Starliner se prépare pour un voyage de retour que tout le monde espère sans incident © NASA
Starliner se prépare pour un voyage de retour que tout le monde espère sans incident © NASA

Il reste encore le voyage de retour : Starliner ne quittera la Station spatiale internationale qu'à 20 h 30 environ ce 25 mai. Pourtant, après quelques jours en orbite, la NASA, Boeing et ULA ont multiplié les déclarations qui montrent que la capsule aura toute sa place dans le paysage spatial américain à venir.

Maintenant, il faut encore qu'elle revienne sur Terre sans problème…

Starliner OFT-2, le retour

Voilà pratiquement cinq jours que la capsule Starliner est venue s'amarrer, presque comme prévu, à la Station spatiale internationale. Une réussite, enfin, pour un programme qui a cumulé les retards… et qui espère terminer en beauté cette deuxième mission inhabitée la nuit prochaine.

Les équipes de la NASA et de Boeing ont en effet déterminé que les critères météo au-dessus du Nouveau-Mexique étaient satisfaisants pour un désamarrage ce 25 mai à 20 h 30 environ, suivi par un atterrissage entre 00 h 05 et 00 h 50.

La capsule et sa « mannequin-passagère », Rosie, ramèneront du matériel depuis l'ISS, en particulier d'encombrantes (mais chères) bonbonnes d'azote vides… Mais en réalité, en se posant sur le site de White Sands, c'est surtout un espoir pour le programme Starliner de revenir sur les rails après deux ans et demi de délais, d'enquêtes et de problèmes, et d'envisager sereinement d'y faire voler des astronautes.

Qui veut voler sur une capsule Boeing ?

Si tout se passe bien cette nuit en effet, le prochain vol de Starliner est attendu avant la fin de l'année, pour une mission « courte » (qui pourrait tout de même durer entre 7 jours et quelques semaines) avec au moins deux astronautes à bord.

C'est la mission CFT, pour Crew Test Flight, qui servira à certifier que la capsule Starliner est apte à faire voler des astronautes pour des missions longues de la NASA. Elle pourra ainsi être incluse aux exigeants plannings de rotation d'équipages depuis et vers la Station spatiale internationale.

L'agence américaine, à qui il revient de nommer les astronautes qui voleront sur CFT, n'annoncera les noms que cet été, lorsque Boeing et les instances officielles auront terminé de vérifier les données de ce premier aller-retour réussi. Les astronautes Mike Fincke, Butch Wilmore et Sunita Williams sont actuellement les trois cadres du programme, et sont donc les plus en vue. Celui ou celle qui ne sera pas à bord est pratiquement assuré de commander la première rotation de longue durée.

Une Starliner par an ? Cela devrait représenter le rythme de croisière d'ici fin 2023 © ULA
Une Starliner par an ? Cela devrait représenter le rythme de croisière d'ici fin 2023 © ULA

Starliner volera sur Atlas… et sur Vulcan ?

En conférence de presse en fin de semaine dernière, les représentants de United Launch Alliance (ULA) ont également donné une nouvelle fois l'assurance que le fournisseur de fusées gardera le lanceur Atlas V disponible pour la mission CFT. Mais ce sera également le cas pour les six vols auxquels la NASA s'est contractuellement engagée à utiliser Starliner pour des rotations d'équipages avec Boeing. Cela implique de prolonger la durée de vie d'Atlas V jusqu'à 2028-2029 environ, au rythme d'un décollage par an, mais ULA assure que cela ne posera pas de problème. Et s'il fallait plus de vols ?

La NASA, Boeing et ULA sont d'accord pour que si cela s'avérait nécessaire, ULA puisse avoir le temps de certifier son lanceur modernisé, Vulcan, au service de vols habités. Le processus est long et implique quelques modifications, mais la perspective est alléchante, pour ULA comme pour Boeing. Notons tout de même que ce plan sur dix ans implique que Starliner ne jouera pas le « transporteur » à touristes comme le fait actuellement Crew Dragon au service d'Axiom ou de riches milliardaires. Une opportunité manquée ? Il reste encore à véritablement entrer en service… et cela commence par atterrir correctement cette nuit.

Source :

SpaceNews