Dans le cadre du programme Bold by Veuve Clicquot, qui soutient les femmes entrepreneures, la marque de champagne a choisi de récompenser Julie Chapon, cofondatrice de Yuka. Au-delà de sa réussite en tant que cheffe d'entreprise, c'est également son engagement pour l'environnement que l'entreprise a souhaité mettre en avant.
La marque Veuve Clicquot, appartenant au groupe LVMH, tire son nom de son ancienne dirigeante. En effet, en 1805, à la disparition de son mari, Barbe-Nicole Clicquot-Ponsardin devient la première femme à prendre la tête d'une maison de champagne. Surnommée « la Veuve Clicquot » après cet événement, elle aidera la société à devenir une référence internationale.
Récompenser les femmes entrepreneures
C'est en hommage à cette cheffe d'entreprise que fut créé, en 1972, le prix Veuve Clicquot de la femme d'affaires. Par la suite, pour pouvoir mettre en avant différentes réussites féminines, la marque a décidé de concevoir un programme dédié aux femmes entrepreneures, baptisé Bold by Veuve Clicquot. Parmi les différentes actions prévues par l'initiative, l'entreprise remet chaque année le Bold Woman Award, héritier du prix Veuve Clicquot de la femme d'affaires, et le Bold Future Award, pour récompenser celle qui représente l'avenir de l'entrepreneuriat féminin, aux yeux de la maison de champagne.Lors de l'édition 2019, le premier prix cité a été remis à Chrystèle Gimaret, fondatrice d'Artupox International, entreprise de nettoyage écologique BtoB. Quant au second, il a été attribué à Julie Chapon, cofondatrice de l'application Yuka. Les deux femmes ont été célébrées pour « leur audace entrepreneuriale, leur capacité à réinventer les codes et traditions de leur industrie et leur approche éthique et engagée ».
Une application vouée à disparaître ?
Après cinq années passées au sein du cabinet de conseil Wavestone (ex-Solucom), Julie Chapon a cofondé Yuka avec deux amis, à l'issue d'un hackathon (un événement dédié à la programmation informatique), en 2017. Son but : permettre aux consommateurs de comprendre l'impact sur leur santé des produits alimentaires et cosmétiques qu'ils achètent. En scannant le code-barres, ils peuvent ainsi obtenir un score de qualité pour l'article considéré, mais également des suggestions de produits du même type avec une meilleure note.Aujourd'hui, Yuka recenserait 17 millions d'utilisateurs. Un succès qui pousse les industriels, tels que Nestlé, Carrefour ou Unilever, à revoir leurs recettes, afin d'améliorer leur score sur l'application.
Pourtant, Julie Chapon n'a pas pour ambition de faire de l'entreprise une licorne, loin de là. Si l'application va prochainement s'enrichir d'informations sur l'empreinte environnementale des produits, elle n'aurait pas pour vocation à durer. D'ici dix ans, sa cofondatrice espère même que « Yuka n'existera plus, car les industriels auront fait le job ».
Source : Les Echos