Bien qu'à la base NVIDIA soit spécialisé dans les puces graphiques, la firme de Santa-Clara s'est lancée, depuis plusieurs années déjà, sur le secteur des chipsets, ces jeux de composants à destination des Cartes mères. Et autant dire que l'arrivée de NVIDIA sur ce marché a été plutôt remarquée avec des succès incontestables comme le nForce 2 et le nForce 4. Toutefois, jusqu'à tout récemment encore, NVIDIA ne concevait que des chipsets pour la plate-forme AMD, ce qui était un rien limitatif. Après d'intenses négociations avec Intel, le géant des Processeurs n'étant visiblement pas très chaud à l'idée de concéder une licence à la firme au caméléon, NVIDIA a finalement décroché sa licence Intel il y a un peu plus d'un an avec le nForce 4 Intel Edition. C'est d'autant plus ironique que le tout premier chipset créé par NVIDIA était un chipset Intel ! Il faut en effet se souvenir que Microsoft avait équipé sa première console de jeu, la Xbox, d'un chipset NVIDIA et d'un processeur Intel à mi-chemin entre Celeron et Pentium III.
Quelques mois seulement après le lancement du nForce 5xx pour les processeurs AMD, NVIDIA nous revient avec l'édition Intel de son chipset nForce 590 SLI, juste à temps pour accompagner le nouveau processeur d'Intel, le Core 2 Duo. Le principal argument de ce nouveau chipset est avant tout d'offrir aux processeurs Intel le support de la technologie SLI, cette dernière restant exclusive à NVIIDA. La marque a d'ailleurs tout intérêt à adapter au plus vite le SLI aux plates-formes Intel, le Core 2 Duo risquant de s'imposer très rapidement dans les PC des joueurs. L'occasion pour nous de vous présenter ce nouveau chipset et de faire le point sur ses performances.
NVIDIA nForce 590 SLI Intel Edition : les présentations
Techniquement, et autant être clair dès le début, le nForce 590 SLI Intel Edition, est la combinaison d'un northbridge C19, également appelé SPP, et d'un southbridge le MCP55. Les plus aguerris d'entre vous auront compris que NVIDIA marie, d'aucun ne diront recycle, le northbridge de son ancien chispet nForce 4 Intel Edition SLI 16x avec le southbridge qui équipe les dernières Cartes mères AM2. En soi, cela n'est pas dramatique, même si les esprits chagrins reprocheront au couple C19/MCP55 de ne pas avoir été pensé, ni même optimisé, pour le Core 2 Duo, puisque la conception du C19 remonte à l'époque des Pentium D. Qu'importe au final, puisque le C19 s'était déjà distingué comme un chipset plus rapide que l'i975X d'Intel, i975X d'Intel qui accuse lui aussi une année d'existence...
Concernant l'architecture du chipset, northbridge et southbridge sont ici interconnectés par un lien HyperTransport, ce qui est d'ailleurs ironique lorsque l'on sait qu'AMD est l'un des promoteurs de cette technologie. Le northbridge supporte un FSB de 1066 MHz et est compatible avec les Processeurs Pentium 4, Pentium D, Core 2 Duo et Core 2 Extreme. On se souvient qu'à ses débuts, le nForce 4 Intel Edition n'était tout simplement pas compatible avec certains processeurs Intel et l'on espère vivement que NVIDIA n'a pas commis la même erreur. D'après nos premiers tests, le nForce 590 SLI s'avère compatible avec les Pentium D 805 et 820 notamment, tout comme il gère sans sourciller les Core 2 Duo. En revanche, la reconnaissance des processeurs avec un FSB533 (Celeron D) n'est pas officiellement annoncée, même si en pratique cela doit fonctionner. Le contrôleur mémoire du nForce 590 SLI demeure globalement identique à celui du nForce 4 Intel Edition et prend en charge la DDR2-800 sur deux canaux. Le northbridge du nForce 590 SLI intègre pour ce faire deux contrôleurs mémoire indépendants sur 64 bits alors que chaque barrette dispose de son propre bus d'adressage de commande ce qui permet de gérer un mode d'adressage agressif de type 1T. NVIDIA propose qui plus est son DASP ou Dynamic Adaptive Speculative Pre-processor, une unité qui fonctionne comme un cache et vise à accélérer les performances du sous-système mémoire en stockant les instructions que pourraient demander le processeur avant qu'il n'en ait effectivement besoin.
