Lors d'un séminaire des élus organisé à la Rochelle, Fleur Pellerin a présenté ses objectifs en matière d'accès à Internet. A titre d'introduction, elle précise que plusieurs fractures numériques existent en France. Ces dernières sont de nature « générationnelles, financières et territoriales » car la couverture n'est pas la même entre les zones denses et moins denses.
« Nous avons décidé de nous attaquer au chantier du très haut débit afin de revoir schéma d'aménagement numérique du territoire qui doit être réformé », précise la ministre dans une vidéo publiée sur numericuss. Ce dernier avait été dévoilé par la précédente majorité dans le cadre du Plan France Numérique 2012. Ce plan présenté en 2008 par Eric Besson prévoyait ainsi de proposer à chaque Français un accès d'au moins 512 Kb/s pour moins de 35 euros par mois.
De son côté, Fleur Pellerin précise que son objectif est d'atteindre « un haut débit satisfaisant pour la totalité de la population débit de 3 ou 4 ou 5 Mb/s ». Une mission qui devra être remplie à mi-mandat. La ministre de l'Economie numérique avait déjà formulé une proposition similaire lors d'une audition devant le Sénat. En juillet dernier, elle faisait suite à un premier projet de loi initié par les sénateurs Hervé Maurey (Union Centriste) et Philippe Leroy (UMP) visant à garantir un accès à Internet d'au moins 2 Mb/s. Souhaitant aller plus loin, la ministre précisait alors que l'objectif du gouvernement est que d'ici la fin du quinquennat « personne ne soit en dessous de 5 ou 6 Mb/s ».
Enfin, Fleur Pellerin a tenu à rappeler que la fibre optique raccordée au foyer (ou FTTH pour Fiber to the home) reste la priorité du gouvernement. « C'est sur cette technologie là que va notre préférence », explique-t-elle. « Mais dans certaines zones du territoire, ce choix ne doit pas être exclusif donc nous n'excluons pas d'avoir des mix technologiques ». La ministre évoque ainsi clairement que la montée en débit via d'autres techniques que la fibre sera étudiée. Le déploiement de la fibre ayant un coût pour les opérateurs dans certaines zones rurales, d'autres technologies seront donc mises en valeur afin d'accélérer l'accès au très haut débit.