Pour rappel, l'application CheckMyMetro proposait la carte du métro parisien ainsi que des horaires de transports. La RATP avait alors envoyé une lettre à Apple afin de faire valoir ses droits sur ses données. Dans cette missive, elle avait rappelé à Apple qu'elle n'avait pas autorisé l'utilisation du plan de métro de Paris pour une application non-officielle. L'éditeur avait donc retiré une mise à jour proposant le plan des rames de métro de la capitale.
Par la suite, le p-dg de l'application, Benjamin Suchar avait porté le débat sur le terrain de l'ouverture des données publiques aux utilisateurs d'un service : « je souhaite provoquer le débat sur l'utilisation des données à destination du public, une discussion générale sur l'Opendata doit être menée » nous expliquait-il.
L'OpenData ou ouverture des données a été mise en avant dans le cadre du plan « France numérique 2012 » notamment avec la mission Etalab. Cette dernière vise à rendre plus facile l'accès à toutes les données publiques de l'Etat. Etalab a donc pour but de coordonner l'action des administrations de l'Etat et apporter son appui aux établissements publics administratifs pour faciliter la réutilisation la plus large possible de leurs informations publiques.
Sur ce point, la RATP réagit : « les informations qui apparaissent sur les quais comme le plan de métro sont des données ouvertes au public par contre l'utilisation de la base nous appartient » souligne la direction. Un sujet polémique qui est remonté aux oreilles du cabinet d'Eric Besson, ministre de l'Economie numérique. Ce dernier aurait alors tenté de trouver un terrain d'entente entre les deux parties.
De son côté, l'éditeur de CheckMyMetro s'attend dans les prochains jours à une levée définitive de la suspension par Apple et lance un concours visant à créer une carte de métro libre de droit. L'initiative CheckMyMap invite donc les « artistes, designers et graphistes afin de créer une carte du métro parisien libre et ouverte ».