Ce manque d'engouement qui ne devrait être que temporaire s'explique probablement par le fait qu'il y a peu de temps encore, le tarif prohibitif de ces formules d'accès les réservait aux seuls professionnels. Quels sont les débits, les tarifs et les pièges liés à ces abonnements 3G+ destinés aux utilisateurs d'ordinateurs portables ?
Même si de nombreuses personnes ne sont pas enjouées à l'idée de payer un abonnement exclusivement réservé au surf nomade via une clé 3 G+ (ce qu'on comprend aisément), il faut tout de même reconnaitre que les tarifs pratiqués par les opérateurs pour ce type de formule sont enfin devenus abordables. Actuellement, il est possible de souscrire un tel abonnement (illimité) pour la somme 30 euros par mois (sur 24 mois).
Certes, les plus timorés se souviendront des affaires douloureuses qui ont été portées à la connaissance du public par deux abonnées Orange qui se sont vus facturer des liaisons de données via clé 3G+ aux tarifs prohibitifs de 159 212 euros ou 45 900 euros pour le plus « chanceux ». Heureusement, non seulement il ne s'agit pas d'une généralité, mais en plus, d'autres opérateurs proposent des formules « bloquées » pour éviter ce genre de mauvaises surprises. Envie de disposer d'une connexion pour les vacances, le week-end ou pour couvrir des besoins professionnels ? Décryptons les offres des fournisseurs et voyons quels sont les débits auxquels on pourra réellement s'attendre.
Sommaire :
- Les offres Internet par clé 3G : Orange
- Les offres Internet par clé 3G : SFR
- Les offres Internet par clé 3G : Bouygues
- Les offres Internet par clé 3G : les pièges
- Les offres Internet par clé 3G : comparatif débits et tests techniques
- Les offres Internet par clé 3G : Tour d'horizon des logiciels de connexion
- Conclusion
Le point sur l'offre actuelle
Orange propose différentes formules pour accéder à Internet via une clé 3G. Pour un usage intensif, les plus gourmands pourront opter pour un forfait un Giga (30 euros/mois, engagement sur 24 mois) ou pour un forfait illimité (39.90 euros/mois, engagement sur 24 mois). À noter également que dans l'un ou l'autre des cas, les abonnées qui ont déjà souscrit un forfait voix chez l'opérateur historique pourront compter sur une réduction de 15 %, ce qui nous donnera respectivement un tarif mensuel de 25.50 euros pour le forfait un Giga, ou 33 euros 90 pour le forfait illimité. Sur 12 mois, ces mêmes formules sont facturées avec un supplément mensuel de 4.50 €.
Orange | |
Conditions | Prix |
Forfait Illimité | |
24 mois | 39,9 € |
12 mois | 44,4 € |
Forfait un Giga | |
24 mois + abo voix | 25,5 € |
12 mois + abo voix | 29,5 € |
24 mois | 30 € |
12 mois | 34,5 € |
Forfait 2 h ajustable | |
24 mois | 9,9 € |
12 mois | 14,4 € |
Forfait bloqué | |
24 mois + abo voix | 12,75 € |
12 mois | 15 € |
Pass Internet Everywhere | |
20 minutes | 3 € |
1 heure | 8 € |
2 heures | 14 € |
6 heures | 25 € |
12 heures | 35 € |
Pour finir sur la partie forfaits, Orange propose une formule bloquée à 15 euros par mois (engagement de 12 mois) pour les petits consommateurs. Pour ce prix, Orange propose 200 Mo de données 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 auxquelles s'ajoutent 200 Mo qui pourront être consommés pendant le week-end ainsi que pendant les congés scolaires. À noter également que ce tarif pourra tomber à 12,75 euros pour les personnes qui disposent déjà d'un abonnement voix chez Orange.
Enfin, les consommateurs occasionnels n'ont pas été oubliés. En cas de besoin, il sera possible d'acquérir un « pass » de 20 minutes (3 €), une heure (8 €), deux heures (14 €), 6 heures (25 €) ou 12 heures (35 €). Si la durée de validité du passe 20 minutes est relativement courte (24 heures), les autres passes sont valables pendant un mois.
Les astérisques et autres clauses annexes...
Comme dans tout contrat de téléphonie mobile qui se respecte, on trouve un certain nombre de mentions qui ne sont pas ou peu mises en avant par l'opérateur. Les offres qui sont liées aux clés 3G d'Orange (ainsi que celles de la concurrence) ne dérogent pas à la règle. Tout d'abord, comme à son habitude, l'opérateur met en avant les tarifications qui sont liées aux forfaits avec engagement de 24 mois (et non 12 mois). Ensuite, on pourra évoquer le « fair use » qui risque d'impacter les débits de la formule illimitée au-delà d'une consommation de un giga. Interrogé sur ce point, l'opérateur historique se montre très évasif. Orange indique simplement que cette réduction de débit fluctue en fonction de la couverture réseau, de l'endroit ou l'on se trouve ou du nombre d'utilisateurs qui sont connectés sur le réseau simultanément. Dans la pratique, au-delà du Giga, nous n'avons pas pu constater de baisse de débit lors de nos tests. Point appréciable cette fois : Orange récompense ses clients fidèles. En effet, les abonnés de l'opérateur historiques pourront compter sur une réduction de 15 % avec les forfaits un Giga (ou avec la formule bloquée) à 15 euros par mois.Conclusion
Contrairement aux forfaits de téléphonie mobile, avec ses formules 3G à destination des utilisateurs d'ordinateurs portables, au premier abord, Orange surprend agréablement en proposant une offre qui semble être relativement claire. Quatre grandes familles d'abonnements sont proposées, ce qui semble simplifier la donne. Pourtant, lorsqu'on passe les différentes propositions à la loupe, on s'aperçoit qu'au total, ce ne sont pas moins de 10 tarifs différents qui sont proposés (voit tableau ci-dessus). En fonction de la durée d'engagement (12 ou 24 mois) et du fait que l'on soit déjà un abonné Orange ou non (pour la voix), on pourra observer des fluctuations tarifaires non négligeables. À cela, il conviendra d'ajouter les cinq « pass » différents qui donnent accès au réseau des réseaux sans pour autant souscrire un abonnement coûteux. Ne soyons pas trop durs, même si les formules de base se déclinent, entrainant une complexité supérieure aux offres de Bouygues, on se situe bien en deçà des 34 combinaisons possibles proposées par SFR !
