Selon le Washington Post, la NSA dispose de plusieurs atouts dans sa manche. Le journal a publié une nouvelle partie d'une présentation. Cette diapositive décrit sommairement un dispositif baptisé Upstream, censé enregistrer les communications sur les câbles à fibre optique et les infrastructures au fur et à mesure que les données transitent.
Les câbles-sous-marins sont ici clairement évoqués comme des vecteurs rendant possible la collecte de données. Des noms de code sont également présentés comme Fairview, Strombrew, Blarney et Oakstar et semblent représenter les points de collecte aux abords des Etats-Unis.
Upstream pourrait donc servir aux agents de la NSA pour collecter l'ensemble des informations provenant des entités qui ne participent pas au programme (autres que Microsoft, Apple, Facebook...). Le dispositif permettrait donc de pouvoir rassembler des informations provenant de l'étranger.
Ces informations apparaissent comme étant plausibles d'autant que certains spécialistes des questions relatives aux données personnelles comme Jean-Marc Manach précise dans une note publiée sur bugbrother que ce système pourrait être également à l'œuvre en France. « S'il n'existe donc pas, a priori, de Big Brother en France, il a bien des petits frères, installés à l'étranger de sorte d'"exonérer la DGSE de répondre à la loi française", tout en lui permettant d'espionner le trafic Internet », précise-t-il.
L'observateur relaie-là des propos de Reflets.info, ce dernier évoquant la mise en place d'une « infrastructure permettant de faire, techniquement parlant, des écoutes ciblées partout dans le monde depuis des Eagle installés, ici et là, et sur lesquels la DRM, la DGSE, ou tout autre service aurait un accès à distance, alors le rapprochement entre Bull et Amesys s'éclaire sous un nouveau jour ». Les services américains de renseignement pourraient donc ne pas être seuls sur cet épineux dossier du contrôle des câbles sous-marins.