La société européenne de lancements spatiaux organise un concours pour les start-up de la Space Tech, les laboratoires et les universités. Le gagnant verra son satellite envoyé en orbite sur un lancement partagé.
Grace à cet événement, Arianespace espère notamment illustrer son savoir–faire en matière de lancement de nanosatellites.
À la recherche de Cubsats fiables et éco-responsables
Le concours propose aux équipes participantes de réaliser un CubSat, soit un microsatellites d’une taille de 10 x 10 x 10 centimètres environ, et d'un poids de 1,33 kg maximum. Notons que les CubeSats peuvent notamment servir, par exemple, à mesurer des paramètres environnementaux ou à localiser des véhicules terrestres.
Les projets en compétition seront évalués sur la base de leur respect des normes d’éco-responsabilité, ainsi que sur leur fiabilité, masse, dimension et design, autant de caractéristiques qui doivent correspondre aux normes précises de lancement en vol partagé.
Selon le communiqué de presse d’Arianespace, en plus de ces critères techniques, les projets des équipes participantes « seront jugés sur leurs capacités à améliorer la vie sur Terre ou à faire progresser la connaissance humaine ».
Les candidats ont jusqu'au 14 mai pour soumettre leur projet. Cinq finalistes seront sélectionnés le 25 mai. Le projet vainqueur sera annoncé le 16 juin lors de la journée d’ouverture du salon de l'innovation et
du commerce, VivaTech, à Paris.
Le satellite récompensé bénéficiera alors d'une place sur un vol partagé, opéré par Arianespace, pour sa mise en orbite. Les candidats peuvent s’inscrire ici.
Des SSMS pour lancer les nanosatellites
Pour Arianespace, ce concours est aussi l'occasion de mettre au jour une de ses nouvelles priorités. La société se positionne en effet de plus en plus régulièrement sur le lancement de minisatellites.
Pour cause, ce type de vol offre des perspectives très intéressantes pour l’Europe. Selon Arianespace, le lancement de minisatellite (hors constellations) constitue un marché d’environ 200 millions d’euros par an. À titre comparatif, l’opérateur commercial de fusées européennes réalise un chiffre d’affaire de presque un milliard d'euros par an.
Pour faire face à la concurrence, Arianespace compte adapter ses fusées lourdes, les futures Ariane 6 et Vega C. Le dispenseur SSMS (Small Spacecraft Mission Service) permet actuellement d’envoyer des dizaines de satellites, d'une masse comprise entre 1 et 500 kg. La réponse choisie pour s’imposer face aux autres acteurs du marché pourrait ainsi prendre la forme d’un « colancement », avec un groupement de petits satellites partageant les frais du lancement.
Rappelons que le lanceur Vega de l’agence spatiale européenne a réussi pour la première fois en septembre dernier à déployer 53 satellites, dont
sept microsatellites (de 15 à 150 kg) et 46 cubesats, en orbite pour le compte de 21 clients.
Source principale : Spaceflight Now