Concernant les débits cette fois, avec la clef de test prêtée par Orange (Huawei E1752), nous avons pu constater que tout se passait pour le mieux. Plusieurs mesures à différents emplacements en milieu urbain confirment un taux de transfert moyen de 560 ko/s, soit le meilleur score que nous avons pu observer en comparant les différents opérateurs. Puisque l'on parle de débit, il pourra être bon de rappeler qu'avec la formule illimitée à 39,90 euros par mois, Orange indique qu'une réduction de débit (fair use) est appliquée au-delà de 1 Go de données consommées. Interrogé sur ce point, Orange n'a pas été en mesure de nous donner une réponse claire pour préciser cette restriction (voir chapitre consacré aux clauses annexes). Malgré cela, il ne faudra pas s'attendre à être fortement gêné au-delà du giga : lors de nos tests, nous n'avons pas constaté de différences notables.
En bref, on peut dire qu'Orange est positionné sur une fourchette tarifaire un peu plus importante que Bouygues (10 €/mois supplémentaires pour l'illimité), mais que les performances (upload et download en EDGE ou 3G) distancent la concurrence. Concernant l'étendue de la couverture 3G cette fois, on peut faire confiance à l'opérateur qui fut un des premiers à couvrir le territoire (réseau GSM). Même si les chiffres ont uniquement de la valeur pour ceux qui leur font confiance, Orange annonce un taux de couverture 3G par habitant de 88 % et 99 % en EDGE contre 81 % (3G) et 94 % (EDGE) pour Bouygues (le chiffre donné par SFR n'est pas vraiment pertinent puisque l'opérateur ne fait pas de distinguo EDGE/3G). Certains utilisateurs ont peut-être déjà pu constater des zones moins bien couvertes par Orange que par les autres opérateurs, mais il ne faudra pas pour autant tirer de conclusions hâtives. En dépit des éventuelles critiques, Orange semble bien être le fournisseur qui propose le meilleur service technique que ce soit en terme de débit ou de couverture. Reste maintenant à savoir si l'on est prêt à en payer le prix.
Le point sur l'offre actuelle
Le moins que l'on puisse dire est que l'offre de SFR en matière d'abonnements 3G à destination des utilisateurs d'ordinateurs portables est particulièrement complexe. L'explication des différentes formules occupe quatre pages du guide papier de SFR. D'autre part, plus d'un sixième du volume des pages est occupé par un pavé de texte aux caractères minuscules détaillant l'ensemble des astérisques de la page. Après une séance de décryptage dans les règles, il apparait que SFR propose trois grandes familles d'offres dont le principe s'approche étrangement des forfaits d'Orange. En revanche, SFR complique les choses en déclinant tous les types de forfaits ou de formules sans engagement en de nombreuses sous-offres. Si l'utilisateur peut apprécier d'avoir un large choix de possibilités, on regrette tout de même la relative confusion qui résulte d'une offre globale aussi tentaculaire. Toutes formules confondues (par carte, illimité soir et week-end, forfaits ajustables, forfaits illimités, etc.), on ne dénombre pas moins de 34 tarifications différentes (contre 10 chez Orange) ! Pour tenter d'y voir un peu plus clair, passons en revue les grandes familles d'offres...
SFR | |
Conditions | Prix |
Forfait Illimité | |
24 mois + abo voix | 29,9 € |
12 mois + abo voix | 35,9 € |
24 mois | 39,9 € |
12 mois | 45,9 € |
Forfait illimité soir et Week-end | |
24 mois + abo voix (+3h en journée la semaine) | 19,9 € |
24 mois (+3h en journée la semaine) | 24,9 € |
12 mois + abo voix | 25,9 € |
24 mois + abo voix (+6h en journée la semaine) | 29,9 € |
12 mois | 30,9 € |
24 mois (+6h en journée la semaine) | 34,9 € |
12 mois + abo voix | 35,9 € |
24 mois + abo voix (+12h en journée la semaine) | 39,9 € |
12 mois | 40,9 € |
24 mois (+12h en journée la semaine) | 44,9 € |
12 mois + abo voix | 45,9 € |
12 mois | 50,9 € |
Forfait ajustable | |
Forfait ajustable 3 h (sur 24 mois + abo voix) | 5 € |
Forfait ajustable 3 h (sur 24 mois) | 10 € |
Forfait ajustable 3 h (sur 12 mois + abo voix) | 11 € |
Forfait ajustable 6 h (sur 24 mois + abo voix) | 15 € |
Forfait ajustable 3 h (sur 12 mois) | 16 € |
Forfait ajustable 6 h (sur 24 mois) | 20 € |
Forfait ajustable 6 h (sur 12 mois + abo voix) | 21 € |
Forfait ajustable 12 h (sur 24 mois + abo voix ) | 25 € |
Forfait ajustable 6 h (sur 12 mois) | 26 € |
Forfait ajustable 12 h (sur 24 mois) | 30 € |
Forfait ajustable 12 h (sur 12 mois + abo voix) | 31 € |
Forfait ajustable 12 h (sur 12 mois) | 36 € |
Cartes prépayées | |
Carte 20 minutes | 3 € |
Carte 1 heure | 7 € |
Carte 1 jour | 9 € |
Carte 3 heure | 16 € |
Carte 8 heure | 26 € |
Carte 15 heure | 39 € |
Ensuite, pour les personnes qui souhaitent souscrire un abonnement à petit prix, SFR propose une gamme de forfaits « ajustables » (un synonyme habile de dépassement de forfait ?) dont le temps de surf mensuel pourra être compris entre 3 et 12 heures. Seul problème : le prix du forfait 12 heures sur 24 mois est identique à l'illimité de Bouygues sur la même période d'engagement. À sa décharge, SFR peut éventuellement faire valoir une couverture de réseau supérieure ainsi que l'accès gratuit aux très nombreux hotspot SFR Wi-Fi, Neuf Wi-fi et FON. Si le doute subsiste pour la couverture (aucun chiffre précis 3G n'étant communiqué par le service de presse) et que le débit descendant semble bien être supérieur à celui de Bouygues, il n'en va pas de même pour le débit montant qui se fait battre à plates coutures par la concurrence, que ce soit en EDGE ou en 3G (lors de nos différentes mesures).
