Baladeurs MP3 : 4 modèles tactiles en test

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher, Spécialiste informatique.
Publié le 24 mars 2010 à 15h24
Pour les baladeurs numériques comme pour les téléphones portables, les écrans tactiles sont devenus monnaie courante, et tous les constructeurs proposent leur modèle haut de gamme. Nous avons comparé quatre concurrents de cette catégorie : l'iPod Touch 3G d'Apple, le S9 de Cowon, le R'Mix de Samsung et le Zen X-Fi 2 de Creative.

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Il fut un temps où les baladeurs haut de gamme étaient synonymes de disque dur de haute capacité. Si certains modèles à disque dur subsistent, comme l'iPod Classic, on a clairement observé un changement de focus de la part des constructeurs : aujourd'hui, le haut de gamme ne se caractérise pas tant par la capacité proposée, mais plutôt par le design et les fonctionnalités offertes, et notamment par la présence d'un écran tactile, alors que les modèles « inférieurs » conservent des technologies de navigation plus classiques (molette tactile ou pad directionnel). Comme l'iPhone dans le domaine de la téléphonie mobile, l'iPod Touch d'Apple a sans doute contribué à cette mode du tactile piloté au doigt que l'on retrouve désormais chez la plupart des constructeurs.

Pour ce comparatif, nous avons donc choisi 4 modèles. L'iPod Touch d'Apple sera présenté dans sa dernière version en date, bénéficiant d'un processeur plus rapide que ses prédecesseurs. En face, on trouvera le Zen X-Fi 2 de Creative qui se met au tactile pour sa nouvelle version. Cowon, qui nous a récemment impressionné par son excellent iAudio 9, propose un baladeur très séduisant et accompagné d'une certaine aura chez les « power users » : le S9. Enfin, Samsung opposera son petit dernier, le YP-R1 ou R'Mix.

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Sommaire :

Apple iPod Touch

Dérivé de l'iPhone, l'iPod Touch est aujourd'hui un baladeur assez unique, intégrant en plus de ses fonctionnalités audio et vidéo une connectivité internet on ne peut plus complète (mail, web...) et la possibilité d'installer les milliers d'applications de l'App Store... La troisième génération du baladeur n'est qu'une évolution très minime par rapport à la version 2G : seules les performances du processeur et la quantité de mémoire ont subi une amélioration. Le reste est quasiment identique sur un plan matériel. Le baladeur est disponible en version 8, 32 ou 64 Go. Attention cependant : seuls les deux derniers modèles disposent des améliorations de performances et de quelques fonctionnalités comme la reconnaissance vocale. La version 8 Go est en réalité un iPod Touch de génération précédente, proposé à un prix volontairement bas. Une politique pas franchement claire... Un mot sur les tarifs : 199 euros pour la version 8 Go, 289 euros pour la version 32 Go et 379 euros pour la version 64 Go.

Déballage et premiers contacts

Alors que les premiers iPod Touch bénéficiaient de l'emballage cartonné très classe de l'iPhone, Apple a depuis opté pour une boite en plastique transparent caractéristique du reste de sa gamme iPod. A l'intérieur, on trouve le baladeur, une paire d'écouteurs et le traditionnel câble USB et son « dock connector ». Bonne surprise pour les écouteurs : ceux-ci sont équipés d'une télécommande et d'un micro !

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Pas de surprise au niveau du design, on commence à connaître l'iPod Touch et la troisième mouture du baladeur n'a absolument pas évolué par rapport à la précédente. On retrouve donc la surface de l'écran ornée de son unique bouton, un dos chromé toujours aussi sensible aux rayures et aux traces de doigts et des boutons de verrouillage et de contrôle du volume sur le côté et le dessus de l'appareil. Au dos, seule une petite partie plastique vient rompre le chrome : il s'agit de l'antenne Wi-fi.

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Ergonomie et interface

Que dire encore de l'interface de l'iPod Touch ? Celle-ci est toujours dérivée de l'iPhone, et ainsi basée sur de multiples écrans permettant d'accéder aux applications fournies, aux applications tierces de l'App Store et aux raccourcis vers des pages web. En bas de l'écran, on retrouve le traditionnel dock permettant d'accéder aux principales fonctionnalités. Par défaut : l'accès à la musique, aux vidéos, au navigateur Safari et à l'App Store. Les derniers iPod Touch sont évidemment équipés de l'iPhone OS 3.1 et bénéficient donc de la recherche Spotlight, depuis l'écran d'accueil.

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Concernant plus précisément la partie musique et vidéo, l'interface est toujours aussi agréable : on navigue facilement dans des listes d'artistes, d'albums ou de titres, et l'ajout de la recherche, longtemps négligée, permet enfin de trouver facilement ce que l'on cherche en saisissant quelques caractères. Toujours de la partie aussi, le mode Coverflow s'active automatiquement dans la partie musique ou vidéo, lorsque le baladeur est en mode paysage. La fluidité de l'interface est absolument parfaite : les mérites de l'écran capacitif ne sont plus à prouver et l'iPod Touch bénéficie d'une fluidité encore supérieure à celle de l'iPhone. C'est d'autant plus le cas sur les versions 32 et 64 Go qui bénéficient des mêmes améliorations de performances que l'iPhone 3G S (processeur plus rapide, mémoire vive doublée). On notera enfin l'arrivée d'une fonctionnalité plutôt gadget, issue de l'iPhone 3G S : le contrôle vocal. Comme pour le téléphone d'Apple, la reconnaissance fonctionne plutôt bien, à condition de parler lentement. Néanmoins, on se posera des questions sur la réelle utilité de la chose : n'est-il pas plus simple d'utiliser la télécommande fournie pour passer d'un morceau à l'autre ? Là encore attention : ça n'est pas disponible dans la version 8 Go. D'ailleurs, pour faire bonne mesure, cette version n'inclut pas non plus d'écouteurs avec télécommande et micro.

