Suite à sa nouvelle réglementation sur les données personnelles qu'il tente d'imposer aux utilisateurs et utilisatrices par tous les moyens, WhatsApp a provoqué une réaction du BEUC, qui se tourne vers la Commission européenne.
Les nouvelles conditions d'utilisation de WhatsApp en termes de confidentialité des données continuent à faire grincer des dents. Cette fois, c'est au tour du bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), qui regroupe 46 organismes de défense des consommateurs provenant de 32 pays européens, d'agir.
Des conditions d'utilisation délibérément floues
Le BEUC a déposé une plainte auprès de la Commission européenne et du réseau européen des autorités chargées de la protection des consommateurs, soutenu par huit organismes membres, dont l'UFC-Que Choisir en France.
Les plaignants dénoncent des conditions qui ne sont « ni transparentes ni compréhensibles pour les utilisateurs ». Ils estiment également que WhatsApp multiplie les « violations des droits des consommateurs européens » avec les règles imposées qui sont actuellement en place.
Comme l'explique Monique Goyens, directrice générale du BEUC :
« WhatsApp bombarde les utilisateurs et utilisatrices depuis des mois de messages pop-up agressifs et persistants pour les forcer à accepter ses nouvelles conditions d'utilisation et sa politique de confidentialité. Ils ont dit aux utilisateurs et utilisatrices que leur accès à leur application sera coupé s'ils n'acceptent pas les nouvelles conditions. Pourtant, les consommateurs ne savent pas ce qu'ils acceptent réellement. WhatsApp a été délibérément vague à ce sujet et les consommateurs et consommatrices seraient exposés à un traitement de données de grande envergure sans consentement valide. C'est pourquoi nous appelons les autorités à prendre des mesures rapides contre WhatsApp pour s'assurer qu'il respecte les droits des consommateurs ».
Les utilisateurs et utilisatrices forcés d'accepter les nouvelles politiques de WhatsApp
Les utilisateurs et utilisatrices qui acceptent les nouvelles conditions peuvent craindre que leurs données WhatsApp soient transmises à Facebook à des fins publicitaires, voire à des parties tierces. La plateforme s'était montrée agressive en menaçant de désactiver des fonctionnalités voire de bloquer les comptes des utilisateurs et utilisatrices qui refuseraient le changement de politique, avant de rétropédaler.
Les autorités européennes de protection des données sont déjà au travail pour établir si oui ou non WhatsApp est en infraction. Quant à la Commission européenne, elle doit encore décider si elle donne suite à la plainte en ouvrant une enquête.