Samsung YP-Q3 8 Go
Sorti tout droit des usines du constructeur coréen, ce nouveau baladeur Samsung vient prendre le relai du YP-Q2. Le Q3 débarque avec de généreuses promesses, comme celle d'offrir un « son 5.1 » à nos petites oreilles. Verdict ?Samsung YP-Q3 8 Go
Présentation du baladeur
Dans sa version noire, impossible de ne pas noter un air de famille avec l'iPhone 4. La bordure en aluminium y est pour beaucoup. Cependant les similitudes s'arrêtent là, parce que le reste de la finition n'a rien de particulier : les coques avant et arrière sont moulées dans un plastique brillant, élégant mais tellement salissant... Le baladeur, ici doté de 8 Go, affiche une compacité intéressante (95 x 44 x 8,5 mm) et un poids plume (50 g), procurant une prise en main agréable. On se dit alors plutôt content de trouver un écran de 2,2 pouces, hélas le couperet tombe dès qu'il s'allume : nous n'avons jamais vu un écran aussi médiocre. Les angles de vision ultra étroits compromettent complètement toute utilisation autre qu'audio !YP-Q3 en main, coque arrière ultra salissante et angles de vision déplorables
Sur le plan des commandes, le Q3 propose un double pavé en façade (carré gris à l'extérieur, carré noir à l'intérieur) entourant le bouton principal. Tout passe par là, il n'y a aucun autre bouton ailleurs. Juste la connectique sur la tranche inférieure du produit (micro USB, jack 3,5 mm, orifice du micro)
Double pavé de commandes et connectique
Interface et ergonomie générale
Samsung rompt un peu avec les habitudes en nous proposant ici une interface largement épurée, symbolisée par un écran d'accueil monochrome ou encore un menu de réglages qui ne dépasse pas les cinq entrées. Mais le découpage classique en catégories reste de la partie (vidéo, musique, image, texte...). La navigation s'avère elle toujours aussi intuitive et réactive. On appréciera la touche utilisateur dont la fonction varie selon l'utilisation du baladeur (et qui peut être personnalisée). Une pression longue sur cette touche lance d'ailleurs un gestionnaire de tâche, une fonction plutôt rare sur ce type de baladeur ! Autres aspects positifs révélés par le Q3, la navigation par arborescence de fichiers ou encore la touche contextuelle bien pratique en cours lecture audio (liste de lecture, réglages sonores, options de lecture, paramètres de la touche utilisateur, personnalisation de l'écran).Ecran d'accueil, touche utilisateur et menu contextuel
Gestionnaire de tâches
Cependant, le confort d'utilisation est à pondérer... d'abord par la mauvaise qualité de l'écran (en plein soleil c'est pire encore). Et ensuite par ce double pavé qui place les commandes en sandwich et cause ainsi régulièrement des fausses manipulations. Exemple le plus récurrent : en voulant déplacer le curseur vers le bas, vous appuyez en fait sur la commande qui verrouille les touches du baladeur. Concernant la recherche d'artistes ou de chansons, on aurait également souhaité voir un système plus évolué qu'une simple barre de défilement verticale (par exemple, un défilement alphabétique horizontal). Cela parce qu'avec 8 Go, on commence à emmagasiner pas mal de titres ! Dernier point : Samsung propose l'usine à gaz Kies (le même logiciel que celui qui accompagne le smartphone Wave) pour gérer le baladeur. Heureusement, on peut aussi faire sans... Mais les mises à jour du baladeur passeront par Kies.
Samsung refourgue Kies avec tous ses périphérique mobile...
Musique et performances
Le premier topo concerne les écouteurs fournis, des intra-auriculaires, que se montrent relativement corrects. Moins bien que ceux d'un GoGear Ariaz 2, mais mieux que la plupart des concurrents. Maintenant, au sujet du Q3 Samsung met le paquet sur les qualités audio, vantant les mérites de la technologie SoundAlive. Késako ? Juste un regroupement d'algorithmes jouant sur différentes facettes sonores, sorte de successeur au DSNe 3.0. La partie égaliseur d'abord, avec des modes pré-définis mais surtout deux entrées personnalisables. L'égaliseur sur 7 bandes et +/- 10 niveaux est particulièrement fin. Quel dommage que la moindre modification engendre une perte de volume aussi importante : 10 dB de gain sur notre extrait de test, avec juste une augmentation d'un cran dans le bas du spectre ! Avec des petits écouteurs qu'on n'a pas besoin de trop pousser (ceux fournis par exemple), ça ne se sent pas trop, mais avec un bon casque c'est la douche froide assurée.Menu des réglages sonores
Vient ensuite le double effet « 3D & Bass » : le premier simule une spatialisation circulaire du son (à utiliser avec modération), le second fait ronfler les basses (assez efficace). Puis le traitement « Concert », qui reproduit la résonnance des prestations scéniques sur deux critères (niveau et taille de la scène) : si vous aimez le son de casserole, pourquoi pas... Et enfin les « netteté et mise à l'échelle audio » : le premier étend la dynamique (plutôt réussi), le second est supposé égaliser le volume sonore des morceaux, mais s'avère complètement raté (il donne l'impression que les MP3 sont encodés à 128 kbit/s). Problème là encore : on observe la même baisse de volume dès qu'on applique n'importe lequel de ces traitements.
Egaliseurs et autres effets
Et en règle générale, Samsung a un peu trop bridé la puissance de son baladeur à notre goût. Avec des intra-auriculaires, le volume obtenu est suffisant. Mais avec le v-JAYS, il faut régulièrement tangenter le niveau maximum (25/30 au moins pour avoir un peu de puissance), tandis qu'avec le SR60, c'est le maximum requis en permanence et selon les morceaux ou l'environnement, ça ne suffira pas. La contrepartie, c'est que le niveau de souffle reste très bas et que le son ne présente aucune distorsion audible. Le YP-Q3 digère l'essentiel des formats audio (MP3, WMA, OGG, AAC, FLAC) mais pas le WAV...
Mesures de puissance, la plus grande est la meilleure (méthodologie)
Place aux autres critères d'évaluation des performances, à savoir l'autonomie en lecture audio continue (volume aux deux tiers, effets désactivés, écran éteint, écouteurs d'origine), le taux de transfert (copie de 2,78 Go de musique) et le temps d'allumage. Le Q3 se montre dans l'ensemble satisfaisant, mais avec des mentions « peut mieux faire » en vitesse de transfert et surtout en vitesse de démarrage.
Le YP-Q3 a tenu pendant 37 heures et 32 minutes (45 h annoncées) ;
le taux de transfert a atteint le taux relativement correct de 4,45 Mo/s ;
le baladeur nécessite 14,9 secondes pour se rendre opérationnel.