JBL Bar 5.0 MultiBeam télécommande

JBL propose une nouvelle barre de son connectée pour compléter une offre déjà bien large. C’est simple, avec JBL vous choisissez la barre selon le nombre de canaux audio qu’elle contient et dont vous avez besoin, de 2.0 à 9.1. La Bar 5.0 MultiBeam est donc un produit central, ni trop simple, ni trop extrême, le juste milieu. Elle fait l’impasse sur le caisson de basse séparé pour une installation occupant le moins de place possible. JBL l’a surtout équipée d’une connectivité audio en réseau étendue, du genre de ce qui se fait de mieux aujourd’hui.

Les plus
  • Simplicité d’usage
  • Dolby Atmos & upmixing
  • Fonctions audio & multiroom
  • Calibrage audio automatique
  • Afficheur en façade
Les moins
  • Réglages et décodages limités
  • Peu d’entrées physiques
  • Manque d’ampleur latérale après calibrage

Sur le marché français, JBL a totalement arrêté les enceintes HiFi traditionnelles. Si vous en cherchez, il faudra vous adresser aux branches intégration et professionnelle de la marque. JBL se concentre désormais sur les enceintes nomades, les casques et les barres de son. Dans ce domaine, sept modèles couvrent à peu près tous les besoins en proposant une esthétique assez semblable.

Nous avions testé l’an dernier la plus imposante, la Bar 9.1 avec ses enceintes surround détachables pour un son immersif total. Nous nous intéressons cette fois à la dernière sortie, la Bar 5.0 MultiBeam affichant elle aussi une compatibilité Dolby Atmos. JBL apprécie que vous utilisiez votre barre de son au maximum. Alors la MultiBeam joue également le rôle d’enceinte connectée en étant équipée des trois protocoles de lecture audio en réseau les plus universels, tous associés au contrôle vocal : Amazon Multi-room, Apple AirPlay 2 et Google Chromecast.

Caractéristiques techniques générales

  • Barre de son 5.0 sans caisson
  • Référence : Bar 5.0 MultiBeam
  • Haut-parleurs : 5x larges bande 48 mm x 80 mm, 4x radiateurs passifs 75 mm
  • Puissance : 5x 50 Watts
  • Multicanal : Dolby Atmos, upmixing
  • Connectivité : 1x entrée HDMI, 1x sortie HDMI eARC, 1x entrée numérique optique, Ethernet, WiFi ac, Bluetooth 4.2
  • Services : Spotify Connect, AirPlay 2, Chromecast, Alexa 
  • Autres : télécommande, afficheur en façade, calibrage audio automatique
  • Dimensions (L x H x P) : 709,0 x 60,5 x 100,5 mm
  • Poids : 2,8 kg
  • Prix public indicatif au moment du test : 399 €

Design : passe-partout

La 5.0 MultiBeam arbore un design identique aux autres modèles de la gamme JBL. C’est-à-dire un style assez basique, passe-partout, avec une finition gris foncé satiné. Pas de tissu ici mais une grille métallique faisant tout le tour de la barre. Elle continue également sur le dessus et sous la barre. Car des membranes de haut-parleurs, il y en a beaucoup à cacher.

La partie plane sur le dessus accueille un bandeau de touches à la finition caoutchoutée. Il comprend les commandes d’allumage, de changement de source et de volume. Avec un poids global qui rassure, la barre repose sur quatre petits patins amortissants. La finition est impeccable, à défaut de proposer un dessin original. 

Equipement : pas moins de 9 haut-parleurs

Les 5 canaux sont reproduits par cinq haut-parleurs large bande elliptiques identiques. Trois sont en façade, deux sont positionnés sur les côtés pour la fonction MultiBeam. Celle-ci utilise les murs latéraux pour faire rebondir le son et faire croire que les sons surround viennent du côté de la pièce. L’amplification totalise 250 Watts, chaque haut-parleur ayant son propre canal dédié.  

En l’absence de caisson de basse, le grave est reproduit par la barre via les cinq haut-parleurs. Ils sont aidés en cela par quatre radiateurs passifs. Tous les quatre à l’horizontale, ils diffusent vers le haut et vers le bas. C’est pour cette raison que JBL présente cette barre non pas posée mais fixée au mur afin de laisser ces reproducteurs de basses s’exprimer.