En troisième lieu, avant de passer à un abonnement illimité, SFR s'est inspiré des forfaits voix en proposant une formule illimitée soir et Week-end. Trois abonnements sont proposés, leur durée de crédit standard s'échelonne sur 3 heures, 6 heures et 12 heures. Si l'idée semble être bonne, on pourra toujours se questionner sur l'intérêt de proposer un forfait 12 heures + connexions soir et week-end en illimité (44,90 euros sur 24 mois) à un prix supérieur à l'illimité complet mensuel (39.90 euros sur 24 mois).
Pour finir, à la manière des autres grands acteurs du marché, SFR propose une formule illimitée 24 heures / 24 7 jours sur 7. Cette dernière est proposée au tarif de 39.90 euros par mois sur 24 mois, ou 45.90 sur 12 mois. À noter également que les personnes qui disposent déjà d'un forfait voix auprès d'SFR pourront disposer d'une réduction mensuelle de 10 euros. Pour ce qui est des formules illimitées, la consultation globale des tarifications suscite plus que question qu'elle ne donne de réponses puisque comme nous l'avons dit, la gamme de forfaits inférieure (12 heures de connexion + illimité soir et Week-end) est facturée à un prix supérieur à l'illimité complet (24h/24, 7j/7) ! SFR révise-t-il le concept présidentiel en proposant de payer plus pour obtenir moins de services ? Interrogé sur ce point, SFR indique que cette incohérence est due à une offre promotionnelle temporaire qui fait baisser le prix de l'offre illimitée 24h/24, 7j/7.
Les astérisques et autres clauses annexes...
Les conditions particulières pratiquées par SFR sont particulièrement nombreuses, mais au final, elles ne diffèrent pas fondamentalement de celles qui sont imposées par la concurrence. En parcourant les lignes minuscules qui accompagnent les dépliants publicitaires, on apprend qu'un supplément de 6 euros est appliqué aux personnes qui ne souhaitent pas s'engager sur une période supérieure à un an. Concernant les restrictions liées à la connexion, comme on pouvait s'en douter, SFR indique que les usages VoIP et P2P (newsgroups compris) sont interdits. SFR évoqué également le cas du « fair use » puisque au-delà d'un volume de donné d'un Go par mois, l'opérateur se réserve le droit de revoir les débits à la baisse.Conclusion
La longueur démesurée du tableau récapitulatif des offres est presque plus significative qu'un long discours. Inutile de se voiler la face : l'offre de SFR est tentaculaire au point que l'on préfèrerait presque éplucher les offres voix insondables du site d'Orange. Alors qu'habituellement, une même offre se décline sur 12 ou 24 mois, SFR enfonce le clou en les déclinant en fonction du nombre d'heures en périodes limitées (3, 6 ou 12) ou même, en fonction du fait que l'utilisateur soit déjà client de SFR pour les offres voix, ou non. Au final, l'analyse des différentes possibilités ne nous donne pas moins de 34 combinaisons différentes ! Difficile de s'y retrouver pour les clients potentiels, mais aussi, semble-t-il, pour les commerciaux de SFR. En effet, dans le lot, on dénombre quelques aberrations : le fait, par exemple, que le forfait illimité soit facturé à un tarif inférieur au forfait limité soir et week-end (39.90 € pour l'illimité contre 44.90 € pour le limité soir et week-end+ 12 heures) ! Interrogé sur ce point, SFR répond que le prix de l'illimité est temporairement minoré par une offre promotionnelle. L'intention est délicate, mais malgré ladite offre, SFR se positionne sur le même palier qu'Orange (tarif standard), et sur un palier supérieur de 10 euros à Bouygues pour les mêmes prestations...
Sur le plan technique cette fois, la place de second opérateur pourrait laisser penser que les services proposés sont bien supérieurs à ceux de Bouygues. Dans la pratique, les résultats n'iront pas toujours dans ces sens. Même si nos tests ne sauraient être significatifs des prestations dispensées au niveau national, on constate tout de même que les valeurs obtenues sur trois lieux géographiques différents (dont un site séparé de 30 km des deux premiers) se corroborent. La tendance qui semble se dégager tend à indiquer que si le débit descendant 3G est effectivement supérieur à celui de Bouygues (qui reste malgré tout amplement suffisant pour le surf), pour l'upload 3G ou EGDE, SFR semble être à la traine. Pire encore, quel que soit le lieu, nous avons pu constater des coupures incessantes en EDGE lors de l'upload FTP d'un fichier de test. S'agit-il de problèmes lités à la clé 3G de test ? Difficile de le savoir et concernant la couverture cette fois, le flou subsistera également puisque SFR ne communique pas de façon précise sur le taux de couverture 3G. Au final, on attendait mieux de la part de SFR, mais la donne n'est pas gravée dans le marbre, les offres commerciales et les déploiements techniques étant sans cesse renouvelés.