Schéma des interconnexions du nForce 590 SLI Intel Edition
Petite nouveauté, le nForce 590 SLI Intel Edition se dote, à l'instar de son homologue pour AMD, de la gestion de l'EPP. L'EPP, c'est cette technologie développée en partenariat avec Corsair qui vise à combler les lacunes de l'actuel SPD accompagnant les barrettes mémoire en donnant au BIOS plus d'informations. Nécessitant des barrettes, mais aussi un BIOS compatible, l'EPP ou Enhanced Performance Profile, permet aux fabricants de mémoire de renseigner tous les paramètres optimaux auxquels ils ont certifiés leurs puces et ce afin que le BIOS les applique automatiquement. L'idée étant de mettre un terme aux difficultés de configurations des paramètres de temps de latence, notamment, des barrettes mémoire. Qui plus est les barrettes EPP comportent des profils prédéfinis, profils permettant de s'adonner à l'overclocking plus facilement. Reste que l'EPP n'est pas encore un standard validé par le JEDEC et que les barrettes à cette norme sont encore rares et qui plus est onéreuses.
Pour le reste, le northbridge profite d'un contrôleur PCI-Express capable de gérer un port graphique PCI-Express 16x ainsi que 6 lignes PCI-Express. Ces capacités, combinées au contrôleur PCI-Express du southbridge, portent le nombre total de lignes PCI-Express gérées par le chipset à 46, soit autant que le nForce 590 SLI pour processeurs AMD. Avec un northbridge qui gère 30 lignes PCI-Express et un southbridge qui en gère 18, NVIDIA est en mesure de proposer une prise en charge optimale du SLI avec deux ports PCI-Express travaillant chacun en mode 16x. Il est intéressant de noter que la fonction LinkBoost, introduite avec le nForce 590 SLI AMD, et overclockant automatiquement le bus PCI-Express est ici absente.
Le chipset vu par Windows XP et par CPU-Z
nForce 590 SLI Intel Edition plus en détails : le southbridge
Côté southbridge, le nForce 590 SLI Intel Edition n'innove pas franchement puisqu'il reprend la plupart des fonctionnalités déjà proposées avec le modèle AMD. On retrouve donc en ce qui concerne le stockage de données, un seul et unique contrôleur IDE, gérant un maximum de deux périphériques, alors que le Serial-ATA a fait l'objet de toutes les attentions. Le dernier chipset de NVIDIA contrôle en effet un maximum de six ports Serial-ATA 3Gb/s et il prend en charge la fonction NCQ. En revanche, la gestion de l'AHCI n'est pas au programme. NVIDIA n'oublie bien sûr pas les fonctions RAID et le MediaShield est toujours d'actualité avec la possibilité de créer des piles de Disques durs en RAID 0, RAID 1, RAID 0+1 et RAID 5. Il est même possible de créer un volume RAID 5 sur six disques ou alors de créer deux volumes RAID 5 de trois disques chacun, mais attention la gestion du RAID 5 reste 100 % logicielle ce qui la rend peu performante. En revanche et contrairement à son principal concurrent, j'ai nommé l'i975X d'Intel, le chipset de NVIDIA ne reconnaît pas les modes RAID 10 et Matrix Storage. La configuration d'une pile RAID peut toujours s'effectuer au travers du BIOS RAID, ici en version 6.76, alors que les pilotes MediaShield offrent quelques fonctions sympathiques comme le RAID Morphing pour passer par exemple une pile RAID 0 en RAID 1. On retrouve également le système d'alerte NVIDIA qui identifie le disque d'une pile qui viendrait à tomber en panne.Pile RAID 5.0 vue par l'application MediaShield
Côté réseau, le nForce 590 SLI Intel Edition est assurément le chipset le plus complet du marché avec deux contrôleurs Gigabit Ethernet intégrés et diverses nouvelles fonctions à commencer par le Teaming. Il s'agit ici d'associer les deux ports Ethernet de la carte-mère pour littéralement doubler le débit. La fonction dite de Teaming est opérationnelle non seulement avec les connexions Gigabit, mais également avec les connexions 100 Mbps ce qui est beaucoup plus intéressant, ce dernier type de connexion étant nettement plus courant. Dans ce cas de figure, le débit maximum théorique du PC au routeur (par exemple) passera de 12,5 Mo/s à 25 Mo/s et une fois le Teaming activé, vos deux connexions réseau se transformeront sous Windows en une seule et même connexion. Notez qu'en cas de rupture d'une des deux connexions utilisées pour le Teaming, le nForce 590 SLI Intel Edition est capable de rediriger automatiquement le trafic.