JBL fournit les équerres nécessaires à ce type d’installation mais nous ne sommes pas allés jusqu’à percer notre mur à cet effet. Cette barre JBL sera donc testée en position classique, c’est-à-dire posée sur le meuble au pied du téléviseur.

Connectivité : peu d’entrées physiques, le réseau à la rescousse

Dans un renfoncement centré en face arrière, la 5.0 MultiBeam propose le strict nécessaire en matière de connectique physique. Les entrées sont au nombre de deux seulement : une HDMI compatible HDCP 2.3 et Dolby Vision, ainsi qu’une prise numérique optique. Le port USB sert uniquement au service.

La sortie HDMI est ARC, eARC et CEC. Elle récupère donc le son des sources venant du téléviseur. Tout cela est complété par du Bluetooth 4.2 basique, le WiFi (ac) et l’Ethernet. A ce propos, même si vous utilisez uniquement l’Ethernet, la barre de son vous indique régulièrement que le WiFi n’est pas configuré.

Ergonomie : un afficheur en façade toujours bien pratique

JBL fourni une petite télécommande avec la 5.0 MultiBeam. Elle va à l’essentiel avec le choix des sources, le volume, la mise en marche et la sourdine. Et puis il y a cette touche Atmos, le seul mode audio disponible.

JBL Bar 5.0 MultiBeam télécommande

En réalité, et en l’absence de haut-parleurs d’élévation, cette barre JBL virtualise le Dolby Atmos. Si le programme est en Dolby Atmos, elle le reconnaît et distribue le son vers les haut-parleurs présents.  

A ce propos, la 5.0 MultiBeam possède un afficheur en façade, caché derrière la grille sur la droite. Il affiche le format audio à chaque fois que l’on change de source. C’est le plus souvent du Dolby Digital, du Dolby Atmos ou du PCM. JBL fait toujours l’impasse sur le DTS, dans ce cas l’écran affiche « Unsupported ». Lors de la détection de l’Atmos, l’afficheur précise bien si le Dolby Atmos est encapsulé dans un flux DD+ ou un flux TrueHD. Cela permet de vérifier que votre sortie eARC fonctionne correctement.

Si l’on écoute via le HDMI un programme stéréo, la barre continue à virtualiser le son, sur un mode type upmixing Dolby Surround. Il est donc possible d’activer ou non cette virtualisation en appuyant sur la touche Atmos de la télécommande dont le terme est au final un peu usurpé. Mais néanmoins plus simple à comprendre pour l’utilisateur non averti. 

Du côté de la musique, il faut associer la barre à chacun des univers avec lesquels elle est compatible. Sur l’application Amazon Alexa, la barre est reconnue immédiatement, un popup nous invite à la configurer. Idem avec Google Home, la barre apparaît dans la liste des éléments non configurés. Enfin, avec Apple Home, dans l’ajout de nouveaux appareils sans QR code, la barre est présente, en attente d’être associée à une pièce de la maison.

Grâce à cette multi compatibilité, les trois assistants vocaux de votre smartphone, ou depuis d’autres enceintes intelligentes Alexa, Google Assistant et Siri, sont capables d’envoyer de la musique vers la barre et d’en contrôler les fonctions de base comme le volume. 

Du côté de la diffusion en réseau, la 5.0 MultiBeam est compatible Spotify Connect, AirPlay 2, Chromecast et même Alexa Multi-room. Ce protocole encore peu utilisé permet à la barre JBL de rejoindre un groupe multiroom d’enceintes Amazon Echo.

Analyse : un son qui remplit toute la façade avant avec un bel effet de profondeur

Avant toute chose, sachez que cette barre renferme un système de calibrage audio automatique. Cela n’est pas forcément visible et il ne faudra pas omettre de lire le manuel pour savoir comment procéder, c’est-à-dire en appuyant cinq secondes sur la touche HDMI de la télécommande. Le micro utilisé par la barre se situe au niveau des touches sur la face supérieure. Le calibrage dure une dizaine de secondes pendant lesquelles la barre joue des bursts de fréquences sur les différents haut-parleurs.

Une fois le calibrage effectué, il n’y a pas la possibilité de le désactiver pour comparer. Heureusement, nous avons effectué pas mal d’écoutes avant et après le calibrage. La différence est importante. Ce dernier a précisé et relevé la voie centrale en mode stéréo et upmixing. Avant le calibrage, le son venait clairement de la barre et tirait la scène vers lui. La scène sonore a gagné énormément de profondeur avec un effet de réverbération bien maîtrisé, suffisamment naturel pour ne pas être gênant. En revanche, nous avions davantage d’effets latéraux avant le calibrage. Un peu comme si le son était passé de très large et plat, vers une restitution concentrée et profonde. Si jamais le résultat ne vous convient pas, vous pouvez réinitialiser la barre. Sachant que les effets seront forcément différents d’une pièce à l’autre selon son architecture.