Le point sur l'offre actuelle
Avant le 4 mars, il était difficile de faire plus simple que Bouygues en ce qui concerne les offres 3G+ à destination des utilisateurs de PC portables. Chez le troisième opérateur français, il était uniquement possible d'opter pour deux formules distinctes (formule occasionnelle par carte ou illimité 24/24 7j/7). Désormais, deux nouvelles offres s'ajoutent à ces propositions qui demeurent inchangées. Au final, l'utilisateur qui choisit l'opérateur Bouygues aura donc quatre possibilités bien distinctes. Heureusement, malgré l'arrivée de ces deux nouvelles formules, l'offre de Bouygues reste la plus claire du marché. Faisons le point pour y voir un peu plus clair.
Bouygues | |
Conditions | Prix |
Forfait Illimité | |
24 mois | 29,9 € |
12 mois | 34,9 € |
Forfait illimité soir et Week-end +4h | |
24 mois | 19.90 € |
12 mois | 24.9 € |
Forfait illimité Week-end +2h | |
24 mois | 9.9 € |
12 mois | 14,90 € |
Une journée illimitée | |
Carte pour journée complète | 8 € |
Carte 10 Mo pour un journée | 2 € |
Ensuite, la première des nouvelles offres propose d'accéder à un abonnement illimité 3G+ le week-end (du vendredi à 20h jusqu'au lundi 8h) qui sera complété par un crédit de 2 heures utilisables à n'importe quelle heure de la journée pendant le mois. Cet abonnement d'entrée de gamme est proposé à 9.90 € si engagement de 24 mois ou 14.90 (+5 €) pour sur une période d'engagement de 12 mois.
Pour on forfait intermédiaire cette fois, Bouygues s'est largement inspiré du forfait soir week-end 3G+ par clé 3G de SFR (qui lui-même s'inspire des forfaits voix) à cela près que cette fois, l'offre est nettement plus simple à décoder. Exit donc aux déclinaisons qui proposent des temps variables et qui favorisent les personnes qui ont déjà souscrit un forfait voix chez l'opérateur. Ici, tout est limpide : on ne trouve que deux tarifs : 19,90 €/mois sur 24 mois et 24,90 € sur 12 mois. Dans les deux cas, les utilisateurs auront accès au surf sans restrictions (si l'on met de côté le « fair use ») en semaine de 20 h jusqu'au lendemain à 8 h ainsi que tout le week-end (du vendredi à 20H au lundi à 8H).
Enfin, les utilisateurs plus gourmands pourront se retrancher sur l'ancienne formule illimitée qui reste inchangée. Moyennant 29,90 euros par mois avec engagement de 24 mois ou 34,90 euros avec engagement de 12 mois, il est possible de souscrire un abonnement par clé 3G permettant de surfer 24h/24 7j/7. Attention toutefois, quelques closes encadrent ces différentes formules...
Les astérisques et autres clauses annexes...
Pour l'une ou l'autre des offres, Bouygues interdit les usages VoIP et modem (partage de la connexion 3G avec d'autres ordinateurs). L'opérateur signale également qu'une tarification différente est appliquée lorsqu'on n'opte pas pour un prélèvement automatique (dans ce cas, compter +1 euro par mois ou +5 euros sur 12 mois). Bouygues évoqué également le cas du « fair use » puisqu'en fonction de la formule, une limite de débit est appliquée après consommation d'un volume de données défini. Par exemple, le forfait illimité est bridé après consommation de 3 gigas consommés, 1 giga pour le forfait soir et week-end et 500 Mo pour le forfait week-end.En revanche, une excellente nouvelle attend les personnes qui redoutent les surfacturations exorbitantes. En cas de dépassement du temps alloué (avec les forfaits week-end et soir et week-end), Bouygues Telecom s'engage à bloquer le dépassement de forfait de ses clients à 40€. Mieux encore, cette limite dépassée, il sera possible de continuer à surfer sans être facturé (en France métropolitaine).
Conclusion
L'offre de Bouygues est particulièrement claire, ce qui est très appréciable. Lorsqu'on compte le nombre de tarifs et de formules proposées, et qu'on le compare à la concurrence (SFR, au hasard), le verdict est sans appel. Bouygues propose 8 offres/tarifs contre 34 pour SFR ou 15 pour Orange (qui surprend agréablement, l'opérateur nous ayant habitué à des bouquets d'offres voix tentaculaires). Non seulement la donne est limpide, mais en plus, avec les formules limitées en temps de surf en semaine (forfait week-end et forfait soir et week-end), Bouygues à mis en place un dispositif qui évité les hors forfaits extravagants. En effet, avec les accès 3G+ par clé 3G, la somme d'un dépassement ne pourra pas excéder 40 €, somme au-delà de laquelle il sera toujours possible de surfer en illimité sans facturation.
Concernant les débits en revanches, les choses se gâtent. Même si comme nous l'avons précisé, un tel test ne peut être représentatif de l'ensemble du réseau français, nos nombreuses mesures (effectuées à différents endroits géographiques) ne plaident pas toujours en faveur du troisième opérateur. Ceci étant dit, il est important de préciser les choses en rappelant que même si les débits observés avec Bouygues sont généralement plus faibles qu'avec la concurrence, dans tous les cas, ils s'avèrent être nettement suffisants pour offrir une expérience de surf excellente en 3G. À cela, les détracteurs pourront répondre que la couverture du territoire en 3 G n'est pas aussi importante que cette d'Orange ou de SFR. L'argument est valable, il ne faudra pas oublier de le prendre en considération lors du choix final.