Schéma illustrant le fonctionnement de la fonction Teaming
NVIDIA intègre en outre des optimisations visant à ne pas monopoliser les ressources processeur lors de l'utilisation intensive de la connexion réseau. Cela passe notamment par la gestion par le chipset, et non par le CPU, de certaines tâches liées au traitement du protocole TCP/IP comme le filtrage des paquets. NVIDIA propose également une technologie baptisée FirstPacket qui intervient sur l'agencement des paquets, afin de donner la priorité à une application plutôt qu'à une autre. On peut ainsi lancer un téléchargement tout en spécifiant que l'application ayant la priorité sur la connexion Internet sera le jeu que vous êtes sur le point de lancer histoire de ne pas massacrer votre ping. Reste que si votre PC est derrière un routeur, rien ne garantie que le routeur ne réordonnera pas à sa guise les paquets surtout s'il dispose de fonctions de type QoS. Précisons d'ailleurs que la gestion des applications prioritaires pour l'utilisation de la connexion réseau se fait au niveau du pilote NVIDIA. Enfin, la fonction FirstPacket est tout simplement incompatible avec les pare-feux logiciels, il faudra donc les désactiver.
Les fonctions réseau accessibles depuis le nouveau panneau de contrôle NVIDIA
Pour le reste, le southbridge gère un maximum de cinq ports PCI et profite d'un contrôleur USB 2.0 capable de gérer la bagatelle de 10 ports USB. Le processeur audio, ou APU, ayant fait la gloire des nForce 1 et nForce 2 ayant été totalement abandonné par NVIDIA (sic), le nForce 590 SLI Intel Edition se dote de la prise en charge de l'High Definition Audio. La gestion du FireWire n'est pas d'actualité alors que le pare-feu matériel inauguré par le nForce 3 250 Gb est définitivement passé à la trappe. Sachez enfin que NVIDIA accompagne son chipset Intel d'une offre logicielle complète avec nTune qui permet de régler plusieurs paramètres de la carte mère directement depuis Windows. Seul problème, selon ce dernier notre Core 2 Extreme X6800 opérait à 7,5 GHz ! Apparemment NVIDIA a encore du travail... Notez qu'à l'heure où nous publions cet article, NVIDIA nous fait savoir qu'une nouvelle version de leur logiciel nTune (5.00.08.06) permettrait de corriger ce souci.
nTune 5.0 déraille : observez la fréquence du processeur
NVIDIA nForce 590 SLI Intel Edition : la carte de référence
Pour ce test NVIDIA nous a fait parvenir une carte mère de référence, qui sera visiblement très proche du design que proposera Foxconn. Au format ATX, la carte est encore à l'état de prototype, divers straps (des petits fils électriques reliant les composants) étant présents alors que la carte n'est même pas certifiée ROHS. Quoiqu'il en soit, la carte mère s'est avérée étonnamment stable malgré nos appréhensions alors qu'elle est plutôt richement dotée en terme de fonctionnalités. Outre le socket LGA 775 et les quatre emplacements DDR2, la carte dispose d'un imposant système de refroidissement, northbridge et southbridge étant recouverts de radiateurs munis de ventilateurs. L'étage d'alimentation de la carte est de type 6 phases et NVIDIA propose un classique connecteur ATX 24 broches en plus d'un double connecteur ATX 12 volts (8 broches). Avec deux ports PCI-Express 16x, la carte dispose en outre de deux ports PCI, d'un port PCI-Express 1x et d'un connecteur PCI-Express 4x. Dans le cadre de l'utilisation du SLI, on note la présence d'un connecteur Molex sur la carte mère pour stabiliser l'alimentation du bus PCI-Express. On retrouve également un port IDE, un connecteur pour ce bon vieux lecteur de disquettes et un total de six ports Serial-ATA 3 Gb/s.La carte mère de référence NVIDIA