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Musique

L'iPod Touch est un iPod, toujours aussi têtu dans ses choix. On retrouve donc les deux points qui pourront agacer certains utilisateurs : une prise en charge audio limitée (AAC, MP3, AIFF, WAV, Apple Lossless), pas de prise en charge des formats libres et l'obligation (en théorie) de passer par iTunes pour gérer sa musique. On aime ou on déteste le jukebox numérique d'Apple. On ne peut pas nier qu'il s'agit d'une application très puissante et agréable pour gérer sa bibliothèque. En revanche, la version 9 ne fait rien pour arranger la lourdeur du logiciel. Les quelques nouveautés d'iTunes 9 sont plutôt intéressantes : possibilité, enfin, de partager sa bibliothèque entre plusieurs ordinateurs (qui doivent être reliés au même compte iTunes Store), ou encore une gestion beaucoup plus pratique des applications de l'App Store. En soi, iTunes est un bon logiciel qui s'intègre très bien avec les baladeurs du constructeur. On regrette toutefois qu'Apple ne propose pas une gestion plus simple en prime, comme un mode UMS.

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En ce qui concerne les fonctionnalités musicales, outre les plus basiques, on trouvera le mode Genius, qui envoie les informations de votre bibliothèque iTunes pour les mettre en commun avec celles de tous les utilisateurs du logiciel. Le but : créer des listes de lecture personnalisées et cohérentes à partir du titre que vous écoutez. La fonctionnalité pose quelques problèmes de confidentialité : tous les utilisateurs ne souhaiteront pas envoyer à Apple le contenu de leur bibliothèque. Néanmoins, les données renvoyées sont aujourd'hui très pertinentes et pour peu que votre bibliothèque soit fournie et correctement tagguée, vous pourrez redécouvrir votre musique grâce à ces playslits générées. L'iPod Touch intègre la fonctionnalité, accessible d'un toucher de l'icône Genius sur le morceau que vous êtes en train d'écouter.

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Les amateurs de musique numérique apprécieront évidemment l'intégration de l'iTunes Store qui permet d'acheter de la musique (mais aussi des vidéos) directement depuis l'appareil. Apple propose aujourd'hui un catalogue très fourni et dépourvu de DRM, mais attention : les prix pratiqués sont parfois assez élevés.

Quid de la qualité audio ? Sur ce plan, rien à signaler : on dispose du son iPod, un son qui pourra paraître assez plat, mais tout de même en progrès par rapport à de précédents modèles. La personnalisation de celui-ci est réduite à sa plus simple expression : des présélections d'égalisation assez peu convaincantes. En revanche, Apple reste l'un des rares fabricants à proposer du vrai « gapless » sur l'ensemble de sa gamme : aucune coupure n'intervient donc entre deux morceaux enchainés. On pinaillera sur l'absence de fondu enchainé, présent sur l'iPod nano 5G, et qui peut être agréable pour l'écoute de listes de lecture pour un effet « radio ». Précisons enfin que le baladeur est compatible Bluetooth 2.0 et peut donc utiliser des écouteurs sans fil... mais pas bénéficier du contrôle du baladeur par les boutons de ces écouteurs.

Vidéo

Aussi capricieux en vidéo qu'en audio, l'iPod Touch n'accepte que les fichiers au format MP4 ou H.264, dans une résolution maximale de 640x480 (sachant que l'écran lui-même propose une résolution de 480x320). Ca ne serait pas si contraignant si iTunes permettait le transcodage de vidéos à la volée mais ça n'est pas le cas : il faudra utiliser pour cela un logiciel tiers. Les utilisateurs de Mac sous Snow Leopard seront un peu mieux lotis : Quicktime X permet la conversion vidéo vers un iPod en standard. Il serait temps d'inclure cette fonctionnalité à iTunes...

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Sur le plan de la lecture, pas de souci : on bénéficie d'un écran relativement confortable même s'il reste inférieur à l'écran AMOLED du Cowon S9. Les options de lecture sont limitées au minimum : on trouvera au plus un bouton permettant de passer du mode widescreen au mode plein écran.

Pas de surprise non plus en ce qui concerne les photos : on retrouve cette habitude toujours étrange de passer par iTunes et un redimensionnement des photos pour transférer ses images. On profite ici de l'écran multi-touch qui rend la manipulation des photos très agréable.

Fonctionnalités annexes

L'iPod Touch est fourni en fonctionnalités annexes, mais commençons par l'une d'entre elles, qui brille toujours par son absence : le tuner FM ! Désormais intégré à l'iPod nano, il boude toujours les appareils haut de gamme d'Apple. Par rapport à son petit frère, on déplore également l'absence d'une caméra vidéo et/ou d'un appareil photo.

Ceci étant dit, les « killer features » de l'iPod Touch ne manquent pas. La première est évidemment l'excellent navigateur mobile Safari. Profitant d'un moteur de rendu plutôt avancé, et d'une ergonomie aux petits oignons, Safari rend la navigation web très agréable pour un si petit écran. L'application Mail est tout aussi satisfaisante, et on apprécie notamment sa prise en charge Microsoft Exchange (celle-ci est tout de même consommatrice en batterie en activant le mode push). Avec l'ajout du copier/coller dans la dernière version de l'iPhone OS, les deux programmes fonctionnent de concert, tout comme le calendrier et le gestionnaire de contacts, bien plus puissants que ceux intégrés à des baladeurs comme le Zen X-Fi2, qui ne prennent en charge que la visualisation d'informations et non l'ajout.

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La dernière mouture de l'iPod Touch se voit aussi augmentée d'un dictaphone, absent des versions précédentes. Malheureusement, celui-ci n'est pas des plus pratiques, puisque le micro n'est pas intégré à l'appareil mais à ses écouteurs. D'autres applications intégrées incluent un gestionnaire de notes, des widgets pour la météo et la bourse, ainsi que la fameuse application Google Maps, assez limitée sur un iPod Touch puisque celui-ci ne propose que la triangulation Wi-Fi pour localiser l'appareil.

