Sandisk Sansa Fuze+ 8 Go
Après une assez longue trêve, le constructeur américain Sandisk, principal adversaire d'Apple sur son sol, a enfin décidé de concevoir un petit frère à l'excellent Fuze : le Fuze+. Comme c'est original...Sandisk Sansa Fuze+ 8 Go
Présentation du baladeur
Contrairement à ce que le nom suggère, le Fuze+ apparait moins qualitatif que le Fuze tout court. Et ça se voit dès qu'on se saisit du baladeur. 100 % plastique noir brillant, la finition présente quelques avantages mais surtout beaucoup d'inconvénients. Certes le baladeur est léger (64 g), mais il est surtout fragile et c'est un véritable garde-manger pour mains grasses. Soit... maintenant le Fuze+ compte sur d'autres atouts pour séduire. Equipé de 4, 8 ou 16 Go de stockage interne, c'est un des rares baladeurs à également disposer d'un lecteur de carte microSDHC (fabricant Sandisk oblige...), permettant d'étendre la capacité avec 32 Go supplémentaires ! Le Fuze+ dispose sinon d'un écran de 2,4 pouces (240 x 320 pixels), assez semblable à celui de l'Ariaz 2 de Philips mais en moins lumineux et avec des angles de vision légèrement plus étroits.Sansa Fuze+ en main et port de cartes mémoire microSD/SDHC
En matière de commandes, l'essentiel est ici tactile, ou plutôt sensitif (on ne touche pas l'écran), composé d'un pavé en croix et de deux boutons (lecture/pause et retour arrière). Sandisk ne s'est heureusement pas limité à ça, le Fuze+ intègre aussi deux touches latérales de volume et un bouton ON/OFF sur le dessus. Lecteur de cartes microSD et port micro USB sont répartis à gauche et à droite, tandis que la prise jack trouve sa place en bas du baladeur, à côté du micro.
Pavé sensitif, boutons de volume, prise jack, prise microUSB et interrupteur ON/OFF
Interface et ergonomie générale
C'est probablement ici que de nombreux chemins vont se séparer de la route tactile tracée par le Fuze+. On ne le redira visiblement jamais assez : le tactile c'est bien... si ça marche. Et mieux valent des bon vieux boutons qui fonctionnent que du sensitif foireux. Dans le cas du Fuze+, le plus insupportable réside dans la latence de près d'une seconde (0,89 s pour être précis) qu'on observe la plupart du temps entre l'action et la réaction. Les rubriques sont disposées en diaporama, on les fait défiler en faisant glisser le doigt horizontalement sur le pavé (avec plus ou moins de succès). La validation se fait en touchant le centre de la croix, tandis qu'on fait défiler les choix avec des mouvements verticaux.Rubriques défilant horizontalement d'un mouvement du doigt
Logique, mais pas précis. Le plus cocasse étant le menu « réglages » et ses 21 entrées en vrac dans lesquelles il faut slalomer. Le défilement saccadé des artistes ou chansons étant pas mal non plus... Et quand bien même le tactile serait réussi, pour les manipulations à l'aveugle baladeur dans la poche il n'y a rien de tel que des commandes physiques. On regrettera sinon que le menu contextuel en cours de lecture audio ne donne pas accès aux réglages sonores, ou que le Fuze+ ne propose pas de navigation par arborescence. Et aussi que les menus soit cloisonnés : arrivé sur la 8e entrée du menu principal, pour aller sur la première il faut repasser par les autres...
Ecran de recherche de l'artiste, menu contextuel en cours de lecture et menu de réglages
Côté logiciel, il faudra simplement compter sur Sansa Updater. Il existait fut un temps un Sansa Media Converter pour adapter vidéos et photos à l'appareil, mais impossible de remettre la main dessus...
Sansa Updater
Musique et performances
Sandisk n'a jamais vraiment fait d'effort sur les écouteurs, ce n'est pas le Fuze+ qui marquera un quelconque changement. En matière d'auriculaires on a vu pire, toutefois les intra Philips ou Samsung sont clairement au-dessus. Maintenant, en raccordant d'autres écouteurs ou un bon casque, on perçoit rapidement le potentiel du Fuze+. C'est de loin le plus puissant des baladeurs testés, et aussi celui qui proposent les égaliseurs les plus efficaces (les prédéfinis comme le personnalisable). Cinq bandes sur plus ou moins 5 niveaux, c'est assez classique. Mais chaque fréquence offre une belle amplitude de variation, sans tassement des fréquences voisines ni étouffement du volume global. Pas d'effet 3D ou d'écho façon « concert » ici, ça n'est pas franchement pénalisant. Le Fuze+ propose sinon la fonction « Replay Gain », servant à équilibrer le volume des différents morceaux dans une certaine mesure, que vous définissez en décibels.Réglages prédéfinis et égaliseur personnalisable
Comme précisé plus haut, le Fuze+ est un baladeur puissant. Pour voir ce qu'il a vraiment dans les tripes, il faut d'abord régler le « Niveau volume » dans les options sur haut. Les barres de volume sont alors multipliées par deux, les nouvelles apparaissant en rouge. On apprécie clairement que Sandisk nous laisse ainsi le choix et la responsabilité de surveiller nos oreilles. Est-ce suffisant ? Pour les écouteurs fournis c'est trop, avec le v-JAYS c'est amplement suffisant, et avec le SR60 c'est parfait. A fond, on ne perçoit même pas de distorsion distincte, mais un souffle bien présent en revanche. Avec le v-JAYS, la distorsion entre en jeu dans la dernière barre de son. Côté formats audio, tout le monde devrait trouver son compte. En dehors du WAV, tous les principaux encodages sont reconnus : MP3, WMA, OGG, FLAC, AAC et Audible.
Mesures de puissance, la plus grande est la meilleure (méthodologie)
Qu'en est-il des autres variables importantes pour un baladeur, à savoir l'autonomie en lecture audio continue (volume aux deux tiers, effets désactivés, écran éteint, écouteurs d'origine), le taux de transfert (copie de 2,78 Go de musique) et le temps d'allumage ? Seul le démarrage apparait un peu long... et le temps passé par le testeur à attendre que le baladeur rende l'âme...
Le Fuze+ s'est surpassé : 39 heures et 43 minutes au lieu des 24 h annoncées !
Le taux de transfert atteint un appréciable 8,69 Mo/s ;
le baladeur exige 14 secondes pour se mettre en route.