© Airspace Systems
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La start-up américaine Airspace Systems a eu la bonne idée de publier un nouveau logiciel pour veiller au respect des mesures de distanciation sociale.

La société Airspace Systems est connue, outre-Atlantique, pour fabriquer des drones dotés de la capacité d'identifier, de traquer et même de neutraliser d'autres drones (à l'aide d'un filet, absolument). Jeudi 11 juin, elle a publié un tout nouveau logiciel qui, on pourrait le dire, est au goût du jour, puisqu'il lui permet de veiller au respect de la distanciation physique ainsi que du port du masque.

Des alertes envoyées si des personnes s'avèrent être trop proches, ou sans masque

Airspace Systems a profité des mesures de confinement pour mettre au point un logiciel qui analyse les flux vidéo capturés par les drones et peut, grâce au traitement des images, identifier les personnes qui se trouvent à proximité l'une de l'autre, et détecter les rassemblements de groupes de personnes.

La jeune pousse, basée à San Francisco, a tout de suite indiqué qu'elle ne comptait pas utiliser son logiciel comme système de reconnaissance faciale pour ensuite transmettre les images à ses clients. Seules des données textuelles seront exploitées par l'entreprise, pour établir des statistiques sur le nombre de personnes se trouvant dans une zone pré-déterminée. Mais ce n'est pas tout.

Outre l'analyse des mouvements et des distances, le nouveau logiciel de la firme californienne peut détecter le port (ou non) du masque. Dans tous les cas, si le logiciel s'aperçoit que la distanciation physique et/ou que le port du masque ne sont pas respectés, il déclenche une alerte pouvant être relayée sous forme de SMS ou de notification adressée aux habitants, ou à défaut aux forces de l'ordre et employés municipaux.

« Pas une application de suivi », affirme la start-up

Le but d'Airspace Systems est, à terme, de vendre son logiciel aux forces de l'ordre et aux différentes municipalités américaines, qui pourraient faire preuve d'un intérêt certain pour la solution. Et même si les dirigeants de la start-up affirment qu'il ne s'agit pas d'une solution de surveillance, certains redoutent que le logiciel ne serve d'outil de suivi de la population, et empiète sur les libertés individuelles.

Jaz Banga, le directeur général d'Airspace Systems, a dans l'idée de mettre en œuvre son logiciel embarqué sur un drone pour survoler un arrêt de bus bondé par exemple, ou une sortie de métro.