En proie à une tricherie de masse sur Destiny 2 l'année dernière, Bungie a lancé une vaste opération pour traduire les responsables en justice.
En août dernier, cette traque avait déjà permis d'intenter un procès pour violation de droits d'auteur à l'encontre notamment de la société canadienne Elite Tech Boss, avec à la clé des dommages et intérêts s'élevant à 13,5 millions de dollars. Mais la racine du problème était encore dans la nature, jusqu'à récemment.
Chasse à la triche sur Destiny 2
Afin de mettre un terme à une tricherie rampante sur son MMO-FPS phare, Bungie a réussi à retrouver la trace de divers acteurs impliqués dans la distribution de l'outil de triche. Celui-ci permettait de réécrire le code source protégé par le droit d'auteur de Destiny 2 en lui affublant une interface supplémentaire, considérée comme un produit dérivé sans licence.
Parmi les acteurs distribuant cette solution, Bungie a ciblé Wallhax.com, SecureAC.io, SecureCheats.net ainsi qu'Elite Boss Tech, installé au Canada et dirigé par Robert James Duthie Nelson. Tous les défendeurs ont ainsi admis que le logiciel qu'ils distribuaient constituait une violation des droits d'auteur du studio. Alors qu'il a été téléchargé 6 765 fois, le préjudice subi par Bungie a été estimé à 2 000 dollars par violation. Le total des dommages s'élève donc à environ 13,5 millions de dollars.
Mais stopper la distribution de cette solution de triche n'était qu'une première étape, car les créateurs du logiciel malveillant couraient encore. Avec la collaboration des défendeurs précédemment cités, Bungie a ainsi pu identifier une vingtaine de personnes impliquées dans cette création, dont un certain Daniel Fagerberg Larsen, résidant au Danemark.
Une autre personne répondant au pseudonyme « Badger », ou Patrick Schaufuss de son vrai nom, programmeur senior pour le site Wallhax et résidant à Leipzig en Allemagne, a également été identifié.
Déraciner le nœud du problème
Ce processus de longue haleine s'est ainsi étendu d'août 2021 jusqu'à aujourd'hui. Le 12 octobre, Bungie a en effet rapporté avoir pu prendre contact avec Badger et conclu avec lui un accord. Patrick Schaufuss consent ainsi à communiquer au studio tous les documents et les communications relatifs aux activités de Wallhax.
Lui et Nelson, dirigeant d'Elite Boss Tech, seront amenés à comparaître pour des entretiens enregistrés afin de faire la lumière sur l'affaire et, dans le meilleur des cas, de mettre un terme définitif à la création et distribution de cet outil de triche.
Larsen, l'un des créateurs présumés de la solution de triche, ne s'est pas encore présenté devant la justice, malgré plusieurs relances. Avec ces nouvelles sources d'information, Bungie entend en tout cas identifier la vingtaine de personnes impliquées dans la création de l'outil. Si tel n'est pas le cas, le studio prévoit d'abandonner les charges à leur encontre d'ici novembre, sans préjudice. Cela ne signifie pas pour autant que Bungie laissera tomber ses recherches. La société pourra en effet légitimement faire à nouveau valoir ses droits devant la justice, si le besoin s'en fait sentir.
Source : TorrentFreak