Voici FairBnB, l'anti-Airbnb qui reverse la moitié de ses gains au voisinage

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 26 janvier 2019 à 19h00
FairBnB  site.png
Crédit : FairBnB

Animée par la sharing economy, l'économie collaborative, la communauté FairBnb va être testée dans cinq villes européennes. Elle entend s'inscrire à contre-courant d'Airbnb.

FairBnB, c'est un peu la version « éthique » d'AirBnB. La plateforme de location temporaire, qui reprend le principe de la mise en relation entre deux particuliers (un logeur et un voyageur) a pour ambition de concurrencer le géant américain en offrant une alternative visant à « remettre au centre la communauté ; donner la priorité aux personnes au lieu des bénéfices et faciliter des expériences de voyage qui soit durables, intimes et authentiques ». Sur le papier, le tout a l'air prometteur.

Pour lutter contre la « gentrification » des centres-villes

Les logements de vacances à court terme offrent des avantages aux propriétaires, mais aussi aux voyageurs. Cependant, la pratique a des conséquences, comme la hausse des prix de l'immobilier et ce que Carlo Pesso, membre de FairBnB, appelle la « gentrification des centres-villes », comme le rapporte We Demain.

La plateforme FairBnB est née d'un regroupement de chercheurs, activistes, développeurs informatiques, urbanistes et designers qui souhaitent redonner vie au concept de l'économie collaborative. Créée et gouvernée par les citoyens, elle compte maintenir les bénéfices dans la communauté et s'assurer que les différentes décisions prises favorisent le voisinage, plutôt que l'exploitation et les profits.

Les tests démarreront au printemps 2019 dans plusieurs villes européennes

Ainsi, FairBnB compte reverser 50 % des bénéfices touristiques à la collectivité, ce qu'Airbnb est évidemment loin de faire. La plateforme américaine, de son côté, n'a versé que 24 millions d'euros de taxe de séjour à quelque 23 000 villes françaises en 2018 (un chiffre qui a tout de même presque doublé par rapport à 2017).

Pour se développer, FairBnB peut compter sur une solide base de 350 personnes, qui voudraient exporter la plateforme partout dans le monde. Avant son ouverture au public d'ici la fin de cette année, la solution va être testée dans cinq villes européennes au printemps 2019 : Bologne, où se trouve son siège, Amsterdam, Barcelone, Valence et Venise, des communes qui présentent toutes un fort potentiel touristique.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (4)
Alexol

Donc ça coutera plus cher qu’AirBnB ? (vu qu’ils doivent reverser 50% aux collectivités…)

MHC

On paye déjà assez de taxes comme ça pour ne pas en plus aller encore engraisser notre Etat boulimique et marxiste.

lucf2

pas forcément : le business de airbnb est (exemple)

  • 100 euros pour le loueur
  • 20 euros pour le ‘service airbnb’
  • 1.5 euros pour la commune (légal, taxe de séjour)

là on peut penser que ce serait

  • 100 euros pour le loueur
  • 10 euros pour le ‘service Fairbnb’
  • 1.5 euros pour la commune (légal)
  • 10 euros pour la commune dans l’esprit’ fairBNB

le coût pour le voyageur reste de 121.5 dans cet exemple

fg03

C’est comme le commerce équitable… C’est juste un business model comme un autre. LE pire c’est que ca se veut vertueux alors que c’est juste opportuniste !

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