Finissons par un point d'importance en ces temps de vache maigre : non seulement l'offre commerciale est claire, mais en plus, les tarifs pratiqués tiennent la concurrence en respect. Si des points faibles subsistent sur le plan technique comparé à la concurrence (excepté en upload), les coûts sont moindres et l'absence de véritables pièges à la consommation est appréciable. À titre d'exemple, pour l'illimité sur 24 mois, Bouygues propose un prix inférieur de 10 € à celui d'Orange ou SFR. En bref, les offres de Bouygues constituent un choix de raison à condition de s'assurer que le débit est optimal dans les zones ou l'on sera amené à se connecter (si ces dernières sont connues). Dans le cas contraire (itinérance dans des lieux qui ne sont pas définis), il faudra peut-être franchir un palier tarifaire supérieur et se tourner du côté d'Orange.
Gare aux surfacturations
Les abonnements qui permettent d'accéder à Internet de n'importe où en 3G ou en EDGE n'échappent pas à la règle de base qui régit les formules voix. Lorsqu'on opte pour autre chose qu'une formule illimitée, il est vivement conseillé de suivre sa consommation de très près. Les forfaits 3G pour utilisateurs d'ordinateurs portables sont même presque plus insidieux que les abonnements voix dans la mesure où sur Internet, le temps passe particulièrement vite. S'il est possible d'achever une communication voix dans un temps compris entre deux et dix minutes, force est de constater que le caractère « infini » du Web n'est pas vraiment adapté aux formules bridées. Bien sûr, à condition d'être prudent, ces dernières pourront tout de même dépanner. En définitive, de par leur nature, les formules illimitées permettent de mieux maitriser un budget, mais peu de personnes seront prêtes à doubler le prix d'un abonnement triple play ADSL (par exemple) pour le compléter avec une formule de ce type. Malgré cela, la possibilité de se connecter sans restriction de temps s'avère idéale pour couvrir les déplacements ou même, pour pallier l'absence d'ADSL dans les zones rurales qui sont bien couvertes en EDGE ou en 3G, (même dans ce cas, le satellite semble être plus adapté).Les personnes qui opteront pour un abonnement illimité devront également rester prudentes. Si seule une limitation de débit peut généralement être observée en France métropolitaine (au-delà d'un certain volume consommé), il n'en ira pas de même en « roaming ». Lorsqu'on utilise le réseau d'un opérateur étranger, les prix subissent une envolée qui ferait frémir les plus fortunés. Rappelez-vous, il y a peu, certains utilisateurs d'Orange se sont vu facturer de l'illimité au prix de 159 212 euros ou 45 900 euros pour le plus chanceux. Au final, il est appréciable de pouvoir souscrire à des offres illimitées enfin abordables, mais pour autant, il faudra prendre garde à ne pas se connecter au réseau d'un opérateur étranger sous peine de voir sa facture augmenter de façon dissuasive.
Internet partout et tout le temps : vraiment ?
La plupart des opérateurs présentent les solutions à base de clé 3G+ comme étant un moyen de se connecter à haut débit au Web de n'importe où. Cette affirmation est doublement fausse. Tout d'abord, en observant une carte de couverture, on constate que des zones d'ombre (sans EDGE donc, sans possibilités de se connecter) subsistent et surtout, que l'étendue du réseau 3G est loin de rivaliser avec l'EDGE. Au final, la notion de couverture illimitée est parfaitement inexacte.
À cela, on pourra ajouter que lorsque la couverture est insuffisante (une ou deux barres de signal sur cinq, par exemple) une connexion de données est beaucoup plus impactée qu'une liaison voix traditionnelle. Lorsque la couverture est mauvaise, les appels voix restent possibles (même si la qualité se situe parfois à la limite de l'audible). Dans les conditions identiques, il est très difficile de surfer sur Internet puisque le débit chute de façon drastique.
En périodes estivales, les opérateurs mettent souvent en avant les bénéfices qui découlent de l'utilisation d'Internet sur son lieu de vacances. Ce point amusera probablement les amoureux de zones rurales pittoresques qui ont déjà tenté cette expérience tant le résultat final est aléatoire (quel que soit l'opérateur). Que ce soit pour les vacances ou pour un usage régulier dans les lieux reculés, il est vivement recommandé de tâter la température en achetant une carte prépayée (ou équivalent) avant de souscrire aveuglément un abonnement au premier opérateur qui se présente.
À gauche, couverture du réseau Orange. À droite, couverture du réseau SFR (source : Orange et SFR).
Quid de la couverture du réseau
Pour en savoir un peu plus sur la couverture du réseau, nous avons interrogé les trois opérateurs historiques. Les chiffres qui ont été transmis sont à prendre avec des pincettes, mais ils peuvent tout de même donner une idée des différences que l'on peut observer d'un opérateur à l'autre. Bouygues qui a la réputation d'être l'opérateur dont le réseau est le moins étendu annonce qu'il couvre 81 % de la population (et non du territoire, nuance) en 3G+ et précise que toutes les villes de plus de 5000 habitants sont également couvertes en 3G+. Pour ce qui est de l'EDGE cette fois, Bouygues annonce un taux de couverture de 94 % (de la population). Bouygues est-il réellement le plus mal loti en termes de couverture ? Lorsqu'on se fie aux retours des utilisateurs, la réalité semble être tout autre. Inutile de spéculer, essayons de nous en tenir aux chiffres, même si ces derniers sont peut-être tout aussi subjectifs dans la mesure où ils sont communiqués par chacun des opérateurs, et non par un organisme indépendant. Pour sa part, Orange parle d'un taux de couverture de 88 % de la population en 3G, contre 99 % de la population en EDGE. Contacté par nos soins, SFR s'est montré plus évasif en annonçant un taux de couverture de 95 % de la population. Seul problème, pour l'instant, SFR ne communique pas sur les différences de couverture EDGE / 3G...
