La Foire Aux Immortels : le Nikopol de Bilal en preview

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 27 août 2008 à 11h30
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Adaptée au cinéma par Enki Bilal lui-même, la trilogie Nikopol lorgne aujourd'hui avec insistance du côté du jeu vidéo avec une adaptation du premier volet, La Foire aux Immortels, confiée aux Français de White Birds Productions, le studio d'un autre grand nom de la bande dessinée, Benoît Sokal. Celui-ci n'a cependant pas du tout été impliqué dans la mise au point de ce jeu d'aventure alors qu'Enki Bilal n'a fait office que de consultant afin de laisser un maximum de liberté aux développeurs. Ces derniers ont pratiquement terminé leur travail et Nikopol : La Foire Aux Immortels doit sortir le 18 septembre prochain. Il était donc plus que temps de voir la bête, ce que nous avons pu faire à l'occasion de la Games Convention de Leipzig.



Paris 2023...

Si l'on en croit les développeurs, Nikopol : La Foire Aux Immortels est un jeu tout autant destiné aux fanas de la bande dessinée qu'aux néophytes adeptes de jeu d'aventure. Il s'agissait donc pour les créateurs de chez White Birds Productions de proposer un univers riche et attachant capable de faire vibrer les amateurs du coup de crayon d'Enki Bilal, mais aussi de mettre en place quelques énigmes, quelques pièges pour que le joueur y trouve également son compte. Du coup, le jeu vidéo ne reprend pas à la lettre le scénario de la bande dessinée et se permet même quelques entorses scénaristiques afin d'actualiser le cadre un peu vieillissant de l'œuvre de Bilal. L'histoire se déroule toujours à Paris en 2023, mais alors que Bilal dépeignait un monde fasciste, il est maintenant question d'une sorte de dictature religieuse.


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Cela ne change toutefois pas fondamentalement les choses et l'ensemble reste malgré tout très fidèle à l'esprit de la bande dessinée avec notamment la présence du dirigeant suprême, un certain Jean-Ferdinand Choublanc, et la séparation de Paris en deux quartiers, l'un réservé aux élites argentées et l'autre, où règnent misère et maladies, pour les classes inférieures. Dans la peau de Nikopol, le joueur devra pour sa part jouer des coudes afin de retrouver son père disparu. Comme de bien entendu, cette quête prendra très vite de l'ampleur au point de dépasser complètement notre pauvre héros en faisant intervenir les puissants Dieux égyptiens chers à Bilal. Les développeurs ont toutefois pris soin de ne pas noyer le joueur et ne font intervenir les différents éléments de la bande dessinée que petit à petit.

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Ainsi, l'aventure débute dans un appartement délabré alors que notre héros reçoit une lettre. Le prédicateur de son ordre religieux lui demande de rapporter un portrait de son père. Introuvable, un tel article doit en fait être créé par le joueur au moyen de différents objets présents dans l'appartement. Cette première partie n'est comme souvent qu'un prétexte et permet donc de se familiariser avec l'interface du jeu, les déplacements et la gestion des décors. Si Nikopol fonctionne effectivement comme un jeu d'aventure, il ne s'agit pas tout à fait d'un point & click. Les lieux sont représentés sous la forme de planches fixes dotées de quelques animations et que l'on peut inspecter grâce à une vue sur 360°. Le joueur parcourt ces planches avec sa souris et le curseur change en fonction des actions possibles.

Cela va de la simple flèche de déplacement pour atteindre un autre lieu à l'icône « prendre » en passant par le pointeur de dialogue ou encore l'icône d'action pour allumer une machine par exemple. Il ne faut pas plus de quelques instants pour comprendre comment tout cela fonctionne et ce n'est pas l'interface qui risque de poser plus de problèmes puisque la totalité de l'écran est occupée par les planches graphiques : l'inventaire n'apparaît que lorsque le joueur le sollicite. Ce dernier sert évidemment à stocker les nombreux objets qui ne manqueront pas d'être utilisés dans la suite de l'aventure... point & click oblige. Cela dit et afin encore de privilégier le scénario et l'implication du joueur, il ne sera pas question de stocker des milliers d'objets inutiles.

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Les développeurs de White Birds ont été très clairs : Nikopol n'aura pas pour but de coincer le joueur. De la même manière, les allers / retours entre différents lieux seront pour ainsi dire inexistants. L'aventure sera d'ailleurs découpée en cinq chapitres indépendants les uns des autres... Il n'y a donc aucun risque d'avancer dans l'histoire en oubliant un objet qui nous coincera plus tard. En revanche, dans certains cas, il sera tout à fait possible de mourir et nous avons notamment pu voir notre pauvre Nikopol massacré par une grosse bébête guère sympathique. Dans ce genre de situations, les choses ont toutefois été pensées pour que ce ne soit pas trop pénalisant et le joueur reprend simplement au début de la séquence « action ».

Ces séquences ne fonctionnent pas à la manière des Quicktime events de certains concurrents et si nous parlons d'action c'est surtout que le joueur se retrouve limité dans le temps pour accomplir certaines tâches. S'il ne va pas assez vite, il meurt : c'est aussi simple que cela. Si l'on en croit les développeurs, en connaissant le jeu sur le bout des doigts il faudrait une douzaine d'heures pour parcourir l'intégralité des cinq lieux composants l'aventure (un par chapitre) : l'appartement de Nikopol, le cimetière, le métro, la Tour Montparnasse et le Palais de l'Élysée. Une durée de vie très correcte donc qu'il conviendra toutefois de vérifier à la sortie du jeu. Rendez-vous donc le moins prochain pour le test du petit dernier de chez White Birds Productions.
Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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