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La force de l'iPod touch réside néanmoins dans la possibilité d'installer un nombre incalculable d'applications et de jeux via l'App Store. Le pire y côtoie le meilleur mais on y trouve tout de même de nombreuses applications de qualité. Les jeux bénéficient des performances accrues de l'iPod Touch 3G (uniquement dans sa version 32 ou 64 Go) : le gain en fluidité et en rapidité d'exécution est sensible. Apple vend son baladeur comme une console de jeux, et il faut bien admettre que les perles sont nombreuses sur la plate-forme. Les éditeurs indépendants rivalisent parfois d'inventivité et les « gros » éditeurs sont de plus en plus nombreux sur les rangs. Derniers hits en date : une version plutôt réussie de Street Fighter IV et des portages des remakes de Final Fantasy 1 et 2.

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Notre avis :

N'y allons pas par quatre chemins : si Apple fait parfois des erreurs (le médiocre iPod Shuffle 3G), la firme de Cupertino fait un sans faute avec l'iPod Touch, indéniablement un grand baladeur. Ergonomique, fonctionnel, et bénéficiant d'une qualité audio suffisante pour la plupart des utilisateurs (peut être pas pour les audiophiles les plus exigeants), il est certes handicapé par un prix assez élevé, mais l'investissement est justifié. Un seul regret : la version 8 Go ne bénéficie pas des améliorations de performances des versions 32 et 64 Go.

Apple iPod Touch 3G

8

Les plus

  • Ergonomie exemplaire
  • Bonne qualité sonore
  • Connectivité internet complète
  • L'App Store !

Les moins

  • Pas de tuner FM
  • Bonjour les traces et les rayures !
  • Utilisation d'iTunes indispensable

0

Ergonomie9

Fonctionnalités9

Performances8

Compatibilité7

Cowon S9

Le fabricant coréen Cowon a su conquérir les faveurs des audiophiles avec des baladeurs réputés pour la qualité de leur son. Néanmoins, le constructeur a également fait de gros progrès au niveau design sur ses derniers baladeurs : l'iAudio 9 s'impose comme un concurrent de taille pour l'iPod nano et le stylé E2 enfonce littéralement l'iPod shuffle. Avec le S9, c'est à l'iPod touch que se frotte le coréen. Le baladeur est disponible dans des capacités de 8, 16 et 32 Go, pour un prix de 239 euros, 279 euros ou 306 euros respectivement. Pari réussi ?

Déballage et premiers contacts

Cowon nous a séduit avec les emballages originaux des i9 et E2 aux formes et/ou usages atypiques. La boite cartonnée du S9 est nettement plus classique mais néanmoins élégante. Elle contient le baladeur, un câble de transfert (malheureusement propriétaire), un mini CD contenant le logiciel JetAudio et une paire d'écouteurs franchement décevante pour un baladeur de ce calibre, alors que Samsung ou Creative fournissent des semi-intras qui inspirent nettement plus confiance. Une fois déballé, le baladeur inspire tout de suite un sentiment d'élégance et de qualité. Ses formes convexes et ses lignes sobres n'ont quasiment rien à envier à un iPod touch. Les matériaux utilisés sont moins nobles mais le dos du baladeur offre une texture caoutchoutée agréable. Le baladeur est léger et la prise en main ferme.

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En ce qui concerne les touches matérielles, Cowon n'a pas été avare puisqu'on trouve deux boutons de contrôle du volume, un bouton de lecture et deux boutons Précédent/Suivant. Ca peut paraître beaucoup pour un appareil tactile, mais on apprécie grandement leur présence quand l'appareil est verrouillé. Tous les boutons sont situés sur le dessus de l'appareil. En bas, le connecteur jack est entouré d'un bouton d'allumage/verrouillage et du connecteur USB recouvert d'un cache (assez pénible à ôter, d'ailleurs).

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Ergonomie et interface

Les interfaces de Cowon partent souvent d'une bonne intention mais laissent comme un arrière goût d'inachevé. Sur le S9, il faut bien avouer que si tout n'est pas parfait, on note les efforts consentis. Ca n'est pas l'iPhone OS, mais disons que le vernis craque moins vite que sur l'iAudio 9 où les menus laids et archaïques montrent plus rapidement leur vrai visage. Le menu principal est tout simplement une réussite : les icônes sont sobres et accompagnées d'animations ludiques, l'interface est réactive (l'écran capacitif y est pour quelque chose), et on se demande pourquoi Cowon a cru bon d'ajouter deux autres styles d'interface.

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Outre la présentation par défaut,on trouve ainsi une présentation sous forme de menu déroulant plutôt joli, ainsi qu'un mode « à la Samsung » à base d'icônes déplaçables et de widgets (qui ont à peu près les mêmes fonctions que ceux du P3 ou du R1 que nous testerons plus bas). Dommage que quelques écrans, notamment les listes d'artistes/albums, rappellent le « vieux » Cowon, avec ces horribles entrées entourées de crochets.

Musique

Au niveau musical, pas de surprise : Cowon est habitué à jouer à fond la carte de l'ouverture, et le S9 ne fait pas défaut. Même si Cowon reste fâché avec l'AAC, le baladeur permet de lire les fichiers MP3, WMA, Ogg Vorbis, FLAC, WAV et APE (Monkey Audio). Pour transférer les morceaux, libre à l'utilisateur de choisir sa méthode préférée : le S9 est compatible MTP (Microsoft Transfer Protocol) ou MSC (Mass Storage Class). Concrètement, ça signifie que quelque soit le système d'exploitation utilisé, vous pourrez y transférer de la musique par simple glisser/déposer.

Qui dit MTP dit également synchronisation avec Windows Media Player (s'il y a des amateurs). Enfin, Cowon fournit toujours son Jet Audio, un lecteur/encodeur/gestionnaire de bibliothèque audio chéri des power users, notamment pour ses effets BBE et son interface personnalisable par des skins. Pas indispensable, loin de là, le logiciel est en outre fourni dans une version limitée à laquelle il manque plusieurs fonctionnalités dont l'encodage des CD en MP3.

