 2016 de Grindr, s'était alors pliée aux exigences du Comité pour l'Investissement Etranger aux États-Unis (CFIUS), notamment pour une question de protection des données personnelles des utilisateurs américains. Cela n'a d'ailleurs pas empêché Grindr d'être, une fois encore, épinglé pour un partage des données de ses utilisateurs à des fins publicitaires, dernièrement en Norvège.
- Des fonctionnalités supplémentaires payantes accessibles selon les besoins des utilisateurs.
- L'ajout de filtres pour cibler des profils compatibles.
- Une interface classique et simple sur l'app mobile comme sur la version web.
Sources : France Culture , Bloomberg , The Verge