La plupart des fonctions étant nativement gérées par le chipset nForce 590 SLI, la carte comporte très peu de composants additionnels. En cherchant bien, on aperçoit tout de même un PHY Marvell pour le double contrôleur réseau Gigabit du chipset ainsi qu'un composant Texas Instruments pour la gestion du FireWire 800. L'audio incombe ici à un codec Realtek ALC882. Niveau connectique extérieure la carte offre deux ports PS/2, quatre ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45 pour le réseau, deux connecteurs FireWire, dont un à la norme 1394b, une rampe de six connecteurs audio et deux sorties audio numériques SPDIF et TosLink. Côté BIOS et bien que celui-ci soit encore en plein développement, on retrouve diverses options appréciables comme des réglages mémoire bien plus étendus que ceux proposés par la dernière carte P5W-DH Deluxe d'Asus testée dans nos colonnes tout récemment et munie d'un chipset i975X. Le BIOS fait logiquement la part belle aux fonctions EPP et l'on peut naturellement prendre la main sur les réglages mémoire pour les modifier à sa guise. Disposant de deux modes turbo, l'un pour le FSB, l'autre pour la mémoire, le BIOS permet de monter le FSB jusqu'à un maximum de 1400 MHz (soit 350 MHz) alors qu'on pourra faire grimper le bus mémoire à 1200 MHz (soit 600 MHz). La tension processeur est réglable avec un maximum de 1,8 volt alors que la tension de la mémoire peut atteindre 2,5 volts. L'utilisateur pourra également régler le coefficient multiplicateur du processeur (maximum 60x) alors que la fréquence du bus PCI-Express est ajustable. Les fonctions Intel sont également activables ou désactivables (EM64T, Execute Disable Bit) et si l'EIST peut être désactivée, un bug du BIOS fait que le réglage n'a aucun effet.
Détails carte mère de référence NVIDIA nForce 590 SLI Intel Edition
Nous avions prévu de tester l'overclocking de cette carte, seulement voilà le BIOS ne l'a pas entendu de cette oreille... Non seulement il s'est montré particulièrement instable puisqu'après avoir ajusté le coefficient CPU à 10x nous avons eu la surprise de le retrouver au redémarrage fixé à 57x, mais en plus la présentation des réglages est extraordinairement confuse. Il faut passer de page en page pour modifier le coefficient multiplicateur, les fréquences FSB/mémoire et les paramètres de tension. Pire, l'expression des fréquences de bus en QDR (1066 MHz au lien de 266 MHz) rend l'exercice particulièrement périlleux et la limitation du FSB à 350 MHz semble bien basse... Nous heurtant à un mur avec les réglages manuels nous avons sélectionné en dernier recours un profil d'overclocking automatique EPP de 15 % dans le BIOS pour nous heurter à nouveau à un mur. Las ! D'après NVIDIA le BIOS qui équipe actuellement les cartes est encore en version préliminaire ce qui explique les problèmes rencontrés au niveau de l'overclocking. Il nous faudra donc vérifier à l'avenir les capacités en overclocking du nForce 590 SLI Intel Edition.
Pour tester les performances du nForce 590 SLI Intel Edition, nous avons eu recours à la configuration suivante :
- Carte mère de référence NVIDIA nForce 590 SLI Intel Edition,
- Intel Core 2 Extreme X6800,
- 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C4,
- Carte graphique NVIDIA GeForce 7800 GTX 512,
- 2x Western Digital Raptor 150 Go Serial-ATA
- Carte mère Intel D975XBX,
- Intel Core 2 Extreme X6800,
- 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C4,
- Carte graphique NVIDIA GeForce 7800 GTX 512,
- 2x Western Digital Raptor 150 Go Serial-ATA
3DMark 06 - Test processeur
On démarre notre série avec le test processeur de 3DMark 06 dans lequel le nForce 590 SLI Intel Edition semble très légèrement en retrait du i975X d'Intel. Toutefois, l'écart est vraiment minime : à peine 0,7 % !
PCMark 05 - Test processeur
On enchaîne avec un autre test synthétique dédié au processeur. Si PCMark est lui aussi issu des laboratoires de FutureMark, il donne un résultat contraire à celui observé sous 3DMark 06 et le système nForce 590 SLI Intel Edition est cette fois très légèrement en tête avec un résultat 1 % supérieur.