La navigation dans la bibliothèque peut s'effectuer en passant par les tags des morceaux ou, par dossier. L'aspect « explorateur de fichiers » des listes n'est pas très accueillant, et le fait de devoir double cliquer sur une entrée pour valider est déroutante, mais l'écran d'écoute est assez bien pensé. On reconnaît l'influence de l'iPod Touch pour la barre d'icônes inférieure mais on accède facilement aux fonctionnalités de lecture tels que le mode ou les effets. On note deux petits plus : une « quick list » déroulante permettant de zapper vers une autre piste et un mode paysage, accessible depuis l'accéléromètre, affichant une mosaïque des pochettes d'album. Autre détail : il est possible d'utiliser l'accéléromètre pour passer d'une chanson à l'autre : un coup vers la gauche pour la précédente et un coup vers la droite pour la suivante. Le baladeur offre enfin une prise en charge Bluetooth A2DP et AVRCP, pour les amateurs d'écouteurs sans fil.

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Quid de la qualité du son ? Cowon fait quasiment un sans faute sur ce point. Le seul reproche que l'on pourra émettre concerne la qualité déplorable des écouteurs fournis, tout simplement indignes d'un baladeur de cette qualité. Pour peu que l'on investisse dans une paire plus qualitative, on profite alors d'un son remarquable par sa précision et sa profondeur. Cowon mise comme d'habitude sur sa batterie d'effets BBE qui permettent d'améliorer la dynamique des morceaux, avec un résultat saisissant. En plus de ces améliorations, on trouvera un égaliseur, un effet de reverb et un réhausseur de basses. De nombreuses présélections sont disponibles mais le son est également personnalisable dans ses moindres détails. Si vous êtes plutôt du genre puriste, le son « normal » est déjà très satisfaisant. Le baladeur est censé être compatible « gapless », mais en pratique, sur les morceaux testés, l'enchainement ne se faisait pas totalement sans heurt (la faute à l'encodage ?)

Vidéos et photos

Le S9 dispose d'un atout de taille pour la lecture de vidéos : un splendide écran AMOLED aux couleurs absolument resplendissantes. Même si la taille de ce type de baladeur est encore un peu trop juste pour apprécier une vidéo de manière vraiment confortable, il s'agit de loin du meilleur écran que l'on ait pu voir sur ce type de produit. Au niveau des formats, le baladeur reconnaît les divx, xvid, WMA et ASF, mais malheureusement, pas de H.264 au programme !

Les options de lecture sont sans surprise : les vidéos peuvent être lues en mode portrait ou paysage, on pourra comme sur le i9 créer une série de mosaïques permettant de basculer entre les « chapitres » et on retrouve en mode paysage la Quick List de la partie musique. Pas de surprise non plus pour les photos : l'interface mosaïque est d'un classicisme absolu et les options sont réduites au minimum : zoom avant ou arrière ou encore lancement d'un diaporama.

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Fonctionnalités annexes

Le S9 propose un tuner FM tout à fait remarquable puisqu'il combine une ergonomie agréable (un bouton tactile assez pratique pour parcourir la bande FM en plus de la recherche de canaux) et des fonctionnalités complètes : sauvegarde de présélections et enregistrement au format WMA. Difficile de demander mieux. Il en va de même pour le dictaphone qui propose une interface simple et ergonomique, ainsi qu'un choix du bitrate à utiliser pour les enregistrements. La qualité de ces derniers est tout à fait correcte.

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Que trouve-t-on d'autre sur le baladeur ? Si on déplore l'absence de calendrier et de gestionnaire de contacts, on se consolera avec deux bloc notes. Le premier permet de réaliser des notes manuscrites ou des dessins (pas très pratique au doigt mais ça pourra amuser vos enfants). Le second permet de saisir des notes avec un clavier virtuel de taille généreuse, mais malheureusement limité au QWERTY. Enfin, on trouvera un petit jeu utilisant l'accéléromètre, et le lecteur de fichiers Flash, également présent sur l'iAudio 9, et dont on ne saisit toujours pas l'intérêt.

Notre avis :

Malgré quelques petits défauts tels une interface perfectible, le Cowon S9 est une franche réussite. Sa qualité sonore est au top, son écran AMOLED rend la lecture des vidéos très agréable et le baladeur séduit par son design élégant et sa construction à la fois robuste et légère. S'il n'offre pas toutes les fonctionnalités d'un iPod Touch au niveau de la connectivité ou de l'installation d'applications tierces, le S9 se distingue par son ouverture. Indéniablement le meilleur baladeur pour les « power users » privilégiant la qualité audio, la gestion sans logiciel de synchronisation et le support de formats libres.

Cowon S9

8

Les plus

  • Design réussi
  • Excellentes performances sonores
  • Ecran AMOLED
  • Compatible Ogg/FLAC

Les moins

  • Pas de MP4/AAC
  • Interface parfois bancale
  • Quelques fonctionnalités gadget

0

Ergonomie8

Fonctionnalités8

Performances9

Compatibilité8

Creative Zen X-Fi 2

La première version du Zen X-Fi, le baladeur haut de gamme de Creative, nous avait séduit par sa qualité sonore, mais déçu par une ergonomie plus que perfectible. Pour sa deuxième incarnation, le X-Fi abandonne son pavé multidirectionnel pour se mettre au tactile. L'occasion pour Creative de revoir sa copie ? Concernant les capacités proposées et les prix, l'appareil se situe dans une fourchette assez basse : 199 euros pour la version 16 Go et 249 euros pour la version 32 Go.

Déballage et premier contact

La boite du Zen X-Fi 2, dont le plastique transparent et les formes rondes rappellent évidemment les emballages des iPod, renferme le baladeur, une paire d'écouteurs et un câble mini USB. Du côté de ce dernier, on continue à se demander si Creative n'a pas des problèmes avec les connectiques de plus de 5 cm... En revanche, les écouteurs intra-auriculaires au contact plaqué-or de la version 1 sont toujours de la partie, un bon point !

