La ville de New York utilise désormais des drones pour avertir les habitants des crues et inondations soudaines. L'initiative technologique vise à améliorer la sécurité publique et la préparation aux catastrophes, mais tout n'est pas encore parfait.
Les drones sont de plus en plus utilisés par les secours en cas de tremblement de terre ou après une tempête, que ce soit pour évaluer l'ampleur des dégâts matériels ou retrouver des victimes. À New York, où des dizaines de millimètres de pluie sont tombés ces dernières heures des suites de la tempête tropicale Debby, les autorités ont utilisé des drones, pour prévenir les habitants, en amont, de l'arrivée imminente des précipitations et des risques d'inondation.
New York met à profit les drones pour protéger sa population
Les responsables des opérations de secours et de prévention de la New York ont lancé leurs premiers drones en milieu de journée mardi. Cinq patrouilles équipées de plusieurs aéronefs chacune ont sillonné les quartiers les plus vulnérables et exposés aux inondations de la ville qui ne dort jamais.
La décision d’utiliser des drones à titre préventif été voulue par le maire Eric Adams, connu pour son enthousiasme envers les solutions technologiques. Sous sa direction, la ville a déjà utilisé de tels appareils pour inspecter des bâtiments, surveiller des manifestations et même repérer des requins.
Mais revenons à nos objets volants. Une fois sur place, chaque drone diffusait des messages aussi bien en anglais qu'en espagnol. Certains internautes hispanophones ont d'ailleurs pointé du doigt le côté incompréhensible des alertes émises en espagnol.
Une initiative très bien accueillie, même si la ville promet de faire mieux
Le message, diffusé du côté de Coney Island, dans le Bronx, le Queens ou d'autres quartiers comme Jamaica et même Fox Beach sur Staten Island, a été comparé à la voix d'un robot qui découvre la langue. Pas de problème en revanche pour les anglophones, avec un message dans la langue de Shakespeare qui provenait cette fois bien d'une voix humaine.
Alerté par une journaliste du New York Times, le commissaire du département de gestion des urgences de la ville, Zach Iscol, a bien reconnu une erreur concernant le message transmis en espagnol. « Cela n'aurait pas dû se produire et nous allons veiller à ce que cela ne se reproduise plus ».
Si ce n'est ce petit couac linguistique, l'initiative a été très bien accueillie à New York. Jason Rivera, expert en gestion des urgences et des crises, a par exemple salué l'opération comme « une utilisation innovante de la technologie qui pourrait réduire considérablement la vulnérabilité des populations aux inondations ». Dans l'autre sens, des préoccupations demeurent. Elles concernent notamment le respect de la vie privée, qui peut être bafoué avec un drone équipé d'une caméra.
Source : New York Times