PCMark 05 - Test mémoire
Le test mémoire de PCMark 05 donne une fois encore un léger avantage à la plateforme nForce 590 SLI Intel Edition. Attention, quand nous écrivons léger, c'est vraiment léger : à peine 0,45 % de différence !
Sandra 2007 - Test processeur
Le test processeur de Sandra 2007 donne un avantage un peu plus net au système NVIDIA. Ici, les performances du nForce 590 SLI sont en moyenne 2 % supérieures à celles de l'i975X d'Intel.
Sandra 2007 - Test mémoire
Le test de bande passante mémoire de Sandra 2007 plaide là aussi en faveur du dernier bébé de NVIDIA. Le nForce 590 SLI offrirait à réglage identique une bande passante mémoire plus avantageux que l'i975X et on note un écart de 1,7 %, en faveur du nForce 590 SLI Intel Edition.
ScienceMark 2.0
ScienceMark, ici dans sa version 2.0, donne un avantage certain au nForce 590 SLI Intel Edition. Le chipset de NVIDIA termine en effet devant l'i975X d'Intel avec un score 2 % plus élevé.
Cinebench 9.5
Cinebench est un test mesurant le temps mis par le système pour effectuer le rendu complet d'une scène 3D. Ici, le nForce 590 SLI Intel Edition parvient à tirer son épingle du jeu avec des performances supérieures à la carte mère D975XBX d'Intel. Inutile de s'emballer puisque l'écart ne dépasse pas les 1 %.
3DSMax 8
Si 3DSMax fait la même chose que Cinebench, à savoir mesurer le temps mis pour effectuer le rendu d'une scène 3D complexe, le résultat est ici différent et qui plus est exprimé en secondes, il faut donc lire le graphique à l'envers. Le nForce 590 SLI Intel Edition semble ici avoir un avantage certain sur l'i975X, la plateforme NVIDIA s'acquittant de la tâche en six secondes de moins.
Photoshop CS
On reste dans les tests applicatifs avec cette fois Photoshop CS. Rappelons qu'ici nous mesurons le temps nécessaire pour qu'un système applique un filtre sur une image de référence, image en haute résolution et au format Kodak PhotoCD. Là encore, les résultats sont exprimés en secondes et l'avantage revient, de justesse, au nForce 590 SLI Intel Edition.
Mathematica 5.1
On referme cette première page de tests avec Mathematica. Les résultats sont toujours exprimés en secondes et ici le nForce 590 SLI Intel Edition s'affiche très légèrement en retrait du i975X.
Call Of Duty 2 - v1.2
Pour bien commencer cette deuxième page de tests, nous avons jeté notre dévolu sur quelques jeux. Pour Call Of Duty 2, ici en version 1.2, le nForce 590 SLI Intel Edition l'emporte d'un cheveu sur l'i975X d'Intel. À peine 0,33 % d'écart !
Doom 3 - v1.3
Doom 3, ici testé avec notre propre démo, donne l'avantage au nForce 590 SLI Intel Edition. Cette fois, le dernier chipset de NVIDIA est 0,6 % plus rapide que la plateforme Intel, plate-forme à base de chipset i975X.
Far Cry - v1.33
Difficile de départager nos deux plateformes sous Far Cry ! La carte mère NVIDIA, à base de nForce 590 SLI Intel Edition, affiche en effet un framerate quasi-identique à celui de la machine Intel à base de chipset i975X.
Test USB 2.0
Nous avons souhaité vérifier les prestations USB 2.0 du petit dernier de NVIDIA. Pour cela nous utilisons un disque dur externe (80 Go) et le test disque du logiciel PCMark 05. Surprise, si le nForce 590 SLI Intel Edition se montre aussi performant que son grand frère pour les Processeurs AMD, ce sont les performances du i975X d'Intel qui s'avèrent préoccupantes. D'après PCMark 05, les performances USB 2.0 du nForce 590 SLI Intel Edition sont 12 % supérieures à celles de l'i975X !
Test de lecture Serial-ATA - HDTach
Nous avons également souhaité vérifier les performances du contrôleur Serial-ATA du nForce 590 SLI Intel Edition. Nous utilisons ici un disque dur Western Digital Raptor 150 Go. Pas de grosse surprise, les performances sont en ligne avec celles de la version AMD. On note toutefois que l'i975X d'Intel termine dernier. Côté occupation processeur, Intel l'emporte sur NVIDIA avec seulement 3 % de ressources consommées contre 4 % pour le caméléon.