Ce que les opérateurs proposent pour éviter les pièges
Les récentes aventures malheureuses des clients Orange qui se sont vu facturer des sommes considérables pour leur abonnement 3G (basé sur une clé USB) nous questionnent sur les moyens d'avertissements mis en œuvre par les opérateurs pour éviter de tels débordements.Interrogé sur ce point, SFR précise que la connexion à un réseau étranger (roaming) est tout simplement impossible lorsque l'utilisateur n'a pas activé l'option SFR Monde (d'après SFR, cette dernière n'est pas activée par défaut). Il nous a été impossible de vérifier cette information dans la mesure où l'accès au compte client est bloqué sur les abonnements presse. Toujours selon SFR, si le client fait la demande d'activation de l'option SFR Monde, il reçoit un SMS de notification qui arrive dans la boite de réception du logiciel de connexion SFR. L'opérateur précise qu'en roaming (connexion à un réseau étranger), un système d'alerte notifie les utilisateurs lors des dépassements de paliers de 40, 100, 150, 200 et 300 euros. Pour l'instant, le client doit s'inscrire pour activer ces alertes, mais dans un futur proche, SFR compte les mettre en place par défaut.
Chez Orange cette fois, la procédure est différente. L'opérateur historique indique qu'un SMS est automatiquement envoyé lors d'une connexion à un réseau étranger. Cette notification est complétée par une page d'information sur les connexions hors forfaits ainsi que le prix des connexions. Orange indique qu'un client doit obligatoirement passer par cette page avant de se connecter. Au besoin, il est possible de souscrire à un pass international directement depuis cette même page (de 5, 30 ou 35 euros pour 3Mo, 20Mo ou 50Mo en zone Europe). Ensuite, lors d'une consommation data à l'étranger, Orange indique qu'à chaque tranche de 50 € consommés, l'utilisateur reçoit un SMS contenant l'information « Orange info: votre conso Internet à l'étranger va atteindre un palier de 50€ ». Enfin, Orange rappelle qu'après ce message, l'utilisateur est redirigé vers une seconde page l'informant qu'il a dépassé ce palier. Après cette étape, il est possible de se reconnecter après un temps d'attente d'une minute en rafraîchissant la page (on peut également demander le retrait de ce mécanisme d'information sur simple appel au service client).
De son côté, Bouygues affirme qu'avec les offres d'accès par clés 3G, le roaming est désactivé par défaut. L'utilisateur peut l'activer par un simple appel au service client. L'opérateur indique que lorsqu'une clé passe en roaming (connexion à un réseau étranger), le client reçoit systématiquement un SMS d'alerte précisant le tarif des échanges data en fonction de la zone. Avec une clé 3G, le SMS est lisible sur le PC dans l'interface de connexion de la clé. En plus de ce premier avertissement, à partir de 50 Euros, le client reçoit un SMS d'alerte, il peut donc décider d'arrêter sa connexion ou de désactiver le roaming. Bouygues insiste sur le fait que les usagers sont également informés lorsqu'ils atteignent les seuils de 100, 200 et 400 euros (toujours par le biais d'un SMS). D'ici le 1er juillet, conformément à la législation, la data sera coupée par défaut à 50 euros.
Tableau comparatif des débits
À propos des mesures de débit
Pour mettre les différents opérateurs à l'épreuve, nous avons effectué une batterie de tests. Attention, il est important de préciser que ces différentes valeurs sont données à titre indicatif. Nos mesures ne sauraient être représentatives de la moyenne des débits montants et descendants qui sont proposés par Orange, Bouygues ou SFR. Les valeurs obtenues peuvent être impactées par :- La position géographique de l'antenne émettrice la plus proche ;
- Le nombre d'utilisateurs qui sont connectés à cette même borne ;
- Les éléments perturbateurs environnants (immeubles à proximité, etc.) ;
- L'encombrement du trafic des données sur l'antenne émettrice ;
- Le rendement de la clé 3G.
Débits en téléchargement en 3G
Même si les résultats parlent d'eux-mêmes, quelques précisions s'imposent. Bouygues semble être à la traine, mais il faut rappeler qu'un débit de 250 Ko est amplement suffisant pour offrir une expérience de surf excellente. D'autre part, pour faire des comparaisons entre opérateurs, il ne faudra pas oublier de prendre l'intégralité de l'offre en considération (simplicité des formules, absences de pièges et prix final). Pour clôturer sur les débits en download, le grand gagnant n'est autre qu'Orange. Que l'on apprécie ou pas le leader, il faut bien reconnaitre que les débits proposés par cet opérateur semblent devancer la concurrence de quelques coudées.
Débits en téléchargement en EDGE
Au premier abord, l'EDGE semble avoir peu d'importance et pourtant, l'expérience indique qu'en situation d'itinérance, il faudra souvent compter sur ce mode de connexion mobile archaïque. Orange confirme toujours la bonne santé de son réseau sans fil, mais cette fois, la seconde place est ravie par Bouygues. Lors de ce test, nous avons pu constater des performances exécrables pour SFR qui nous a donné l'occasion de revivre les instants magiques du 56k... Bien sûr, ces chiffres ne sauraient faire autorité pour l'ensemble du réseau SFR. Toutefois, les mesures réalisées à 30 km d'intervalle se corroborent (comme pour l'ensemble des tests techniques).
Débits d'upload en 3G
Intéressons-nous cette fois à l'upload (en 3G). Cette donnée est souvent négligée et pourtant, dans certains cas, elle joue un rôle prépondérant. L'explosion du multimédia sur le Web et surtout, le croisement des services de partage audio/vidéo avec les réseaux sociaux redonne ses lettres de noblesse aux débits montants. En effet, lorsqu'on souhaite envoyer une vidéo sur YouTube et Dailymotion, ou des photos sur un site de partage de type Picasa, FlickR ou autre, il est important de disposer d'une connexion qui propose un upload véloce. Cette fois, Bouygues ravit la place de SFR et vient se positionner juste derrière une Orange qui confirme sa bonne santé pour la troisième fois consécutive. SFR surprend en proposant un upload 3G certes correct pour surfer, mais tout à fait indécent avec une telle catégorie d'abonnement. Pourtant, cette fois encore, ces valeurs ont pu être confirmées sur deux lieux géographiques différents. S'agit-il d'un bridage, ou d'un problème lié à la clé ? Le service de presse n'a pas pu nous éclairer sur ce point.