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Le Zen X-Fi 2 est assez différent de son prédécesseur : sa forme est plus allongée et le pavé directionnel disparaît au profit d'un unique bouton qui rappelle évidemment l'iPod Touch. Ca n'est pas la seule similitude entre les deux baladeurs : la surface noire brillante, le pourtour chromé et le dos gris métallisé ont un côté très « iPhone Edge ». La ressemblance s'arrête malheureusement là, puisque contrairement à Apple qui utilise du verre et du métal, Creative n'a recours qu'à du plastique un peu « cheap » pour un baladeur censé être haut de gamme. C'est dommage car les formes du Zen X-Fi sont très agréables. Au niveau de la connectique, outre un port mini USB standard et un jack, on note la présence d'un slot pour carte Micro SD.

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Ergonomie et interface

Avec le Zen X-Fi 2, Creative signe son premier baladeur tactile. Malheureusement, ça commence plutôt mal pour le constructeur : l'écran est résistif et non capacitif comme l'iPod Touch. En pratique, cela signifie qu'il est nettement moins précis et pratique à utiliser au doigt : il nécessite une forte pression là où il suffit de glisser le bout du doigt sur un iPod. En fait, il s'avère presque plus agréable à utiliser avec un stylet (non fourni), mais même dans ce cas, la navigation se heurte au cruel manque de réactivité de l'interface.

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Parlons de celle-ci : Creative a adapté son interface habituelle au tactile. En théorie, le changement est plutôt réussi. Une mosaïque d'icônes sur plusieurs pages remplace les menus et les icônes démesurées des baladeurs précédents comme le Zen MX. Les menus sont clairs, les thèmes toujours aussi soignés et, ô bonheur : Creative est enfin guéri de son addiction aux menus contextuels qui ajoutaient des étapes inutiles à des opérations telles que la simple lecture d'un morceau (qui demandait confirmation !). Malheureusement, le tout est gâché par une réactivité poussive. Il faut fréquemment s'y reprendre à plusieurs reprises pour faire défiler un menu ou valider une commande et une désagréable impression de retard se fait sentir en permanence. Pour ne rien arranger, l'interface utilise le tactile de manière abusive, Creative n'ayant même pas pensé à doter le lecteur de boutons physiques pour régler le volume. Celui-ci est donc totalement impossible à régler lorsque le baladeur est verrouillé dans la poche, et l'interface poussive rend l'opération anormalement longue. Une mise à jour du firmware arrange un peu les choses mais on reste bien loin de la fluidité parfaite de l'iPod Touch. Dernier détail : l'icône de l'horloge affiche l'heure en temps réel. Un rare souci du détail sur ce baladeur visiblement bâclé.

Musique

Le Zen X-Fi 2 est assez bien loti en ce qui concerne les fichiers reconnus. Outre les classiques WMA et MP3, le baladeur reconnaît le format AAC (sans DRM) et le format sans perte FLAC. Un bon point pour un baladeur censé être haut de gamme et destiné aux audiophiles. En revanche, comme toujours chez Creative, il faudra se passer de la compatibilité UMS. Le seul protocole reconnu par le baladeur est le MTP de Microsoft : on bénéficiera donc du glisser/déposer de fichiers, mais uniquement sous Windows XP, Vista et 7. On pourra également opter pour Windows Media Player (10 et supérieur) ou pour Creative Centrale, le logiciel maison de Creative. Cette énième déclinaison de feu Mediasource ne brille pas par son interface, particulièrement austère, ni par les fonctionnalités qui ne se démarquent pas franchement de ce qu'offre déjà les dernières versions de Windows Media Player. On choisira donc plutôt de passer soit par ce dernier, soit directement par l'explorateur. On notera avec amusement que la fonctionnalité DeviceStage proposée par Windows 7 n'est pas prise en charge par le Zen X-Fi 2 alors qu'elle l'est par le Zen X-Fi premier du nom.

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La qualité audio des baladeurs Creative est souvent remarquable et le Zen X-Fi 2 ne fait pas honte à son prédécesseur sur ce point. On retrouve ainsi les effets X-Fi Crystalizer et Expand présents sur le premier Zen X-Fi. Si le second nous paraît toujours inutile, le rendu de l'effet Crystalizer, destiné à améliorer la dynamique des fichiers audio est satisfaisant : à condition de ne pas en abuser (les effets X-Fi sont réglables), la plupart des titres testés prennent du relief, notamment dans les aigus. Attention cependant : ces effets peuvent assez vite saturer ou dénaturer le son. La technologie BBE de Cowon nous semble supérieure sur ce point. En plus de ces effets, on dispose d'un égaliseur paramétrable (disposant également de pré-réglages) ainsi qu'un réglage d'amélioration des basses. Bref, il y en a pour tous les goûts, sachant que le son « pur » est déjà de bonne qualité, pour les utilisateurs allergiques aux améliorations. Terminons sur les écouteurs fournis : la paire d'intra-auriculaires n'est pas parfaite (nous avons trouvé les basses trop prononcées) mais la qualité délivrée est largement supérieure à la plupart des écouteurs fournis avec les autres baladeurs, et largement suffisante pour la plupart des oreilles.

Video et photos

Le Zen X-Fi 2 dispose d'un écran plus large que celui de son prédécesseur : la résolution de 400x240 est inférieure à celle d'un iPod Touch mais tout de même assez confortable pour un usage occasionnel, et l'écran d'une bonne qualité. En ce qui concerne les formats pris en charge, on évite le naufrage du Zen MX et son format propriétaire : le Zen X-Fi 2 accepte les fichiers WMV, DivX, XviD et MPEG-4, dans une résolution maximale de 640x480. Petite originalité : si vous raccordez le baladeur à votre téléviseur (via un câble non fourni), l'écran du X-Fi 2 se transforme alors en télécommande tactile. Pas de surprise pour les photos , ou plutôt une : le module d'affichage révèle que le X-Fi 2 est doté d'un accéléromètre, qui n'est utilisé nulle part ailleurs dans l'interface ! Outre ce détail, on retrouve l'affichage en mosaïque des photos, la possibilité de lancer un diaporama et là encore, cette télécommande assez pratique pour le visionnage sur sortie TV.