Lorsque l’on passe le test des canaux en 5.1.2 type Atmos, on s’aperçoit que les voies gauche et droite sont également jouées par les haut-parleurs latéraux, pour agrandir la scène sonore évidemment. Ce qui se fait au détriment de la cohérence de façade car la voie centrale est jouée uniquement par le haut-parleur central. Quant aux canaux de plafond, ils sont bien joués virtuellement venant du haut, ce qui est assez rare et plutôt réservé aux barres de son les plus chères du marché (Sony HT-ZF9, B&O Stage, Sennheiser Ambeo). Du tout bon pour la gestion multicanale. Le grave est quant à lui en retrait. Il est possible de régler son niveau sur cinq paliers. Même à fond, il y a un vrai manque de force et d’impact. D’autres barres avec moins de haut-parleurs sont capables de faire mieux avec un traitement du signal plus abouti dans les basses fréquences. Le résultat serait sûrement amélioré en fixant la barre au mur comme conseillé. 

En écoute musicale, depuis Tidal via Chromecast par exemple, bizarrement cette barre JBL reprend des couleurs dans le grave. C’est un peu plus soutenu, bien que là encore, nous nous attendions à plus de niveaux. Si bien que le son devient déséquilibré dès que l’on monte le volume et que l’on dépasse 15, sur un maximum de 32 crans. Nous vous conseillons des écoutes à niveau raisonnable, où les registres sont bien équilibrés. Il est dommage que l’upmixing « Atmos » ne puisse être utilisé sur les sources purement audio, cela aurait apporté plus d’ampleur pour mieux remplir la pièce.

Prix et concurrence : les concurrentes misent sur le caisson de basse

A 400 €, la plupart des concurrentes de la JBL Bar 5.0 MultiBeam sont livrées avec un caisson de basse sans fil. C’est le cas de la Klipsch Cinema 400, de la TCL Ray-Danz ou encore de la Yamaha YAS-209. Toutes ces concurrentes directes fonctionnent toutefois en 2.1 ou en 3.1, la JBL garde l’avantage sur la dispersion sonore et la virtualisation grâce à la technologie MultiBeam. Aucune des trois ne possède autant de compatibilités audio en réseau, un autre avantage majeur à mettre au crédit de la JBL. Pour un usage en appartement où le caisson n’est pas forcément un bon ami, la JBL remporte le match. Dans le cas contraire, à vous d’arbitrer entre la qualité du grave et les autres fonctionnalités.

L’avis de Clubic : une barre facile d’accès

Au final, la JBL 5.0 MultiBeam offre un rendu ouvert suffisamment haut, large et surtout profond pour justifier sa présence face à l’équipement sonore d’origine de la plupart des téléviseurs. La présence de cinq haut-parleurs et l’application de l’Atmos virtualisé donnent un cocktail qui fonctionne bien. On regrette le grave vraiment peu vigoureux lorsque la barre est posée sur un meuble. Ceux souhaitant éviter de faire trembler les murs apprécieront. Sa triple compatibilité multiroom avec les univers AirPlay 2, Chromecast et Alexa Multi-room est aujourd’hui très rare. Cela permet surtout de ne pas avoir à se poser de question. C’est d’ailleurs le concept derrière cette barre JBL : ne vous inquiétez pas, elle fonctionnera en quelques minutes avec tout (mis à part le DTS…).

Conclusion
Note générale
8 / 10

Une barre de son 5.0 à prix raisonnable avec virtualisation Atmos réussie appliquée à tous les formats audio via l’upmixing. Compatibles avec les univers connectés d’Amazon, d’Apple et de Google, c’est aussi une enceinte sans fil complète.

Les plus
  • Simplicité d’usage
  • Dolby Atmos & upmixing
  • Fonctions audio & multiroom
  • Calibrage audio automatique
  • Afficheur en façade
Les moins
  • Réglages et décodages limités
  • Peu d’entrées physiques
  • Manque d’ampleur latérale après calibrage
Sous-notes
Films
8
Musique
7
Connectivité
7
Ergonomie
8
Finitions
8