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L'ARCEP a publié ce jeudi les résultats de son étude sur l'évolution de l'Internet fixe. Fait inédit, la France compte pour la première fois plus d'abonnements en très haut débit qu'en haut débit.

La bascule couvait depuis plusieurs trimestres, et elle est depuis peu bel et bien effective. Le premier trimestre 2021 a en effet sacré le très haut débit fixe comme générant désormais plus d'abonnements que le haut débit. Le très haut débit a logiquement bénéficié de l'essor de la fibre optique, forte de 3 millions d'abonnements supplémentaires en 2020.

Merci qui ? Merci la fibre optique !

Le très haut débit est désormais majoritaire en France en nombre d'abonnements, avec 51 % des contrats internet du pays. Pour le seul premier trimestre 2021, le nombre d'abonnements à très haut débit a grimpé de 1,1 million en France, avec une croissance exceptionnelle de +170 % par rapport au premier trimestre 2020.

Le nombre d'abonnements à très haut débit atteint désormais les 15,7 millions. Et c'est avant tout grâce à la fibre optique de bout en bout, avec 3,8 millions d'abonnements FttH supplémentaires en un an. La fibre représentait, au 31 mars 2021, 73 % des accès à très haut débit, avec 11,4 millions d'abonnés.

Évidemment, à l'inverse de la dynamique du très haut débit, le haut débit poursuit sa décroissance. On compte aujourd'hui 15,1 millions d'abonnements. Il y a un an, c'étaient 2,8 millions de plus. On n'arrête pas le progrès.

Les déploiements FttH gardent un rythme de croisière

La poussée des abonnements fut accompagnée, au premier trimestre, d'un rythme très soutenu des déploiements, avec 1,5 million de nouvelles lignes rendues éligibles au FttH, soit 27 % de plus que sur la même période de l'année précédente.

Les zones AMII (Appel à manifestation d'intention d'investissement), qui concernent les zones moyennement denses, comptent pour la moitié des 27,5 millions de locaux éligibles aux offres FttH, du moins au 31 mars 2021. Sur les zones AMII, l'équipement est à la charge des opérateurs Orange et SFR, qui ont respectivement rendu raccordables 400 000 et 100 000 locaux supplémentaires sur le premier trimestre.

Les zones AMEL (Appels à manifestation d'engagements locaux), qui concernent les zones où les collectivités ne financent pas le développement de la fibre optique, voient leur développement se poursuivre, avec plus de 100 000 locaux éligibles à la fin du premier trimestre, selon l'ARCEP.

L'autorité devrait, en outre, publier prochainement les taux de couverture des opérateurs sur leurs périmètres respectifs, afin de voir si les opérateurs respectent bien leurs engagements en matière de déploiement.

Source : ARCEP