Débits d'upload en EDGE
Pour finir, voyons ce que donnent les tests en upload EDGE réalisés avec les différentes clés des trois opérateurs. Alors que les couvertures EDGE et 3G sont fournies par des installations techniques bien distinctes, le classement reste identique. Bien sûr, en EDGE, il ne sera pas question de réaliser un upload sur YouTube ou même, d'envoyer une grappe de photos sur un album en ligne. Toutefois, cette fois encore, le débit d'SFR s'avère être bien insuffisant. Même si les usages multimédias sont proscrits en EDGE, les cinq malheureux ko/s peuvent pénaliser une simple expérience de surf. D'autre part, avec SFR, les prises de mesure n'ont pas été évidentes dans la mesure où nous avons été victime de déconnexions intempestives lors de l'upload FTP.
Au final, on ne le dira jamais assez, ces tests ne sauraient être représentatifs des débits qui sont proposés par l'ensemble des réseaux des trois opérateurs. Malgré le degré d'incertitude, il est intéressant de constater que les mesures qui ont été effectuées depuis trois points géographiques bien distincts se corroborent. Si l'on devait commenter ces chiffres froidement, il apparait clairement qu'Orange est l'opérateur qui propose le meilleur service. Du côté des challengers, en apparence, Bouygues semble avoir perdu la partie, mais la vérité est ailleurs. En effet, même si les avis peuvent diverger sur la question, il semble préférable de proposer un débit moindre, mais un upload normal (cas de Bouygues) plutôt que l'inverse (cas d'SFR).
Test pratique : vérification des ports
Orange | SFR | Bouygues | |
FTP avec Filezilla | Oui | Oui | Oui |
MSN avec Windows Live M. | Oui | Oui | Oui |
Contrôle distant avec Logmein | Oui | Oui | Oui |
Consultation de comptes bancaires (SSL) | Oui | Oui | Oui |
Emails sécurisés sous Thunderbird | Oui | Oui | Oui |
Musique en streaming avec Winamp | Oui | Oui | Oui |
Skype (voix) | À l'issue de deux tests distincts, son quasi inaudible. | Oui | Oui |
Test pratique : ping (en millisecondes)
Orange | SFR | Bouygues | |
Yahoo.fr | 97,6 ms | 145 ms | 143 ms |
Clubic.com | 88,6 ms | 105,6 ms | 120 ms |
Proxad.net | 91,3 ms | 182 ms | 107 ms |
Lemonde.fr | 98 ms | 108,3 ms | 300 ms |
Moyenne | 94 ms | 135,2 ms | 167,5 ms |
Remarque : Tests effectués sous Windows 7 64. Les clefs 3G suivantes ont été utilisées : Huawei E180 pour Bouygues, Huawei E172 pour SFR, Huawei E1752 pour Orange.Dans l'ensemble, les logiciels qui sont proposés par les différents opérateurs sont relativement conviviaux. Ces derniers ne se limitent pas à la simple possibilité de déclencher une connexion ou une déconnexion. En effet, en plus de la fonction d'envoi de SMS, on note une série de fonctionnalités annexes qui sont parfois bienvenues. En effet, certaines applications intègrent des limiteurs de temps ou de débits ainsi que quelques autres petits outils pratiques. Les indications présentes sur cette page sont données à titre indicatif dans la mesure où les programmes peuvent évoluer (par le biais de mises à jour) ou même changer du tout au tout en fonction de la Clé 3G (cas de Bouygues à l'heure où nous écrivons ces lignes).
Bouygues
Le logiciel que nous avons pu tester n'a pas été conçu par Bouygues, mais par Huawei, le constructeur de la Clé 3G qui nous a été fournie (modèle E180). En revanche, l'opérateur nous a indiqué qu'un programme unifié fourni par ses soins devrait pointer le bout de son nez dans le courant de l'année. Pour en revenir à l'application qui accompagne l'HUAWEI E180, même si de prime abord, l'outil semble abouti (l'onglet des statistiques de connexion est assez fourni), on pourra regretter l'absence d'un système de bridage manuel capable de bloquer la connexion à l'issue d'un temps donné ou d'une consommation donnée. Un tel frein aurait permis d'éviter les mauvaises surprises lors d'une connexion par carte (10 Mo qui basculent sur une journée en illimité à 8 € en cas de dépassement) ou avec les abonnements illimités le week-end uniquement ou le soir et le week-end.Il faudra donc suivre sa consommation avec précision en se rendant sur le site de Bouygues. Pour faciliter cette opération, un bouton situé sur le programme propose d'accéder instantanément à son espace personnel. De là, on obtient une vue d'ensemble de son compte. Quelle que soit la formule, il est donc aisé de suivre sa consommation avec précision. Pour le reste, le programme d'Huawei fait dans le classique puisqu'il propose un module d'envoi de SMS ainsi que différentes options qui permettent de personnaliser la configuration de sa connexion. À titre d'exemple, on pourra forcer la connexion en EDGE, ou choisir finement sa bande de fréquence.
SFR (Vodafone mobile connect)
Pour sa part, SFR propose un programme qui semble être basique, mais qui intègre tout de même les options utiles que l'on est en droit d'attendre. En dehors des classiques modules de SMS, contacts (de la carte SIM) et du choix du réseau (EDGE, 3G), SFR propose une option de notification qui déclenche une alerte (popup) à l'issue d'un volume de données précis ou d'un temps défini. Le programme est également capable d'enregistrer la consommation (temps et quantité de données) mensuelle de manière à conserver un historique.Pour revenir aux SMS, ces derniers bénéficient d'une fenêtre dédiée (Vodafone SMS) qui est dotée d'une option fort pratique. En effet, afin d'éviter les doubles saisies fastidieuses, SFR propose un module d'importation du carnet d'adresses au format .CSV. Grâce à ce dernier, il est possible de transférer une base de contacts Outlook (par exemple) vers le gestionnaire SMS en tout facilité.
