Les bloqueurs de publicités sur Internet se généralisent et le plus populaire d'entre eux reste très certainement AdBlock Plus édité par la société allemande Eyeo GmbH. Au fil des années, les acteurs de la publicité en ligne ont pointé les pratiques de ces dispositifs de blocage et notamment celles d'Eyeo.
L'éditeur propose aux grands comptes de lui verser de l'argent afin de débloquer leurs publicités. Devant l'ampleur du blocage, Microsoft, Amazon ou encore Google se sont ainsi vus obligés de se soumettre à ce mode de fonctionnement. Officiellement AdBlock Plus explique qu'il s'agit de laisser passer les publicités jugées "acceptables" par la communauté, même lorsque le bloqueur est actif.
Si ce modèle économique est au coeur d'une polémique, Eyeo GmbH ne compte pas en rester là. La société lance en version préliminaire une place de marché spécifiquement pensée pour les éditeurs et se présentant comme une extension de son programme de publicités jugées acceptables.
Les magazines en ligne seront alors en mesure d'ajouter un code spécial à leurs pages Web pour retourner des publicités sur liste blanche. L'équipe promet que ces dernières ne traqueront pas les internautes et présenteront des formats limités ainsi que des emplacements dédiés sur les pages Web. Les éditeurs recevront 80% des revenus générés contre 6% pour Eyeo GmbH, le reste étant divisé entre les différents autres partenaires.
Cette initiative risque toutefois d'être vue d'un mauvais oeil. D'une part les internautes seront donc forcés de manuellement bloquer ces publicités, d'autres part, ces formats étant moins intrusifs, ils seront forcément moins rentables. Selon The Verge, qui rapporte l'information, ce nouvel Ad Exchange est lancé en version expérimentale.