© Pixabay - ArtisticOperations
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Le gouvernement a décidé de doubler le montant des subventions attribuées pour accélérer l'adoption du très haut débit, et de le quadrupler sous conditions de ressources.

Les objectifs de l'État en matière d'Internet sont élevés, ambitieux, peut-être trop d'ailleurs. Le gouvernement veut garantir à tous les Français le très haut débit à 30 Mbit/s avant la fin de l'année 2022, dont au moins 80 % par le biais de la fibre optique, qui doit être généralisée avant la fin de l'année 2025. Mais ces six derniers mois, le déploiement de la fibre s'est encore accéléré, à un rythme de 20 000 locaux rendus raccordables chaque jour, pour un total de 28,3 millions selon les dernières données connues, soit 67 % du total de locaux. Alors, pour renforcer davantage l'accès au très haut débit des Français, le gouvernement a décidé d'élargir son dispositif « Cohésion numérique des territoires ». Voyons en quoi il consiste.

Une aide doublée ce printemps, qui peut monter jusqu'à 600 euros

Le dispositif consiste en un guichet qui permet aux particuliers et entreprises éligibles de bénéficier d'un soutien financier, qui se matérialise par la prise en charge d'une partie du coût d'accès à une solution de très haut débit non filaire, qu'il s'agisse d'un réseau satellite, de la 4G et de la 5G fixe et du très haut débit radio, qui nécessite la pose d'une antenne placée sur le bâtiment à raccorder.

Le gouvernement octroie une subvention de 150 euros, dont le montant sera doublé à compter du 1er avril, passant à 300 euros pour les offres d'Internet à très haut débit. Sous conditions de ressources, cette aide pourrait atteindre les 600 euros. Elle couvre le coût d'équipement, d'installation ou de mise en service de la solution sans fil retenue.

Dans chaque département de métropole et d'outre-mer, plusieurs opérateurs locaux et nationaux proposent des offres labellisées « Cohésion numérique », pour un accès à l'Internet sans fil. Le particulier ou l'entreprise peut alors contacter celui de son choix, pour privilégier la meilleure solution.

Exemple d'une recherche sur le petit village de Vachères, dans les Alpes-de-Haute-Provence
Exemple d'une recherche sur le petit village de Vachères, dans les Alpes-de-Haute-Provence

Sur un site internet dédié, l'État permet, pour chaque commune, de découvrir les solutions proposées et la technologie correspondante (boucle radio locale, satellite ou 4G/5G fixe).

Déjà 2 000 conseillers numériques déployés sur le territoire

Le gouvernement a également fait le point sur l'avancement du recrutement et des travaux de ses conseillers numériques, qui entrent dans le cadre du plan France Relance. Sur les 4 000 conseillers que l'État souhaite recruter et former, 2 000 ont déjà été déployés, et on nous annonce que 100 000 Français ont bénéficié d'un accompagnement au numérique depuis l'été. Le mécanisme démarre doucement mais sûrement.

Ces 2 000 premiers conseillers, censés accompagner quelque 13 millions de Français potentiellement visés par la « fracture numérique », ont pris leur poste au sein de diverses structures privées et publiques. Les 2 000 autres conseillers sont aujourd'hui en cours de recrutement et de formation. L'État annonce qu'ils devraient être opérationnels sur le terrain d'ici le mois de juin. Une carte interactive est disponible, en ligne, pour aider les Français motivés à l'idée d'acquérir une autonomie numérique à trouver facilement le conseiller le plus proche de leur domicile ou de leur entreprise.

« L’égal accès au numérique constitue la porte d’entrée, la base sur laquelle repose l’ensemble des politiques numériques que nous menons en matière d’innovation, de développement technologique, etc. Sans accès au numérique, qu’il s’agisse des compétences ou des usages, notre pays ne pourra pas réaliser son plein potentiel numérique », prévient Cédric O, le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.