Enfin, il faut savoir que l'application est capable de détecter automatiquement un réseau Wi-Fi de type SFR Wi-Fi, Neuf Wi-Fi ou FON. Dans ce cas, le programme choisit automatiquement le réseau le plus avantageux sur le plan financier. D'après l'opérateur aux trois lettres, ces trois réseaux donnent accès à plus de deux millions des points d'accès. Attention toutefois, l'expérience nous enseigne qu'il ne faudra pas trop compter sur cet atout pour espérer surfer sans limites (y compris en milieu urbain).
Orange
Orange propose une application unifiée relativement simple à prendre en mains. Après installation du pilote et de programme, on dispose d'une fenêtre flottante minimaliste qui donne accès à l'ensemble des fonctionnalités. Orange donne la possibilité d'envoyer des SMS (logique) mais aussi, de suivre ses consommations avec précision. Pour ce qui est des fonctions annexes particulières cette fois, Orange propose quelques rubriques que l'on ne trouve pas forcément chez tous les concurrents. Tout d'abord, le programme Orange EveryWhere intègre un moteur de recherche de Hostpots Orange. Cette base de données aidera les personnes qui souhaitent se connecter à un réseau Wi-Fi (via la carte intégrée du portable, par exemple) pour optimiser les coûts de connexion. L'application d'SFR propose un service équivalent mais cette dernière ne propose pas de moteur de recherche. Bien sûr, comme avec les deux autres opérateurs concurrents, avec Internet EveryWhere, il est possible de choisir finement le type de réseau sur lequel on souhaite se connecter (2 G ou 3G, interdiction de l'international, etc.). En revanche, si le programme est complet, on pourra tout de même regrette l'absence d'un dispositif de blocage volontaire (à l'issue d'un temps donnée ou d'un total de données transmises) similaire à celui qui est proposé par SFR.Avant d'entrer dans le vif du sujet, à l'issue de nos tests, quelques constatations s'imposent. Tout d'abord, sur le plan technique, même si nos mesures ne sauraient être représentatives d'une moyenne nationale par opérateur, il faut bien admettre que le débit pratique se situe souvent bien en déca des débits théoriques (900 ko/s en téléchargement). À titre d'exemple, même en milieu urbain, dans certains cas, on plafonnera péniblement à 250 ko/s avec certains opérateurs. Les déçus pourront toutefois être rassurés dans la mesure où un tel débit offre tout de même un confort de surf excellent. Dans le même ordre d'idée, les mesures d'upload sont riches en surprises...
Toujours concernant l'infrastructure réseau, il est indéniable que certains opérateurs proposent une meilleure couverture que d'autres. Ce point est important dans la mesure ou, en l'absence de réseau 3G (ou si réseau 3G dégradé), il faudra se contenter d'une liaison EDGE à peine meilleure que ce que proposaient nos vieux modems 56k (encore en service dans le monde rural). Dernier point technique et non des moindres : que ce soit pour les débits ou la couverture réseau, tous les opérateurs ne sont pas sur un pied d'égalité. Sur les trois, Orange semble être l'opérateur qui propose la meilleure qualité de service (débit et couverture), mais attention, en fonction des usages, l'attrait d'un abonnement 3G+ ne se résumera pas uniquement aux qualités de la partie technique...
Si l'on voulait tout simplifier au maximum, on pourrait dire que les points forts et les points faibles d'un forfait Internet par clé 3G se décomposent en trois points... clefs (dont l'ordre d'importance variera en fonction des utilisateurs et surtout, de leurs besoins). En vrac, une telle formule se caractérise par la qualité de l'infrastructure d'un opérateur (taux de couverture / débits proposés), mais aussi, par la transparence de l'offre tarifaire ainsi que par son rapport prix/temps de connexion alloué. Sur les deux derniers points cette fois, il apparait clairement que Bouygues sort du lot. Non seulement le troisième opérateur propose une offre claire et sans détour, mais en plus, sa grille tarifaire se situe presque toujours en déca de la concurrence (jusqu'à -10 euros/mois pour l'illimité, tout de même). Autre force du challenger : à l'heure où l'on parle de facturations exorbitantes, en France, il sera impossible d'excéder un hors forfait de 40 euros (au-delà de cette somme, le client n'est plus facturé, mais il peut continuer à surfer).
Du côté de SFR cette fois, on regrette que l'offre soit tentaculaire et surtout, qu'elle recèle quelques incohérences notables (dans certains cas, illimité moins chère qu'un forfait limité, voir page correspondante). Du côté des tarifs cette fois, même si SFR propose plus de possibilités que la concurrence (au moins un point positif que découle de l'offre pléthorique), les prix sont souvent proches, voir identique de ceux qui sont pratiqués par Orange, un opérateur qui n'est pas vraiment connu pour ses prix bas.
Au final, deux opérateurs sortent du lot pour deux raisons bien distinctes. Chacun d'eux se caractérise par un ensemble de points forts et de points faibles, mais aucun n'emporte réellement la palme au détriment de l'autre puisque là encore, le bon choix dépendra principalement du type d'utilisation que l'on compte faire d'un tel forfait. Si la mobilité est un facteur majeur (pour un commercial, par exemple), nous aurons tendance à conseiller Orange, même s'il faut s'affranchir d'une somme mensuelle un peu plus importante. À l'inverse, lorsqu'on souhaite utiliser Internet dans des lieux géographiques connus (pour les week-ends en campagne, par exemple) et qu'on est pleinement satisfait par la couverture offerte par Bouygues (facilement vérifiable avec un pass à 2 euros pour 10 Mo), l'adoption de cet opérateur pourra constituer un choix de raison.