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Fonctionnalités annexes

Sans être aussi fourni que l'iPod Touch, le Zen X-Fi 2 propose tout de même des fonctionnalités annexes conséquentes. On trouve ainsi un tuner FM offrant une bonne qualité de réception ainsi que la sauvegarde de présélections, mais pas d'enregistrement ou de mise en pause. En outre, son interface est anti-ergonomique au possible : quid des possibilités d'un écran tactile ? Rien : deux boutons permettent d'avancer ou de reculer sur la bande, et une pression longue permet de rechercher automatiquement la station suivante. Il ne faudrait surtout pas pouvoir saisir une fréquence sur un clavier virtuel ou parcourir rapidement la bande FM du doigt... Un dictaphone est également de la partie comme sur tous les baladeurs Creative depuis des années. Les traditionnels modules de calendriers, de contacts et de tâches, synchronisables avec Outlook, sont de la partie. Contrairement à l'iPod Touch, ils se limitent néanmoins à la lecture.

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Plus intéressant : le Zen X-Fi 2 permet l'installation d'applications tierces. A l'heure où nous écrivons ces lignes, le nombre d'applications fournies avec l'appareil est assez réduit : une seule ! Il s'agit d'un Sudoku... Creative a publié un kit de développement utilisant le langage LUA, et qui devrait permettre à terme de remplir l'écran d'accueil du baladeur, si la communauté suit évidemment. Précisons enfin que si la connexion Wi-Fi présente sur certains modèles de la première génération a disparu, il est malgré tout possible de synchroniser des flux RSS avec le logiciel Creative Centrale pour les consulter hors ligne.

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Notre avis :

Difficile de se prononcer sur le Zen X-Fi 2, tant ses indéniables qualités (bon rendu sonore, écran lumineux et confortable, compatibilité audio et vidéo satisfaisante...) sont systématiquement contrebalancées par des défauts tout aussi flagrants. On pestera tout particulièrement contre l'interface tactile poussive et l'écran résistif désagréable au possible. On aimerait que le Zen X-Fi2 soit digne d'illustres baladeurs Creative comme le Zen Vision M mais il faut se rendre à l'évidence : s'il s'agit d'un produit correct au son de bonne qualité et proposé à un prix assez bas, c'est la déception qui prime au final.

Creative Zen X-Fi2

4

Les plus

  • Bonne qualité audio
  • Ecouteurs semi-intras fournis
  • Pas cher
  • Compatible FLAC

Les moins

  • Ergonomie tactile déplorable
  • Qualité de fabrication moyenne
  • Pas d'enregistrement FM

0

Ergonomie6

Fonctionnalités7

Performances7

Compatibilité7

Samsung YP-R1 R'Mix

Samsung n'en est pas à son premier baladeur tactile. Le constructeur avait notamment sorti le remarqué P3, dont le YP-R1 est une évolution de plus petite taille, mais ne sacrifiant pas sur les fonctionnalités. Le baladeur est disponible en version 8 Go (99 euros) ou 16 Go (149 euros), un positionnement effectivement plus proche d'un iPod nano que d'un iPod Touch.

Déballage et premiers contacts

Comme avec le R'Play (ou YP-R0), Samsung semble se montrer assez généreux avec le R'Mix. Dans la petite boite cartonnée, semblable à celle du R'Play, on trouve un câble USB propriétaire et une paire d'écouteurs mais pas n'importe quelle paire d'écouteurs, puisque ce sont des semi intra auriculaires, semblables à ceux fournis avec le Creative Zen X-Fi 2. Le baladeur offre une robe semblable à celle du R'Play, et proposée dans les mêmes coloris : une version entièrement noire assez neutre, et une version rose et blanche, plus féminine.

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En revanche, le baladeur affiche des dimensions nettement plus petites, l'approchant davantage d'un iPod nano que de l'iPod Touch, format du P3. La finition du baladeur est là encore remarquable : de l'aluminium sur toute la surface à l'exception des tranches et des deux boutons matériel en façade. Contrairement au R0, le R1 ne propose en revanche aucun slot Micro SD.

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Ergonomie et interface

Bizarrement, alors que la disposition du logo Samsung et des boutons laissent présager une interface en mode portrait, c'est le mode paysage qui domine l'interface du R0, plus exactement une variante en mode paysage de l'interface du P3. On retrouve donc le « bureau » étendu sur 3 écrans, qui peut accueillir des icônes mais aussi des widgets. Les icônes permettent d'accéder aux principales fonctionnalités du baladeur : musique, vidéos, photos... Les widgets offrent quant à eux des fonctionnalités annexes (que l'on évoquera plus tard) ainsi que des raccourcis vers plusieurs fonctionnalités comme le réglage de la luminosité, l'indication de l'autonomie ou la lecture directe de la musique. Certains sont juste là pour faire jolis, à moins que vous voyiez une quelconque utilité à Monsieur Pain d'Épices sur votre écran d'accueil. Tout ceci résume bien l'esprit de l'interface qui est quand même assez « bling bling ». En revanche, le côté personnalisable est intéressant : on peut complètement réarranger les trois écrans à sa sauce et ajouter le fond d'écran de son choix.

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L'ergonomie du baladeur peut être qualifiée de bonne dans les grandes lignes. Deux points sont particulièrement appréciables : l'écran est capacitif et l'interface fait preuve de réactivité dans l'ensemble. En d'autres termes, on ne passera pas son temps à répéter en vain les mêmes opérations. Seul défaut : on aura facilement tendance à actionner une des icônes en voulant faire défiler l'écran vers la gauche ou la droite. En outre, sur certaines parties de l'interface, on atteint les limites de la petite taille de l'écran du R1.

Musique

Comme le R0/R'Play, le R1/R'Mix affiche une prise en charge audio quasi parfaite : MP3, WMA, AAC, WAV, Ogg et FLAC ! Difficile de faire plus complet... Pas de problème non plus au niveau transfert de la musique, du moins sur le papier : le baladeur est compatible MSC et MTP : on pourra donc transférer sa musique par glisser/déposer quelque soit le système d'exploitation ou utiliser Windows Media Player pour synchroniser sa musique.