Test de transfert Serial-ATA - PCMark 05
Il est toujours bon d'avoir un second avis, c'est pourquoi nous vérifions à nouveau les performances Serial-ATA de nos chipsets, mais cette-fois avec PCMark. Surprise, le chipset d'Intel marque en effet le pas et les performances disque dur sont largement en retrait face aux nForce 590 SLI qu'il soit destinés à la plate-forme Intel ou AMD. D'après PCMark 05, le chipset de NVIDIA, dans sa version Intel, offre des performances disque 5 % supérieures à l'i975X d'Intel.
Test de lecture RAID 5 - HD Tach
Après avoir testé les performances du contrôleur Serial-ATA, nous avons souhaité vérifier les performances en RAID 5. D'abord avec HDTach dont les résultats sont exprimés en mégaoctets par seconde et concernent la vitesse de lecture. L'i975X d'Intel se fait ici battre à platte couture, le débit du nForce 590 SLI Intel Edition étant 36 % supérieur. Notez que nous avons créé sur chaque machine une pile RAID de trois Disques durs Hitachi Desktar de 80 Go chacun.
Test de transfert RAID 5 - PCMark 05
Le test disque dur de PCMark 05 regroupe un ensemble de sous-tests simulant tantôt le chargement d'une application, tantôt une copie de fichiers, tantôt le chargement de Windows. Si sous HDTach le débit en lecture de notre batterie RAID 5 est largement supérieur chez NVIDIA que chez Intel, les tests pratiques de PCMark 05 donnent un tout autre aperçu de la situation. Les performances RAID 5 du nForce 590 SLI Intel Edition sont en effet à égalité avec celles de l'i975X et même légèrement en retrait !
Nous voilà arrivé au terme de cette preview du nForce 590 SLI Intel Edition. À l'heure du bilan, il semble évident que l'édition Intel du nForce 590 SLI atteint son objectif et n'a pas du tout à rougir face à son concurrent direct, l'i975X d'Intel. Non seulement les performances sont là, y compris dans des domaines où on ne les attendaient pas forcément (on pense à l'USB 2.0 ou au Serial-ATA), mais les fonctionnalités sont également au rendez-vous. Bien sûr, on pourra reprocher à NVIDIA l'absence de prise en charge de l'AHCI, la disparition de la fonction LinkBoost ou encore la prise en charge RAID plutôt limitée face à celle d'Intel... Mais qui aujourd'hui utilise réellement du RAID 10 ?
Plutôt que de faire la course au RAID, et même si on regrette les performances en dent de scie du RAID 5, NVIDIA tente de proposer des fonctions utiles avec notamment le double contrôleur réseau Gigabit et la fonction de Teaming ou groupage en français, deux caractéristiques inexistantes chez Intel. L'arrivée de l'EPP sur la plate-forme Intel est également intéressante même s'il faudra encore attendre pour voir la chose se standardiser. En revanche, carton rouge pour les fonctions d'overclocking du BIOS : pourquoi diable avoir limité le FSB à 350 MHz ? Il semble qu'à ce niveau le BIOS ne soit pas encore finalisé et il nous faudra vérifier à l'avenir les aptitudes en overclocking du chipset, ce qui constituera vraisemblablement l'occasion de tester une carte finale du commerce.
Convaincant, le nForce 590 SLI Intel Edition se targue qui plus est d'être la seule et unique solution pour qui veut passer à un processeur Intel tout en conservant le bénéfice de ses deux Cartes Graphiques en SLI. Reste que les premières Cartes mères à base de nForce 590 SLI Intel Edition ne devraient pas arriver dans le commerce avant septembre et que leur prix risque d'être élevé. Dans l'absolu, NVIDIA a tout intérêt à ce que les cartes mère nForce 590 SLI soit moins coûteuses que leurs homologues à base d'i975X. Cependant, si cela se produisait, cela pourrait aboutir à un drôle de paradoxe chez NVIDIA : que la dernière mouture du nForce soit plus onéreuse dans sa déclinaison AMD ! Signalons enfin que NVIDIA devrait également proposer un nForce 570 SLI Intel Edition, une version allégée du nForce 590 SLI Intel Edition.