La navigation dans la bibliothèque est agréable et réactive. On notera une tentative d'interface à la CoverFlow pour la sélection d'un album et un écran de lecture joli, informatif et permettant d'accéder simplement aux options de lecture via un menu contextuel. Bref, un fonctionnement très proche de celui du Zen X-Fi 2 à deux exceptions près : l'interface répond instantanément et on dispose de touches matérielles pour régler le volume. Celles ci fonctionnent également, Ô joie, lorsque le baladeur est verrouillé. Incroyable, non ?

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Quid de la qualité du son ? Tout d'abord, il faut applaudir, comme pour Creative, l'intégration d'écouteurs semi intras d'une qualité plus que correcte. Ceux ci offrent d'ailleurs un son assez semblable à ceux du Zen X-Fi 2, avec des basses un tantinet trop prononcées, mais des aigus un peu plus clairs. Si le son de base, qui nous a paru tout à fait correct avec une paire d'écouteurs plus haut de gamme, vous paraît trop plat, vous pourrez l'égayer par les effets DNSe du constructeur. Ceux ci ne produisent pas de résultats aussi ébouriffants que les BBE de Cowon, mais on appréciera la possibilité d'effectuer ses propres réglages en plus des présélections proposées.

Terminons la partie musique sur une petite originalité qui donne au R'Mix son nom : un module Beat DJ qui permet, selon Samsung, de transformer son baladeur en platine pour remixer ses morceaux. Voilà pour la théorie. Pour la pratique, il s'agit d'un gadget totalement inintéressant, peu précis et qui ne vous amusera pas plus de 5 minutes, le temps d'avoir fait le tour de ses maigres possibilités : scratcher un disque virtuel, appliquer certains effets (filtre, reverb, flanger...) et déclencher des samples ridicules. Bref, un joli argument marketing sur la boite, mais n'achetez surtout pas le R'Mix pour cette fonctionnalité !

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Vidéo et photos

Du côté de la vidéo, Samsung fait à nouveau un sans faute sur les formats pris en charge : le baladeur est certifié DivX et permet en outre de lire les fichiers XviD, WMV, MPEG4, ASF, AVI et H.264 sans réencodage... à condition de ne pas dépasser la résolution de 640x480. Que dire de la lecture vidéo, sinon que l'écran affiche un rendu de couleurs naturellement en dessous de l'écran AMOLED du Cowon S9, mais moins terne que celui du Zen X-Fi 2 ? Sans doute que sa petite taille est un peu juste. On trouvera, au niveau des options de lecture, un mode mosaique permettant de zapper facilement entre les « chapitres » de la vidéo en cours de lecture et un accès rapide au réglage de la luminosité et des effets DNSe. Une sortie TV est également possible, via un câble disponible séparément. Rien à signaler du côté des photos : on trouve un affichage en mosaïque, une fonction diaporama avec 3 types de transitions différents (rendez vous compte !) et la possibilité d'utiliser une photo en fond d'écran.

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Fonctionnalités annexes

Le R1 propose des fonctionnalités annexes complètes mais à l'intérêt variable. Commençons par les bons points. Le tuner FM est le meilleur que l'on ait pu voir dans ce comparatif puisqu'il a absolument tout : une qualité de réception satisfaisante, une interface à base de bouton tactile encore plus pratique que celle du Cowon S9 car plus réactive, une prise en charge RDS pour l'affichage du nom des stations (sauvegardées lors de l'enregistrement de présélections) et, cerise sur le gâteau, l'enregistrement des stations au format MP3 ! Ajoutez à cela un look « chaîne hi fi » des plus réussis et vous obtenez un sans faute sur ce composant ! Il en va de même pour le dictaphone. Pas de quoi s'extasier devant mais il fonctionne et bénéficie d'une interface rétro à la manière de celui de l'iPod Touch. Dans les deux cas, on notera, lors de la lecture des enregistrements, une interface « cassette audio » fleurant décidément bon les années 80.

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Le reste, composé des widgets « Touch Wizz » que l'on trouve également sur les téléphones du constructeur, est franchement moins indispensable : outre 4 petits jeux pas extraordinaires, on trouvera un bloc notes fonctionnant avec une technologie de reconnaissance d'écriture déplorable, un calendrier et un carnet d'adresses, et quelques gadgets dont la seule fonction est d'exister : indicateur de batterie, lampadaire pour régler la luminosité de l'écran ou encore marguerite à effeuiller. Pas de quoi fouetter un chat. Il y a d'ailleurs un chat, faisant office de mode veille pour vous endormir en musique. C'est très « mimi » et ça devrait plaire à un jeune public...

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Notre avis :

Un peu à part dans notre comparatif du fait de sa petite taille, le Samsung R'Mix est néanmoins un baladeur plutôt réussi. Certes, on passera sous silence la fonctionnalité ridicule qui lui donne son nom (le mode DJ), mais l'interface Touch Wizz hérité des téléphones tactiles du constructeur, sa compatibilité étendue et sa bonne qualité sonore en font un produit séduisant, bien fini et fonctionnel. On lui reprochera tout de même une autonomie un peu en retrait et un taux de transfert très moyen.

Samsung R'Mix (YP-R1)

6

Les plus

  • Compatibilité audio/vidéo exemplaire
  • Interface agréable
  • Bonne qualité audio
  • Finition agréable

Les moins

  • Autonomie en retrait
  • Taux de transfert déprimant
  • Ecran un peu petit pour le tactile

0

Ergonomie8

Fonctionnalités8

Performances7

Compatibilité10

Afin d'évaluer les performances de nos quatre baladeurs, nous les avons soumis à quelques tests concernant la puissance délivrée, l'autonomie en lecture audio et la vitesse de transfert.

Vitesse de transfert

Pour mesurer la vitesse de transfert, nous avons copié une même sélection de fichiers totalisant 1,67 Go, dans des débits et des tailles variables, sur chaque modèle. Pour les quatre baladeurs gérant le glisser/déposer, nous avons utilisé l'explorateur Windows. Pour l'Ipod Touch, nous avons évidemment du utiliser iTunes 9.

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Taux de transfert (en Mo/s)


Comme l'iPod Nano 5G, l'iPod Touch sort haut la main de ce test. Son taux de transfert est tout de même plus lent que celui de son petit frère mais avec 9,4 Mo/s, il surclasse largement le Zen X-Fi 2 et le Cowon S9. Samsung est une fois de plus à la rue avec un misérable petit 1,4 Mo/s.

Autonomie en lecture audio

L'autonomie audio est évidemment primordiale pour un lecteur MP3. Pour la calculer, nous avons lu la sélection de fichiers précédemment transférée en boucle, avec le réglage du volume à 50%, et tous les effets audio désactivés.

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Autonomie en lecture audio (en heures)


Pas de grosse surprise au niveau de l'autonomie audio : le plus performant s'avère être l'iPod Touch avec 32 heures de lecture audio continue. Le Creative Zen X-Fi 2 et le Cowon S9 font un tout petit peu moins bien avec respectivement 29 et 31 heures. Un peu en retrait, le Samsung R'Mix ne dure « que » 25 heures.

Autonomie vidéo

Même si la lecture de vidéos sur un écran de baladeur n'est pas toujours idéale, les diagonales des baladeurs tactiles sont suffisantes pour apporter un certain confort (à l'exception peut être du Samsung R'Mix). Nous avons donc testé leur autonomie vidéo, à partir de vidéos au format DivX en 640x480, à l'exception évidemment de l'iPod Touch qui ne prend pas ce format en charge. Pour ce dernier, les mêmes vidéos ont été réencodées en H.264. La luminosité des écrans a été réglée à 80% pour ce test.

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Autonomie en lecture vidéo (en heures)


L'écran AMOLED du Cowon S9 favorise visiblement son autonomie : avec 9 heures de lecture continue, il dépasse largement tous ses concurrents ! Derrière, on trouve l'iPod Touch avec 6 heures, ce qui reste très confortable. Un peu en retrait, le Samsung R'Mix ne résiste que 4 heures et le Zen X-Fi 2 ferme la marche avec une autonomie très décevante d'à peine 3 heures.

Puissance

Cette donnée est importante car elle indique non seulement la puissance maximale du baladeur, mais elle a également une incidence sur le type d'écouteurs que vous pourrez utiliser. En effet, les écouteurs haut de gamme, dont l'impédance est élevée, nécessitent une puissance d'autant plus élevée pour restituer le son à un volume correct. En pratique, tous les baladeurs de notre comparatif délivrent une puissance suffisante pour un tel usage. Néanmoins, il peut être intéressant de savoir de manière plus générale quel est le son produit par chaque modèle. Pour tester cette donnée, nous avons analysé un fichier MP3 à 320k avec le logiciel MP3Gain. Celui-ci nous a renvoyé un volume master de 97,3 dB. Puis, nous avons transféré ce fichier sur chaque baladeur, et relié celui-ci à l'entrée son de notre PC de test, pour enregistrer le fichier au volume maximal avec le logiciel Audacity. Les enregistrements ont alors été analysés à leur tour avec MP3Gain.

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Puissance de lecture au volume maximal (en dB)


On retrouve dans ce test des valeurs très variables puisqu'on obtient un résultat aux alentours de 85 dB pour Cowon et Samsung, une puissance un peu plus élevée pour le Creative Zen X-Fi 2 et littéralement démesurée pour l'iPod Touch dont le volume maximum dépasse les 100 db sur le titre testé !

Conclusion

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Que penser au final de ces 4 baladeurs ? Clairement, notre préférence va à l'iPod Touch et au S9 de Cowon. Le premier saura satisfaire ceux qui souhaitent un appareil « à tout faire ». Il bénéficie, en plus de ses fonctionnalités audio et vidéo, d'une ergonomie sans faille, d'une partie Internet très complète (navigateur web dernier cri, client mail avec prise en charge Exchange...) et surtout d'une logithèque d'applications et de jeux on ne peut plus fournie. On lui reprochera en revanche, comme d'habitude, la fermeture d'Apple : pas de compatibilité Ogg ou FLAC, et obligation de passer par iTunes pour gérer le contenu du baladeur.

En face, le Cowon S9 représente la meilleure alternative pour qui cherche un baladeur ouvert et misant sur la qualité audio et vidéo. Son écran AMOLED est splendide, la qualité du son est toujours au rendez vous et les nombreux pré-réglages d'effets et d'égalisation (sans compter la possibilité de les personnaliser entièrement) en font un indispensable pour les audiophiles. L'interface du S9 est en revanche moins soignée, et ses fonctionnalités, bien que nombreuses (radio FM avec enregistrement, notes, dictaphone...) ne sont pas extensibles.

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Du côté de chez Samsung, le R'Mix est un baladeur un peu à part du fait de ses petites dimensions. Cela ne l'empêche pas d'être un produit assez séduisant, compatible avec de nombreux formats et relativement agréable à utiliser, bien qu'un peu lent. On finira par le Zen X-Fi 2 de Creative. Malgré tout le respect que l'on porte au constructeur de Singapour, qui a su réaliser par le passé d'excellents baladeurs, le Zen X-Fi 2 est un produit très moyen, souffrant d'une interface tactile déplorable, d'une autonomie décevante, notamment en vidéo, et d'une qualité de fabrication moyenne. Son prix et sa qualité sonore le sauvent in extremis, mais il est bien difficile de faire abstraction de son manque total d'ergonomie.

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Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher
Spécialiste informatique

Tombé dans un Amstrad CPC quand j'étais petit, je teste des logiciels, des Mac, des claviers, des souris ou des tablettes pour Clubic depuis 2005. J'aime aussi écouter du rock et de la musique électronique, en faire même un peu, regarder des films pas trop bêtes, et rire d'humour absurde.

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